❝ Invité ❞ | Sujet: Autumn A. Connor — I believe that i only belong to myself. 2013-12-01, 18:11 | |
| Autumn A. Connor « I don’t know to whom i belong.» Imogen Poots Ce fameux et irréversible contrat a été signé. Un poids de moins sur tes épaules ou une charge de plus à considérer..? Peu importe, il faut maintenant te présenter. Il est temps de prouver que tu sauras donner une bonne prestation à ces spectateurs en soif de cauchemars éveillés... À propos de vous... Quel est le nom qu’on te donne au cirque? : Night Call À quel groupe appartiens-tu? : Stars et Diva Quel est ton nom complet? : Autumn Abigail Connor Quel est ton travail? : Chanteuse, plante verte, assistante de magicien au besoin. Qu’est-ce qui t’as poussé à vouloir faire ce travail ? : Ma passion, mais aussi la nécessité. Faut bien gagner sa croûte et j’ai eu de la chance. En quoi tu te démarques des autres spécimens de ce cirque ? : Je ne suis absolument pas celle que je veux faire croire.
Quelle était ton histoire avant que tu débarques au Dark Circus? Ma mère ne voulait pas d’enfant. Elle n’en a jamais voulu et n’en voudra sans doute jamais. Ma mère était, est, en fait, seulement une fille de joie qui ne veut que faire son boulot. Je n’ai été qu’une erreur de parcours. Un accident du travail. Ma mère, Lisa, enfin Elisabeth, n’a fait que me porter et me mettre au monde. Une fois que ce fut fait, elle considéra que son travail était fini. Elle ne prit même pas la peine de me donner un prénom, ce fut Madame Rider qui me nomma. Mon père, je ne l’ai jamais connu. C’était peut être un soldat de passage, un Lord, que sais-je encore. Je crois que personne n’a jamais su qui il était, même pas lui-même.
J’ai grandi dans l’une des maisons closes de Northampton, déambulant dans les couloirs, dans les cris et les râles des filles qui ne faisaient rien d’autre que leur travail. Je fus élevée par plusieurs d’entre elles, mais c’est très certainement Ruth qui m’aima le plus. Elle avait de longs cheveux couleur miel, bouclés, et un visage d’ange. Aujourd’hui, je me demande ce qu’elle faisait là. Elle avait un air mélancolique sur le visage, et d’immenses yeux verts entre ses tâches de rousseur. Elle sentait bon et sa peau était douce. Je l’ai toujours considérée comme ma mère, bien plus que l’autre, en tout cas, qui m’adressait à peine la parole.
Certains hommes, dès mon plus jeune âge, eurent de l’intérêt pour moi, mais on ne les laissa jamais me toucher. On ne les laissa rien faire de plus que me prendre sur leurs genoux et me donner des sucreries. Certains autres avaient, semblait-il, de l’affection pour moi, quelque chose de presque paternel. On ne peut pas dire que j’étais malheureuse, mais il est clair que j’étais ballottée : de chambre en chambre, de fille en fille, de lit en lit. Heureusement que Ruth était là. C’est elle qui m’a appris à chanter.
Mais un jour, Ruth est partie. Personne ne regrettait ses fous rires, ses crises de larmes, ses colères. Sauf moi, avec qui elle avait toujours été douce, joyeuse et gentille. Mais un capitaine de l’armée était tombé amoureux d’elle, elle avait repoussé tous ses clients, et il lui avait demandé de l’épouser. Alors elle était partie. J’ai pleuré de nombreuses nuits après ça et, même si certaines des filles étaient gentilles avec moi, je n’en ai jamais retrouvé une qui ait compté comme Ruth. Elle est partie quand j’avais quatorze ans.
Un an et demi plus tard, Madame Rider décidait qu’il était temps de m’atteler à rembourser ce qu’elle appelait « ma dette », soit le simple fait d’avoir été élevée ici. J’avais, disait-elle, coûté en nourriture et en temps, et je ne pouvais plus rester là à ne rien faire. D’abord, elle me mit au piano dans le Salon, à la place de Ruth, et je divertissais ses messieurs avec ma voix et mes notes. Puis, en plus de cela, il fut décidé qu’il était temps de m’apprendre « le métier ». Et l’enfer commença pour moi.
Je haïssais voir ces hommes, sentir leur odeur, leur peau, leurs corps peser sur le mien. J’avais peur d’attraper une maladie, de mourir, de me faire frapper. Je n'aimais pas ce qu'ils me faisaient. Ce fut à cette époque que je commençais à faire des crises de larmes, de colère, ou que je traversais des longues phases de mutisme dépressif. Lentement mais sûrement, j’établissais un plan pour m’enfuir le plus loin possible. Ma destination, Londres. Les voyageurs qui venaient à la maison de passe m’en parlaient toujours comme d’un endroit où la réussite était à la portée de tous. Je partirais un matin. Pendant deux semaines, je récupérais aux repas du pain, des fruits secs et les denrées les moins périssables que je trouvais pour les mettre dans une grande boite à chapeau que Ruth m’avait envoyée. J’avais volé un sac en tapisserie à Madame, et y avais fourré mes robes les moins dénudées. Je faisais de plus en plus de crises et les clients me délaissaient, on m’envoyait donc faire les courses ou laver le linge quand tout le monde dormait, le matin tôt.
Ce fut ainsi que je m’enfuisis. Vêtue d’une robe assez résistante pour le voyage. Après un an de calvaire, je finissais par conquérir la liberté. Je n’avais pas d’argent en vendis donc une robe pour me payer le train jusqu’à Londres. En arrivant, je trouvais un poste de serveuse dans un pub d’un quartier pauvre, et une chambre de bonne dans un immeuble qui semblait menacer de s’effondrer à tout instant. Mais pour moi, c’était le plus bel endroit du monde.
Un jour, pour rire, une bande de marin, ayant deviné à mes manières qui j’avais été auparavant, me firent monter sur une table et m’ordonnèrent de danser et de chanter. Je ne savais pas danser, mais je chantais d’une voix tremblante l’une des seules chansons que je connaissais. Le rires gras firent place à un silence embarrassant. Quelques jours plus tard, on avait monté une scène de bric et de brof dans le pub, et on m’y fit chanter. Je n’avais pas beaucoup de succès au début, mais bientôt la clientèle venait surtout pour m’entendre. Je me construisis au fur et à mesure un personnage de fille sûre d’elle, légère et un peu idiote, quoique capable de faire peur quelquefois.
Un jour, un homme vint me voir à la fin du concert. Il m’offrit de faire de moi la vedette de son cabaret tous les soirs entre deux autres numéros réputés. Je ne croyais pas à ma chance, pourtant j’acceptais, et bientôt je déménageais pour un appartement plus grand, au centre de Londres, je subvenais seule à mes besoins, entre les scandales et les crises de hurlement dans le bureau du directeur, et les histoires d’amour ratées. Je devenais une diva, malgré le mal-être toujours présent au fond de moi. Je songeais à consulter, maintenant que j’avais les moyens. Et un jour, ce fut la crise de trop. Un amant plus aimé que les autres, et surtout plus volage, un vase me tombant sous la main, puis traversant la pièce pour se briser sur son visage, l’amant défiguré, le scandale, mon ancienne vie ressortant dans les tabloïds… Et me voici. Il y a quoi entre tes deux oreilles? Lunatique est certainement le mot qui définit le mieux le caractère d’Autumn. Ou histrionique. C’est à dire qu’elle ressent le besoin irrépressible de se montrer, de raconter des choses qui peuvent paraître intimes pour être au centre de l’attention, tout cela pour cacher une terrible introversion et un manque cruel de confiance en soi. Être bruyante, indiscrète parfois, lui permet de combler tous les manques qu’elle ressent constamment. Elle est également très émotive, sans doute un peu trop : incapable d’exprimer son affection, elle fait régulièrement des crises de colère, de larmes voire de violence aux gens qu’elle aime. Elle peut être excessivement jalouse et agressive dans certains cas. La seule manière qu’elle a de vraiment dire ce qu’elle ressent, c’est le chant. Autrement, elle traverse soit des crises de mutisme complet, soit à l’inverse des phases de manie qui pourraient la faire passer pour une hystérique, surtout à notre époque, il est facile pour une femme de passer pour folle. Il n’est pas rare qu’elle se mette à hurler, à se rouler par terre, bref qu’elle soit réellement effrayante, comme possédée. Cela explique sans doute aussi sa consommation excessive de cigarettes et, dans une moindre mesure, d’alcool. Sur le plan sexuel, c’est la même chose : elle traverse des passes de libido qui la feraient passer pour une succube et d’autres où le simple fait d’évoquer ce genre de choses l’angoissera terriblement. Pourtant, au fond, c’est une jeune femme particulièrement seule, malgré ses tonnes de pseudo-amis, et son cercle de connaissances étendues, et surtout maladivement timide. Elle s’en veut souvent de se placer au centre de l’attention, et tente, surtout depuis peu, de faire un travail sur elle même pour réussir à changer, ca, il faut bien le dire, elle est plutôt invivable, même si au premier abord elle peut surtout sembler être une personne certes très bruyante et égocentrique, mais néanmoins sympathique, dynamique et pleine d’humour. Elle se désole elle-même de ses crises et songe a consulter un de ces nouveaux « psychanalystes » dont on parle depuis peu pour résoudre ces nombreux problèmes de comportement et éviter, peut être, l’hypothétique menace de l’hospice. Car si une chose lui fait encore plus perdre le contrôle que le reste, c’est bien qu’on la fasse passer, implicitement ou explicitement, pour une folle. Mis à part cela, elle a essayé de se cultiver du mieux qu’elle a pu malgré ses nombreuses lacunes, et ses problèmes de comportement n’influent en aucune manière sur l’émotion qu’elle peut transmettre en chantant et son talent indéniable. Il faut juste être doux et compréhensif avec elle et peut être qu’elle pourrait dévoiler la personne qu’elle est, au fond. Comment trouves-tu le cirque et tout ce qui vient avec? Certes, ça n’a rien de ce à quoi Autumn s’était habituée : travailler dans un cirque n’est pas aussi prestigieux qu’être la chanteuse vedette d’un bar/cabaret. Cependant, étant quelqu’un qui a réussi à échapper aux plus profonds des bas fonds, elle ne va pas se plaindre d’avoir un moyen honnête et intègre de gagner sa vie, retourner à la prostitution et tout ce qui va avec lui ferait atrocement peur. En vrai, on est pas bien méchant. Tu nous en dis un peu plus sur toi IRL?
Comment veux-tu qu'on t'appelle? : Gabrielle ou GB, c'est très bien : ) Tu as quel âge? : J’ai 1200 ans, je suis un adulte mature maintenant. (plus sérieusement, j’ai 19 ans) Tu habites dans quel coin de la planète? : J’habite à Paris ! Qu'est-ce qui te passionne? : Majoritairement, le cinéma, le théâtre, la musique, Doctor Who. Un mot pour te décrire serait... : Introvertie. Un Smiley qui te représente...: Le code de validation est...: Approuvé par There (oui c'est bien ça o/) Comment as-tu connu The Dark Circus? :Pub Rpg Design : )
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[color=#C96A3E]Imogen Poots : Autumn A. Connor[/color][i]alias[/i] Night Call Oxymore
Dernière édition par Autumn A. Connor le 2013-12-01, 20:12, édité 3 fois |
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❝ Maître Todd ❞ Maître de Cérémonie Rôle : Maître de Cérémonie | Sujet: Re: Autumn A. Connor — I believe that i only belong to myself. 2013-12-01, 18:45 | |
| Bienvenue, charmante créature, dans mon majestueux cirque.
Vous revenez tout juste d'un passé qui vous a laissé un dédain dans la bouche et que vous ne souhaitez jamais revivre, je me trompe? Peut-être mon cirque sera pire, ne vous croyez pas saine et sauve... Néanmoins, un être de luxure est toujours un être fascinant que j'accueille à bras ouverts parmi mes employés!
N'hésitez jamais à déposer une lettre dans mon pigeonner à ma caravane si vous avez des questions. En d'autres mots, je vous valide! |
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