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 Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish]

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MessageSujet: Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish]  Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish] Empty2014-01-26, 06:21

Plume avait décidé de passer son après midi sur le carrousel du cirque. Elle adorait passer des heures à tourner en rond sur un cheval de bois qui faisait franchement peur. Mais au moins son esprit était libre, elle rêvait à un monde meilleur. Un monde dans lequel elle serait heureuse, elle aurait un grand appartement avec plein de couvertures bien chaude dans lesquelles elle pourrait se pelotonner et puis elle boirait du chocolat chaud en regardant par la fenêtre, elle serait libre aurait le droit de choisir chaque activité de sa journée sans que personne ne la lui commande. Mais soyons réaliste, tant qu'elle appartiendra à Monsieur Todd, le simple fait de respirer lui sera dicté jusqu'à la fin de ses jours. Et puis elle ne peut pas quitter le cirque juste sur une envie. Elle ne pouvait pas laisser Theresa ici, elle serait tellement triste et le simple fait de l'imaginer triste décompose le cœur de Plume. Vous voyez, Fleish n'est pas n'importe qui pour Plume, c'est la première amie qu'elle s'est faite ici, c'est la seule personne qui l'a comprend et qui ne la juge pas. Et puis surtout Fleish adore passer du temps avec Lily-Rose, elle doit avoir le sentiment qu'elle peut être elle même et c'est exactement ce que la blonde ressent à son sujet. Elle ne peut plus se passer d'elle, elle la trouve tellement belle et tellement fascinante. Oui, si un jour elle devait partir, elle emmènerait Theresa avec elle car il ne se passera plus une seconde sans qu'elle vive sans elle.

Lily continuait à se balancer sur ce manège en pensant à sa vie avec Theresa, elle s'occuperait d'elle, elle deviendra son amie la plus fidèle car c'est dans sa nature et puis quand on la voit, on a tout de suite envie de s'occuper d'elle. Soupire. Lily se vautra sur le cheval et le serra contre elle, essayant de récupérer du réconfort un peu partout où elle peut. Elle laissa son regard traîner dans le vide et puis c'est là qu'elle la vit. De l'autre coté. Elle était en train de la regarder sans ciller, pétrifiée comme une statut, sa beauté naturelle transcendant l'espace en deux pour qu'elle seule ne soit visible. Lily se redressa et afficha un sourire, jaillissant du manège elle se mit à courir en direction de son amie. Une fois en face d'elle, elle lui sourit et leva la main pour lui montrer qu'elle n'allait pas lui faire de mal, Plume lui caressa gentiment la joue avant de lui caresser le bras et de la prendre dans ses bras. La blonde y allait toujours en plusieurs étapes pour toujours Fleish car elle sait qu'elle sera perturbée sinon et ce n'est pas du tout ce qu'elle veut, bien au contraire elle souhaite qu'elle se sente à l'aise en sa compagnie.

Fleish la regarda toujours sans bouger et Plume frotta le bout de son petit nez contre le sien. Elle avait un sourire d'une oreille à l'autre car ca lui réchauffait toujours le cœur de l'avoir avec elle. Puis elle lui fit un bisou innocent sur les lèvres pour lui faire comprendre qu'elle lui a manqué. Ni l'une ni l'autre ne parlait, Plume car elle est muette et Fleish car elle s'enferme dans un mutisme volontaire. Ce n'est pas grave, depuis le temps qu'elles se connaissent (quelques semaines) la jeune femme ne lui avait pas beaucoup parlé, en fait elle n'avait quasiment rien dit mais Lily-Rose considère qu'il y a plusieurs façon de parler. Par exemple, quand Ther' fait quelque chose qui ne lui plait pas, Plume fait la moue et s'en va en courant. Quand elle veut entraîner Theresa quelque part mais que celle-ci est occupée ou ne veut pas, alors la blonde lui fait des bisous dans le cou pour lui faire comprendre qu'elle veut vraiment le faire. Il y a plein de façon de communiquer et ces deux là on le leur qui marche très bien sans même avoir besoin d'ouvrir la bouche.

L'acrobate prit les mains de sa partenaire dans les siennes avant de l’entraîner dans le carrousel pour refaire un tour de manège. Theresa conduisait le cheval et Lily était assise derrière elle, lui tenant la taille et posant sa tête contre son dos. Elle lui caressait le ventre du bout des doigts en soupirant d'aise. Elle était bien là, elle se demandait en revanche ce que voulait Fleish.
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Theresa C. Roderich
Theresa C. Roderich
Fleish
Rôle : Fleish
Emploi : jongleuse
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MessageSujet: Re: Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish]  Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish] Empty2014-02-03, 22:32











car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa



j
e regardais le temps passer dans la vape rose d'une vapeur de gorge: la mienne sifflait en creux comme un chaton ronronne.

Le temps était un carrousel, à cet instant. Il était lumineux et chantait ses notes croches sur un infini galop aussi doux que concassé des bêtes de givre. Glacées dans leur éternel expression de souffrance. Et en tout contraste avec ces gueules béantes, ces yeux exorbités et ces carcasses de verre, un petit renard, tout fragile et précieux. Une frimousse blonde qui dégageait autant de calme que de brillance. Qui donnait le papillon au bout de mes doigts et entre mes côtes à chatouiller et faire rire mon aorte.

t
oujours j'eus éprouvé l'amour. Aucun être vivant, plantes à part, ne peut donner son existence à la Terre sans aimer. La fourmis aime sa communauté, le vautour aime sa charogne. L'homme aime sa femme, et j'eus toujours aimé la jonglerie. La viande, aussi, la chaire humaine, par dessus tout. Mais ce furent des amours platoniques et nécessaires, utiles et donc qui ne venait pas de l'apprentissage d'une passion mais bien d'un besoin inné et d'une spontanéité. Plume était l'exception qui donnait le sourire à mon ventre, parce que mon visage n'avait besoin de le traduire.  

j
'avais rencontré cette renarde lors d'une pratique de spectacle. Elle était une perle, une merveille. Les clowns autour riaient faussement, les dompteurs faisaient rugir leurs fauves, l'homme-canon et la femme à barbe s'engueulaient à tue-tête non loin de mon ouïe, quelques danseuses faisaient chorégraphies non loin des musiciens... Et au centre de ce capharnaüm, la plus belle des beauté: une perfection de mouvement sur un silence dense et absolut. Ses mouvements étaient de grâce, ses lèvres en cœur qui ne parlaient pas et son air tout à fait soumise à cet environnement qui n'avait rien d'elle m'eurent charmée. Je ne sais trop si le terme est bon, mais je ne vis qu'elle et ne voulut que respirer le velours de sa présence. Et dès lors, il n'y a rien d'autre qui parfume les rêves de mes lunes.

j
'étais donc là, à laisser mes prunelles parcourir ce cercle de petite renarde à fourrure d'or pâle, et je laissais tout mon être apprécier le moment. Je n'aurais put dire pourquoi, mais j'étai d'un bien étrange lorsque je patientais à la contempler. Comme le laudanum qu'on eut injecté dans mes veines, mais d'une aiguille beaucoup plus flatteuse. C'est à ce songe que la rose déploya ses pétale pour venir à ma course. Ses pas étaient graciles, rapides et précis. Une symétrie d'élan parfaite. Toujours arrivait-elle à me surprendre, de joie, bien entendu, et je reculai d'un pas à appréhender qu'elle me fonce dessus. Puis elle leva sa menotte pour me montrer qu'elle serait douce. Comme toujours. Elle était synonyme de cet adjectif. Et je la savais d'une pensée tout aussi délectable, même si jamais nous ne nous étions partagé une seule conversation.

m
oi qui détestait les contacts physiques entretenaient une relation bien étroite et particulière avec Lily. Elle pouvait me frôler et m'entasser dans ses bras autant qu'elle le voulait et jamais je n'étouffais. Parce qu'avec elle, j'avais l'impression chaleureuse d'être dans la poigne d'une courte-pointe d'oie. Elle me fit un bec d'eskimo et pour elle, pour ce moment, j'esquissai ce que l’œil de lynx aurait put percevoir comme un sourire. Parce que j'étais si bien dans sa bulle. Puis j'eus le délice de goûter encore une fois ses lèvres du bout des miennes. Rien à voir avec la chaire que je pouvais manger: elles avait un goût d'haleine de rosée du matin.

l
ily m'entraîna sur le manège, je la suivis avec le plus grand des respects et la plus doucereuses des joies. J'aimais retrouver cette légèreté que jamais je n'avais eut chance de savourer puisque je n'avais eut d'enfance ou de temps libre. Et il y avait tout à rattraper avec elle. Je jubilais presque, mais gardait le coton de mon cœur à son battement le plus appréciable. Sur ce cheval blanc et rouillé, tel un prince sans épée et une princesse sans voix. Mon visage sourit, et sur mon épaule je sentais le menton d'une renarde adorée. Il n'y avais pas plus merveilleux moment. Je glissai ma main à sa joue qui frôlait ma blonde perruque et frottait tout doucement le rougeâtre de sa peau à cet emplacement. C'était une porcelaine si précieuse... Mon menton se tourna de peu vers elle que je la vois en coin d'yeux. Et le portai ma poigne libre sur son bras qui me serrait contre elle.

j
'hésitai alors. À placer mot sur ce que j'éprouvais pour elle. De l'amour, certes. Mais de quel ordre? Jamais je n'eus aimé plus que l'amie louve, mon travail au cirque ou la pièce de gigot humain. Je l'appréciait pour ce qu'elle était et je savais le sentiment réciproque. Jamais je ne lui avais fait part de mes meurtres, mais je les considérais point de la sorte de toute façon. Ils n'étaient, pour moi, qu'une manière de se nourrir. Et je suis certaine que Plume comprendrait. On se comprenait si bien. Et elle était si attentive, écoutait au doigt et à l’œil ce que je lui disais sans parole. Une âme-sœur, peut-être... Mais qu'était-ce..?

p
ersonne n'aurait put dire si les minutes ou les heures avaient coulées sur la grande horloge de Londres, mais le manège s'arrêta et le soleil commença à prendre la tête orange de sa nuit. Je profitai de cette immobilité pour me retourner sur la selle et faire face à ma douce Lily pour avoir la colonne vertébrale accoté sur la crinière dure. Mes grands yeux qui ne cessaient de fixer et qui ne prenaient jamais le répit de cligner fixaient avec attention ce visage blanc. Visage de soie. Visage de lait. Mon pouce alla le caresser avec une finesse qu'une chenille aurait prit en jalousie. Et le coin de ma lèvre, imperceptiblement, sourit, tout en subtilité.

Et cela voulait dire: je crois que je t'aime, pour de bon, pour de vrai.

your turn.

©BOOGYLOU.



Dernière édition par Theresa C. Roderich le 2014-02-11, 17:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish]  Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish] Empty2014-02-11, 14:27

Lily ressentait beaucoup de chose pour beaucoup de personne. Elle ne savait pas vraiment faire la différence entre l'amour, l'amitié, la pitié... Tout ce qu'elle sait, c'est que quand elle aime une personne elle se fiche bien de savoir si c'est par amour ou par amitié car au final elle aura toujours le même comportement. C'est vrai quoi, est-ce que notre comportement change parce qu'on est amoureux ou non ? Non pas vraiment, même si Lily n'était pas amoureuse de Theresa elle aurait quand même était douce, gentille, patiente et attentionnée avec elle. Elle n'a pas besoin de l'aimer pour ca, c'est normal, c'est dans sa nature. Et puis l'amour, qu'est ce que c'est exactement ? C'est simplement deux mots ? Je t'aime. C'est tout ? Est ce que ca se résume à ca ? Lily-Rose ne sait pas ce que ces mots veulent dire, elle ne sait même pas qu'ils existent. Pour elle, je t'aime ne prouve rien du tout, ca ne prouve pas qu'on est amoureux et qu'on ferait tout pour la personne que l'on aime. Ce qui le prouverait vraiment ca serait de le faire, de le montrer. C'est ce qu'elle fait le plus souvent, elle essaye de montrer aux gens qu'elle aime, qu'elle les aime car pour elle c'est ca aimer.

Quand elle est avec Theresa, elle se fiche pas mal de pouvoir parler ou non car elle sait qu'elle la comprend, elle sait que lorsqu'elle prend son visage entre ses mains, qu'elle lui sourit et qu'elle lui embrasse le bout du nez pour la faire sourire, qu'elle fait tout ca par amour. Fleish n'a pas besoin que la blonde lui dise je t'aime pour savoir que quand elle est triste, elle aime se réfugier dans ses bras, elle aime dormir avec elle et se servir de son corps comme d'une couverture, c'est sa façon à elle de lui montrer ce qu'elle ressent. C'est difficile à décrire mais en même temps c'est parce que les deux jeunes femmes sont difficile à comprendre. Je pense sincèrement qu'elles se sont bien trouvée, qu'elles font la paire toutes les deux et que l'une à besoin de l'autre pour survivre. Theresa a tellement souffert dans sa vie que Lily voudrait apaiser ses souffrance, elle voudrait lui montrer qu'à deux on peut faire abstraction de tout ce qu'on a vécu car c'est ce qu'on a vécu qui a fait de nous qui nous sommes. Lily ne regrette pas d'avoir été achetée puis revendu, violée puis maltraitée car sans ca, elle ne se serait pas battu tout les jours pour garder le sourire aux lèvres, pour voir la vie du bon coté malgré tout et puis surtout elle ne serait pas ici, avec son âme soeur.

Rien n'est plus beau pour elle que le visage de sa bien aimée, elle est sa soeur, sa confidente, son amie... Tout pour elle. Plume adore lécher ses larmes quand elle est triste, la prendre dans ses bras quand elle est en colère et embrasser ses lèvres douce et chaude au léger gout de sang. La funambule ne s'en lasse pas, c'est comme quand Fleish dit qu'elle est très occupée et qu'elle ne pourra pas venir voir le spectacle de son amie alors qu'en fait elle est timidement cachée dans les gradins, sa chevelure neige dépassant à peine de la foule. Plume fait semblant de rien mais c'est le simple fait de savoir qu'elle est ici qui fait que son numéro est parfait.

Tout ce que je dis là est peut être idiot, inutile et mielleux mais j'ai enfin le pouvoir de décrire un amour pur et parfais. Le genre d'amour qu'on ne vois qu'une fois, qu'on ne vis que très rarement, alors j'en profite, ca ne m'arrivera peut être plus. Je voudrais vivre le même amour, tout le monde le voudrait, ces deux demoiselles ont cette chance et chaque jour que Dieu fait elles se rendent compte de cette chance d'être là l'une pour l'autre. C'est un amour pur et authentique qui les unis et je comprends enfin le de "Jusqu'à ce que la mort vous sépare"

Pour arrêter de jouer dans la guimauve, Lily regarda sa camarade quand celle ci se retourna pour lui faire face. Elle pencha la tête sur le coté se demandant si c'était agréable pour elle d'avoir le dos contre le cheval. Elle ne voulait pas sa bien aimée se face mal, ce corps si délicieux et si pur ne devait pas être abîmé, pas comme le sien.
Fleish caressa ensuite le visage de la blonde, c'était doux, tendre, empli d'amour. Elle la regarda et à cet instant Lily su, elle su qu'elle aussi elle l'aimait de cette façon unique. La jeune femme fut submergée de toutes sortes d'émotions qu'elle ne contrôla plus, sautant au cou de sa partenaire elle lui fit un gros câlin avant de diminuer son étreinte pour le rendre plus tendre. Elle enfouit ensuite son visage dans le cou de sa belle et huma son parfum avant d'y déposer des baisers amoureux et sensuel, ses lèvres allant même jusqu'à se perdre sur sa clavicule.

Lily-Rose posa ses mains sur les hanches de sa partenaire mais le tissu de son tricot l'embêtait, ce n'était pas son corps, ce n'était pas du tout la peau douce et laiteuse de sa Theresa, aussi, sans gêne elle glissa ses mains sous son tricot pour aller lui caresser le dos du bout des doigts, faisant comme si c'était une araignée qui grimpait le long de sa colonne vertébrale. Elle regarda sa partenaire en souriant légèrement, un sourire plein de malice.
Le manège reprit et Lily posa à nouveau ses lèvres sur celle de la cannibale, léchant du bout de sa langue sa lèvre inférieur alors que sa main atteignit sa nuque et redescendait lentement.

Je sais que la funambule parait entreprenante sur le coup mais je vous assure qu'elle n'est pas comme ca. En chien fidèle et soumis, Lily ne se serait jamais permis ce genre de trucs avec n'importe quoi mais là on ne parle pas de n'importe qui. On parle de la personne qui fait battre son cœur, celle qui la fait rougir rien qu'en la regardant et dont la simple présence fait que le monde de Lily parait plus beau. Donc avec Theresa elle ose ce genre de chose, sachant que si cela était dérangeant pour elle, elle n'hésiterait pas à le lui faire savoir.
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MessageSujet: Qui  Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish] Empty2014-02-11, 19:05











car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa



e
t cela voulait dire: je crois que je t'aime, pour de bon, pour de vrai.

Bien certainement, je n'avais de preuve à lui offrir tout comme à manger pour cet élan qui paraissait énorme dans la vie de trop d'humains. Qui était, à mes yeux, le maximum de ce que l'on appelait de l'amour à un être. Mais qu'était-ce l'amour? Il m'eut été d'études personnelles de croire que l'affection, c'est-à-dire l'attachement doux éprouvé envers quelqu'un ou quelque chose, n'était pas phénomène rare chez moi contrairement à ce qu'on pourrait croire. Effectivement, j'affectionnait tout particulièrement la viande, la jonglerie et quelques rares personnes. À ma manière, tout simplement. Puis à cette affection, je compris envers Lily-Rose une autorisation de rapprochement fin que jamais n'avait été la clef de quiconque avant. Pour ainsi comprendre que cette autorisation mutait rapidement en désir.

j
'ai toujours eut réticence avec le touché d'autrui ou l'intrusif gobant ma bulle. Pour tout ceux ayant déjà respirer mon air. tout sauf Plume. Je ne saurais dire s'il en était de sa douceur, de son silence qui était la courtepointe de mille mots muets à réconforter et apaiser sur mes épaules. Peut-être n'était-ce que sa docilité qui me portait à croire que, quoi qu'elle fasse, je saurais la manipuler, l'arrêter ou la dresser. Mais une inter-conscience ne m'en disait plutôt de plaisir occasionnel, tout bonnement un foyer qui avait naquis depuis la présence de cette petite blonde et dont elle seule pouvait y mettre la bûche. D'ailleurs, cette inter-conscience - que les autres, Charlotte m'eut appris, appelaient «voix intérieure» - n'avait jamais été en moi auparavant. Était-ce symptomatique? Étais-je malade à l'amour en soi? Je n'en savais rien. Mais pour une fois l'ignorance ne m'effrayais ou agaçais point. Parce qu'avec Plume, je ne me souciais plus de ce genre de tracas. Je pouvais être moi-même. Dangereux? Peut-être. Je me serrai contre elle. Elle sentait si bon...

t
oujours est-il que je ne pouvais placer de chiffres, de mots ou de conclusions nettes à ce que j'éprouvais à l'instant, donc à peut-être un amour pur. Il était sournois, douteux, mais bien réel et puissant. Et moi, qui frôlait l'autisme ou avait les deux pieds dedans en bonne supérieure au reste des déments, avait peine à comprendre tout cela, alors y donnait le calcul que je le pouvait. Il y avait ses baisers si gracile, des pétales sur ma peau. Il y avait les câlin, qui valait moins mais me faisait chavirer dans une étreinte. Parfois, des caresse, ou simplement son corps sur le mien, ressentant la chaleur graduer au rythme du chatouillement de ses pointes de cheveux sur l'intérieur de mes coudes. À humer la viande que je ne pouvais goûter mais que je savourais pleinement. Une viande, oui. Car n'étions-nous simplement pas tous un tas de viande articulé de nerfs et de muscles? Si. Nous n'étions que des porcs, munis de vingt doigts et d'un encéphale plus développé. D'ailleurs... Comment cette viande et ce squelette pouvaient être doté d'émotions? Peut-être que cette chimie était processus complexe de liaison de neurones et de logique dans cet encéphale, justement. Et pourtant, elle sentait l'organisme de sa passion opéré exclusivement dans sa poitrine...

a
lors que je lui disais mes ressentis sans parole - Diantre! jamais de parole pour les plus profondes paroles! - j'attendais réponse. Qui vint comme la brise d'un automne éternisé, celui dans lequel nous flânions. Je compris réponse. Enfin... «Comprendre» était un verbe abusif dans ce dernier songe. N'avais-je pas dit plus tôt que la compréhension de cette métaphysique m'était plus qu'inconnu sinon carrément inexistante dans la logique des choses? Lily-Rose me serra. Fortement. Decrescendo de cette ardeur qui n'en était pas moins agréable, car je savais qu'elle signifiait réciprocité, du moins. Évapore de cet amour agressif en tendre Plume qui se morfondit dans ma peau et mon odeur pour y mélanger son parfum. Je sentais son souffle dans mon cou, et chacune de ses bouffées était un frisson à l'extase. Le même que je ressentais lorsque je croquais un lardon pour mon ventre aux gargouillis. Et mes mains vinrent serpenter son corps que je connaissais dès lors presque aussi bien que le mien. Une main qui licha son ventre, ses côte et le milieu de son dos musclé bien fragilement - une perfection! L'autre qui amena ses griffes de velours dans la tignasse de ma chère, à sa chair et y agrippé de par des serres, comme sa jumelle menotte fit. Sans violence, jamais. Avec possessivité, plutôt.

c
ar oui, j'étais, si l'on peut dire, quelque peu possessive avec ma Plume. Jalousie ne pourrait s'en traduire, car je savais notre union unique et irremplaçable, autant pour elle que pour moi. Je la savais docile avec tout le monde, et ce, bien avant notre rencontre. Je la laissais faire. Je ne voulais la tenir en laisse, corde qui pourrait se terminer en nœud coulant pour notre relation si j'en abusais. Non. Plutôt, je désirais qu'elle soit ma parfaite renarde. Cette partie de moi-même qui grandirait avec moi et en moi. Mon foie ou mon myocarde - il m'en était guère de préoccupation - je voulais qu'elle soit mienne et vice versa. Mon petit renard docile et dressé, qui m'écouterais et me lécherait la main alors que je la flatterais. Ou plus encore. Deux êtres de passion, peut-être, tout simplement..?

b
aiser de rose sur la jugulaire. Il était une brûlure pour ma peau froide et pâle, et je le perçu jusqu'au bout de mes mocassins. Je fermai les yeux. D'allégresse. Il y avait un paradis, quoi qu'il n'ait de place pour moi, on y ressentait perpétuellement cette béatitude. Un cadeau que jamais je n'aurais rêvé à attraper au cours de ma vie. Il était si précieux que je penchai la tête sur celui-ci: sur ma beauté Plume. Je l'accotai, toujours les paupières closes. Puis, sa peau contre la mienne. D'avantage. Sa chair de soie, sa chair de lait dévorant la mienne. Sous mon chandail. J'ouvris l’œil qui n'avait pas d'inquiétude, simplement une étincelle brillante pour son air malin et adorable. Des glaçons de flammes sur mes os de dos, jusqu'à ma nuque, et ses empruntes bien encrées dans mes pores. Touché pudique et osé à la fois, merveilleux, charmeur. Mes mains qui ne se défirent de leurs griffes se glissèrent jusqu'à ses cuisses par la même occasion - des égratignures qui n'étaient pas, qui étaient cajoleries. Et j'empoignai doucement ses cuisses pour la rapprocher de moi.

e
mbrassade de rêve, qui n'était qu'un nuage rouge en bouche. Que jamais elle n'avait osé si loin, mais qui me tenta jusqu'à l'Amour et sa chair. Ses pulpeuse au goûté de pulpe si duveteux qu'il m'en poussa de laisser mes prunelles se cacher derrière mes paupières et garder mon touché en sens le plus appréciable. Ma langue goûta la sienne de ses papilles, puis sa lèvre inférieure que je vint mordiller très doucement en la relâchant comme si l'âme m'en rendait du même élan. J'étais habituellement coincé contre le corps d'un autre. Il m'eut été d'un essai d'acrobatie jonglerie avec un autre artiste, ordonnance du créateur des chorégraphies. Et j'eux crevé les yeux à ce pauvre qui m'eut empoigné les hanches pour la cause. The Alley Kitten s'était aussi essayé. C'était l'unique autre personne sur cette terre à avoir posé ses lèvres sur les miennes, mais il en était conclu de son sang dans ma gorge. Rien à voir avec ce baiser des exquises sagesse à tenter le Diable où transpirait la fleur des printemps: la plus jolie et la plus délicate.

j
'osai alors cette embrassade, et mes mains vinrent se pendre qu'à un fil, on aurait put dire, aux joues de ma Plume. Mes gestes étaient d'une lenteur qui définissait la plus grande des minutie. Et malgré tout, je savais que je ne pourrais jamais avoir la sienne. Car elle avait une articulation et un perfectionnement de gestes qui m'en faisaient tourner la tête. Ciel que j'aurais aimé la dévorer vivante! Mais non comme je faisais avec autres humains. Plutôt comme cette électrisation au ventre me l'ordonnait. J'enfouis mes papilles un peu plus entre ses lèvres, à frôler ses dents et à frotter nos truffes l'une contre l'autre. À faire danser nos bouches entre elles, bien peu et bien chastement. Ce n'était que tremper le bout de mon pied dans l'eau pour y tester la température. Elle était parfaite.

c
'était le plus minime des ascension, mais nous montions vers un Amour de nom, Plume et moi: alors je continuais, à savoir si elle aimait ces attentions ou pas car mon égoïsme prenait route vers rien lorsque j'étais avec elle.

your turn.

©BOOGYLOU.

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Que c'est doux et agréable de se sentir aimer, tout le monde voudrais connaitre cette sensation un jour. Celle que l'on ressent quand on a l'impression d'être important aux yeux de quelqu'un et c'était exactement ce que ressentait Lily-Rose à cet instant. Elle avait le sentiment d'être importante pour Fleish, de lui appartenir. C'était agréable de voir que chacun de ses baisers lui était rendu, que chaque caresse était réciproque...
A chaque fois que Theresa posait ses mains sur elle, c'était comme si des centaines de fourmis dansaient sur son corps, comme si son coeur manquait un battement et que son sang se glaçait dans ses veines. C'était à la fois étrange et tellement bon que Plume que cela dur toujours. Un mélange parfais entre le chaud et le froid.

Une fois les embrassades et les caresses terminés, Plume se retira de l'étreinte de sa belle pour la regarder, lui sourire, plonger ses yeux dans les yeux. Son visage affichait un bonheur sans égale, une béatitude infinie comme si tout ce que Fleish représentait pour elle la comblait de bonheur. Ce qui était le cas, soit dit en passant. Un bonheur que jamais encore elle n'avait connu. Une fois elle avait cru être heureuse, c'était quand elle travaillait chez les Baudelaire, monsieur Charles n'arrêtait pas de lui dire qu'il l'aimait, qu'il ne désirait qu'elle. Il disait vouloir la rendre heureuse et savait que Lily l'aimait en retour, c'était vrai, elle l'aimait parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Comment ne pas aimer la personne qui nous accueil sous son toit, qui nous donne à manger et qui nous offres des balles pour jouer ? En dehors du fait qu'il n'était qu'un sale pervers, il a été la première personne que Lily ait véritablement "aimé". Mais maintenant qu'elle a rencontré son doux corbeau au plumage de colombe, elle sait ce que c'est que l'amour, que d'aimer quelqu'un de façon inconditionnel, de vouloir lui offrir sa vie. Et elle le ferait, oui elle jour elle donnerait sa vie pour Theresa, elle en était sûre.

Encore une fois, la jeune femme frotta le bout de son nez contre celui de sa partenaire en souriant avant de le lui mordiller doucement, provocant chez la belle une réaction pour le moins rigolote. Elle fronça le nez et fit une petite grimace, Lily trouva cela charmant et sourit d'une oreille à l'autre avant de lui voler des millier de petits baisers sur les lèvres. Soudain, une voix grave et dur se fit entendre. Le genre de voix qui résonne comme du verre brisé dans un silence parfait.

"Hé vous deux là bas ! Sortez de mon manège tout de suite ! Ce n'est pas le lieux de rendez vous des guinasses !"

Mon dieu, que ce mot était laid. Lily avait déjà eut l'occasion de 'entendre durant sa vie. C'était un mot très moche qui lui faisait plisser le nez et froncer les sourcils à chaque fois qu'elle l'entendait même s'il ne lui était pas adressé. Plume se cacha derrière son amoureuse en regardant d'un oeil noir le gros plein de soupe qui s'approchaient d'elles en soufflant à chaque pas comme si c'était le dernier.

"Qu'est ce qu'il se passe ici ?"

Dit un agent de sécurité qui avait entendu le gérant se plaindre. Il s'était approché pour voir ce qu'il y avait et le gros lard lui expliqua la situation. Il pointa Lily-Rose et Theresa du doigt en disant que ce qu'elle faisait était illégale et ignoble d'un point de vue morale car des enfants pouvait nous voir mais qu'avant tout c'était contre nature et une insulte envers le Tout Puissant. L'agent de sécurité s'approcha d'elles avec un air pervers mais aussi très sadique. Cela se voyait dans ses yeux, cette situation devait le faire jubiler car il devait surement adorait faire du mal aux gens, d'où son coté sadique et son coté pervers devait ressortir car les personnes à faire souffrir étaient deux charmantes jeunes femmes.

"Alors comme ca on s'amuse à jouer les chiennes en chaleur ? C'est pas joli joli dites moi. Vous allez donc me suivre, je vais vous apprendre à vous tenir !"

Une gifle s'abattit sur le visage de la pauvre funambule qui chavira de son manège pour s'écrouler au sol en pleurant. Sa joue était rougit de la main de l'homme et son corps tremblait de peur mais également à cause des larmes de crocodiles qui s'échappait de son corps. Son bonheur venait de volait en éclat. La petite fille tenta de s'échapper en marchant à quatre pattes entre les cheveux mais l'agent de sécurité la poussa avec son pied pour qu'à nouveau elle s'écroule. Lily pleura de tout son saoule et ne voyait plus rien autour d'elle, ses yeux étaient embués de larmes.

En guise de soumission elle baissa la tête et se mit à genoux. Lily avait sans doute méritait sa punition, si un homme était fâché contre elle. S'il y avait bien une chose qu'elle avait retenu de ses précédent maîtres, c'est que les chiens ont toujours tort.
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car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa



c
'était le plus minime des ascension, mais nous montions vers un Amour de nom, Plume et moi: alors je continuais, à savoir si elle aimait ces attentions ou pas car mon égoïsme prenait route vers rien lorsque j'étais avec elle.

Ou peut-être en était-ce de contraire, justement. Peut-être étais-je égoïste comme le pêcheur à vouloir toujours être en sa compagnie, à sentir sa douceur sur la mienne. À goûter, de mes pores, perfection de ses mouvements de marionnette si précise et chef-d'oeuvre de méticulosité - car, parfois, j'eux cru qu'elle eut été fabriqué par le plus fin des artiste... Et pourtant, que de souhaits miens il n'y avait que le bonheur qui reposait en ses sourires et sa poitrine. Il m'était d’irascible incompréhension, une magie, peut-être, mais je pouvait ressentir de par mon être cette joie qu'elle transportait en son sein. Mais comme j'eus dit plus tôt, je n'avais pas besoin d'infini logique lorsqu'elle était mienne. Comme à cet instant. Alors j'adorais son bonheur et vénérait les prunelles de ma renarde qui scintillaient contre les miens et je parlais le silence.

c
omme à cet instant, alors que Lily s'était posée face à elle et la fixait d'un amour de ravissement, de légèreté. Oui, de légèreté. Il s'agissait d'un terme de rares occasions, de trésor et de gemmes à couver lorsqu'on le prenait dans ses bras. Je prenais Plume dans mes bras, alors je le couvais et je le lovais. De toute manière, il n'y avait rien de plus soyeux et doucereux à faire pour ma renarde. Elle méritait la plus mélodieuse des piétés et qu'aucun autre Amour n'aurait sut lui faire car elle devait recevoir son synonyme: la douceur. Réaction irréfléchis et incontrôlable, applaudissement de gaieté sur les pulpeuses de ma renarde: cadre de fées qui n'ont que l’insouciance et la connaissance pour s'aimer. Il en était du plus joli des contes de fées. Ces contes qui me donnaient la plus béate des fascinations, ceux qui m'avaient été évincés de mon enfance en psychiatrie. Ceux qui s'était évaporé comme mon enfance... Je pouvais tout gagner, à présent, avec un amour d'acrobate. Elle me donna mille baisers, je lui rendis le triple. Toujours en pudeur. En ailes de papillon, ou en pétale de rose.

p
uis il y eut quelque chose d'étrange. Il me parut. Soudain, que je le remarquai, mais comme s'il avait été écorche dans la scène depuis un moment. Ma lenteur de cervelle, creux de laudanum ayant agglutiné trop, m'eut donné alerte peut-être en retard, qui sait. Et je compris l'erreur après seconde d'observation: il n'y avait plus de ballant. Plus de va-et-viens entre la terre et ses cieux sur la monture de verre qui restait figé dans sa terreur et sa souffrance éternelle. Qui nous traînait, deux amoureuse de ses galops figés. Non, tout était immobile. Le manège avait été arrêté. Sans défaire mon étreinte sur Lily-Rose, je tournai la tête et regardai par dessus mon épaule la file d'attente pour le manège. Quelques clients s'en allait en nous jetant les regards des outrés et des offusqués, des enfants pleuraient traînés par leur mère qui font catastrophes et des pères hochaient du menton les poings sur les hanches.

j
e compris à l'instant qu'il n'y avait aucune place pour le clergé dans nos gestes. Je compris maintenant que l'amour, que la propagande de sainte foi et que ce qu'Il nous enseigne sur le respect n'est plus lorsque l'homme se réjouit de l'en donner un autre sens. La Bible, que j'eux l'eus et apprécié, m'eut donné le dogme d'un élan de passion pour chacun des êtres de cette Terre. Chose je n'avais aucune difficulté: j'aimais tout le monde, tout autant qu'il soit, peu importe quelle partie de leur corps ou comment ils seraient apprêtés. Et j'aimais les loups parmi les hommes. Et j'aimais les renardes. Ma renarde. Mais le misogyne est cet être cruel qui ne laisse place à la condescendance de traduire l'amour comme on le souhaite. Alors il juge lorsqu'il n'est pas ce qu'il veut, lorsqu'il est contre la nature qu'il a choisit. Comme manger d'autres humains. Ou aimer une autre femme.

j
e me retournai vivement à entendre les pas d'un énorme nous menacé de violence. Il traînait une odeur de sueur et de bière avec lui. Bière d'Irlande, comme un de nos kiosques vendait. C'était atroce. Et sur son visage, je n'aurais trop su qu'en dire. Mépris? Colère? Joie sadique? Je ne savais trop. Il m'était difficile de lire un visage qui n'était pas celui de la délicatesse. Tout au contraire, qui était celui d'un porc sur deux pattes. Lui, je n'aurais même pas osé le croquer... Moi qui ne connaissait rien d'une sexualité quelconque ne pouvait comprendre qu'il en était de perversion jusqu'à la moelle. Et il nous traita de chienne en chaleur. Nous ordonna de le suivre. Je ne bougeai. Ni d'un poil, ni d'un sourcils. Dans le fond de mon globe se traduisait l'Enfer et ses démons. Rage intense de tuer et désir de faire saigner. Qui avait son plein lorsque la situation m'en donnait la bête. Comme à cet instant, par exemple. Qu'il nous fiche en paix. Qui était-il pour nous ordonner ainsi? Un garde de sécurité? Il n'avait rien de supérieur. Rien, sauf s'il prouvait pouvoir aimer comme on en était capable. Car une telle brillance d'esprit témoignait d'une grande supériorité face à la gente banale des chiens. Nous n'étions pas des chiennes. Il en était un. Nous étions distinctement une renarde et une louve. Qu'il aille se faire pendre.

b
arratin de trop, et mouvement de rien qui ne vaille. Le porc gifla ma renarde qui alla s'écraser sur le sol, où elle tenta de fuir et fut tabassé contre terre encore. En une fraction de seconde, j'eus cru. Alors que je contemplais la scène de mon air mort et que mes yeux s'écarquillaient encore plus grands que leurs orbites ne voulaient leur laisser. N'importe qui aurait jugé, à mon air, que je n'avais réaction à ce massacre. Mais j'avais cassure à l'aorte, si rapide et drastique... Un éclat de verre à me trancher la poitrine. Et au delà de la tristesse furibonde, une rage de louve à m'en donner l'écume à la lèvre. Ma Plume de fleur se retrouvait sur le sol à trembler, à souffrir. Il devrait rendre son coup, le reprendre et se l'approprier. Maintenant. Car elle ne méritait que la douceur. Alors je glissai de mon siège et m'approchai du porc.

c
e n'était pas une démarche colérique. Ni un air de tueur que j'abordais. C'était la marche que j'eus toujours eut, et l'air que j'eus toujours eut. J'avais peine à faire autrement et ne m'en forçais jamais. Alors le lourdons crut que je me rendais, sans doute. Ses trapèzes se détendirent à ne plus donner le coup et un filet de bave fit sa route sur sa lèvre craquelée qui souriait comme l'abruti. Alors qu'il s'apprêtait à m'empoigner le bras - toute banalité de son métier et de sa façon de penser, me dis-je - je déviais le piège calmement et portai mes mains à sa figure. Je lui crevai les yeux. Mes quatre griffes à lui percer les tympans, mes pouces en serres à s'implanter en crochets dans ses globes. Je sentis d'abord éclatement, puis cristallin abandonner sa place. Humeur vitré sous mes ongles sclérotique s'y frotter. À bas le nerf optique: giclée de sang qui m'aurait donné le gargouillis.

i
l porta évidemment une poigne futile à mes menottes qui restèrent de marbre là pendant quelques bonnes secondes avant qu'il ne puisse en dégagé. Il se mit à hurler. Comme un fou. De douleur. De panique. À courir dans tous les sens. À crier qu'il ne voyait plus rien. Quel con. Bien sûre qu'il ne voyait plus rien: je lui avais crevé les yeux. C'était un spectacle cocasse avec la musique ébauchée du carrousel sous ses exclamations et ses gestes. Il tomba du manège. Bon. Je me penchai alors automatiquement sur ma Plume Sous les traîneaux suspendus et les sabots immobiles, on aurait crut que nous étions dans notre coquille tranquille. Je posai une main qui fit le long de sa colonne vertébrale et qui alla tracer un dessin qui n'était rien sur sa joue. Il y en eut un peu de sang. Celui de celui qui était sa vengeance. Je m'accroupis tout près d'elle. Elle grelottait toujours. De frayeur, sans doute, comme lorsque je voyais une aiguille. Alors je frottai ma joue contre son épaule. Ce qui signifiait: «Doux, doux... Je suis là, tout va bien...» Et je caressai ses cheveux d'une nature blond d'or, y trempa un peu de rubescent sans faire attention.

p
uis on tira ma perruque. Si fortement attachée à mon cuir chevelu que j'y fus traînée avec. Mon fessier glissa sur le sol dans cette ascension qui ne cessait de m'éloigner de ma renarde, malgré tous les débats de mes membres. Je claquai, griffai la poigne qui ne portait. Mais elle ne bougea. Et une matraque vint s'abattre sur mon flanc. Et bien que mon visage n'eut changé de forme jusque là, il se froissa d'un gémissement à peine audible. Je ne ressentais pas la douleur physique. Presque plus, en fait. On m'avait trop bousillé le crâne et sa cervelle. Mais je savais qu'une côte fêlée était inappréciable dans le milieux.

e
t pire que tout, on me séparait de force de mon Amour que je ne voulais que dorloter.

your turn.

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MessageSujet: Re: Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish]  Plus j'essaie de comprendre et plus je me noie dans les méandres d'un souvenir disparu... [Plume & Fleish] Empty2014-03-24, 16:10

Tout le monde rêve du prince charmant. On se l’imagine de toutes tailles et de toutes sortes. Moi pour ma part, mon prince charment serait grand, brun aux yeux noirs. Il serait mystérieux et très dangereux mais il cacherait l’âme d’un poète et d’un romantique. Il aurait le corps d’un Apollon et le cœur d’un aventurier, on vivrait d’amour et d’eaux fraiches et ferions le tour des villes avec le vent dans le dos. Il n’aurait d’yeux que pour moi et me protégerait contre vent et marrais, je serais sa seule raison de vivre et la seule chose qui le rende vraiment heureux. Il ne pourrait plus se passer de moi et graverait nos noms dans les étoiles. Oui, je pense qu’il serait le parfait mélange entre beauté, intelligence et dangerosité.
Malheureusement, je sais également que mon preux chevalier ne viendra jamais. En outre, Lily, elle, n’en a jamais rêvé. Elle n’a jamais fait le rêve qu’un beau été mystérieux jeune homme viendrait l’enlever sur son cheval blanc pour lui promettre mont et merveille. En fait, tout ce que le petit chiot réclame c’est quelqu’un qui s’occupe d’elle, qui lui offre de la chaleur humaine et de l’attention. C’est tout ce qu’elle demande, sachant très bien que sa place est à la niche, elle n’a jamais été gourmande de caresses et d’attentions mais ne crache pas dessus quand quelqu’un dans la rue s’arrête devant elle et accepte de passer un peu de temps en sa compagnie. Pour elle, chaque individu capable de jouer à la balle avec elle serait un prince charmant potentiel.
Seulement, ce que Plume sait et que moi j’ignore encore c’est que tout ne se passe pas comme dans nos dessin animés préférés. J’aurais beau y croire très fort, mon homme idéal restera dans ma tête, il m’attendra chaque nuit dans mes rêves mais cela s’arrête là. Il n’y aura rien de plus entre lui et moi car je n’aurais jamais la chance de le rencontrer, ce bonheur là n’est pas pour moi. Peut être, qu’au détriment de Plume, je ne le mérite pas. Elle aussi sans doute, peut être que c’est pour ca que personne ne l’aime. Peut être est ce parce qu’elle ne le mérite pas, mais alors… comment fait on pour mériter l’amour ? Le bonheur ? Est-ce parce qu’elle a été méchante ? N’a-t-elle pas tendu sa main à un miséreux par inadvertance ? Ou alors a-t-elle désobéi à un de ses maitres ? Non sans doute pas. A mon avis, Lily n’a pas droit au bonheur car le prince de ses rêves se trouve être en réalité, une princesse. C’est contre nature. Tout le monde le dit. Oui, ca doit être ca, c’est sans doute pour ce péché là que le bonheur lui a tourné le dos, que tout le monde s’en prenait à elle et qu’elle se retrouvait enfermé dans ce cirque à subir les coups d’un gros tas de lard qui pensait valoir mieux que les deux plus belles femmes du cirque.

Lily regardait l’homme de ses grands yeux tristes, dans sa tête elle était en train de crier : Ce n’est pas de ma faute si je l’aime ! Je l’aime plus que ma vie et je voudrais que tous les oiseaux chantent sur son oreiller tout l’amour que je lui porte car c’est tout ce qu’elle mérite. Quand je plonge mes yeux dans les siens je sais qu’elle a besoin de moi, qu’il faut que je la protège et que je la couvre de baisers et de caresses ! Ce n’est pas si dur à comprendre !
Mais en fait si ca l’est. Je ne sais pas vous, mais moi je n’ai jamais…Comment dit on…Copulé avec une fille. Sans doute parce que je n’en ai jamais eu le courage ou l’occasion, cela dépend de comment on voit les choses. Mais j’avoue avoir déjà eu des battements plus forts devant certaine filles. Elles me paraissaient si douce et délicate, dure à l’extérieur mais tellement fragile à l’intérieur. J’avais envie d’en prendre soin, de les caresser jusqu’à ce qu’elles s’endorment et que les étoiles apparaissent haut dans le ciel mais le courage me manquait. Et si je m’y prenais mal ? Si je les cassais ? Ces ravissantes fleurs de cristal…Alors cette envie resta enfouie au fond de moi, mon cœur se remit à rebattre normalement et mes envies pécheresses furent balayées par le mistral de ma ville natale. Je pense que Lily aurait vécu la même chose si elle n’avait pas rencontré Theresa. Si elle ne lui avait pas apporté le courage dont elle manquait, dont je manquais. Sans doute qu’un jour aussi, je rencontrerais ma Theresa. Je vivrais alors une histoire trépidante, peut être même que d’un soir, mais je sais que cela sera un soir magique, un soir comme jamais j’en aurais connu et là, quand l’excitation sera retombée, que je me serais occupée délicatement d’une fleur en cristal chacune de nous retournera à sa vie respective en continuant à rêver, comme deux enfants, au prince charmant.

Je suis désolée, je parle je parle mais au final on n’avance pas. Donc. Un cri perçant se fit entendre, sortant Plume de sa tristesse et de sa désolation. Elle aurait voulu que la scène se passe différent, qu’elle puisse continuer à vivre son amour sans que personne n’en ait rien à redire mais elle était différente et pour ca elle en serait à jamais traquée et chassée.
Tournant son regard vers l’origine des cris, elle vit que l’homme chargé du manège était en train de –pardonnez moi l’expression- pisser le sang ! Ca giclé de partout, c’était horrible. Lily-Rose n’avait jamais vu autant de sang sortir d’un corps. L’homme poussait des cris d’effroi alors que Theresa n’en avait cure, comme si elle avait fait ca toute sa vie et sur son visage on y lisait même de la satisfaction. Mon dieu, je pense que ca en est trop pour la petite chienne qui a quatre patte se rue hors du manège pour vomir sur le sol. Son amoureuse venait de planter ses doigts dans les yeux d’un homme, c’est dégueulasse, ignoble, horrible et surréaliste ! Pourtant c’est vrai. Lily vomit jusqu’à ce que la bile lui obstrue la gorge et l’oblige à tousser. Elle tremblait de tout son corps et ne savait pas quoi faire. L’homme courrait dans le manège en zigzagant comme une poule à qui il manquerait la tête. On se croirait dans un…un…Un cirque ! Un cirque de fous !

L’étoile des nuits de Lily s’approcha et se mit à la caresser, la dorloter et la réconforter. Ce fut était agréable dans un autre contexte mais là, chaque contacte de la peau de Theresa sur la sienne était des millions de piqure qui lui transperçait la peau et elle aurait voulu que cela cesse. Comprenons nous bien, Plume aime Fleish de tout son cœur et ne la considère pas du tout comme un monstre. Elle lui sera éternellement reconnaissante d’avoir prit soin d’elle et de l’avoir protégé mais elle vient de crever les yeux à un homme ! La douce et fragile petite Plume avait besoin d’un petit moment pour encaisser le choc ou plutôt le traumatisme que cette scène venait de laisser dans son esprit. Elle tremblait encore et encore mais avant même qu’elle puisse se coller contre son amoureuse pour lui voler un peu de chaleur humaine, celle-ci lui fut arraché !
Affolée, la jeune femme regarda son âme sœur trainer sur le manège, sa magnifique chevelure empoignée par un rustre. Décidément cet endroit est pollué par la vermine…
Sur le coup, l’acrobate ne su pas trop quoi faire, bien sûr elle savait qu’elle devait lui venir en aide mais elle ne savait pas comment… Lily est un chien domestiqué, ca je l’ai toujours dit, mais plus dans le genre caniche ou labrador que gros rottweiler ou berger allemand ! Avec des yeux de folle à lier elle regarda autour d’elle. Est-ce qu’elle devait se jeter sur lui ? Le frapper avec un objet ? En fait, à l’heure actuelle Lily se sentait plutôt défaillir, oui je vous assure elle se sentait tomber dans les pommes… Un peu de courage Lily, tu peux le faire ! Ce n’est pas le moment de partir ! Prouve que toi aussi tu peux être utile dans la vie ! Toi aussi tu as droit au bonheur ! Se dit-elle. Puis, sans plus attendre, avant que son courage ne l’abandonne à nouveau, elle se jeta tête la première sur l’inconnu qui par surprise lâcha les cheveux de sa belle et tomba en arrière. Lily tomba sur lui et se mit à lui griffer le visage jusqu’au sang. D’ordinaire elle n’aurait jamais fait ca car elle aurait trouvé ca franchement dé gueux mais là, poussait par l’amour et l’adrénaline, elle était prête à lui lacérer le visage s’il le fallait !
L’homme se débattit du mieux qu’il pu, donnant un coup de poing au chiot qui se renversa sur le coté en se tenant la joue car la douleur la lançait encore. Il se mit au dessus d’elle, prêt à lui administrer un autre coup, qui sans doute l’aurait envoyé dans les bras de Morphée, sauf que la nouvelle Lily était là pour encore un bon bout de temps, hors de question de prendre le risque qu’il s’en prenne à nouveau à Theresa. Choppant le premier truc qui lui passa sous la main, la jeune femme frappa de toutes ses forces en plein dans la tempe. L’homme s’affala lourdement sur le sol et ne se releva pas.

Ni une, ni deux, Lily couru rejoindre son amoureuse, la prit dans ses bras et l’emmena dans un coin reculé du cirque, un petit coin à elle qu’elle avait trouvé le jour où elle était arrivée ici. Dans cet endroit, personne ne pouvait les voir, les arbres les cachaient même du maitre soleil. A l’abri de tous, elles pourraient enfin respirer et reprendre leur esprit. C’était une pause bien mérité. Lily se redressa, fit son plus beau sourire à sa belle et là, enfin, elle se laissa tomber dans les pommes. Trop d’émotion d’un coup, les chiens de maison ne sont pas habitués à tant d’aventure.
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car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa



e
t pire que tout, on me séparait de force de mon Amour que je ne voulais que dorloter.

et pire que tout, on me séparait de force de mon Amour que je ne voulais que dorloter.

m
es pouces baignaient toujours comme les canards dans la gelé sanguine d’un homme qui tombait du carrousel à s’empiéter dans son aveugle course vers on ne savait trop où. Mais je l’avais oublié. Cette côte fêlée, aussi, je l’avais oubliée. Je ne tentais même pas, en effort le plus logique afin de me libérer, de défaire les pattes de broches de la perruque dans mes cheveux. Il m’en tirerait jusqu’au scalp. Non, je ne voyais qu’un tunnel de flou, veines d’horreur obstruant ma vision, diriger mon regard sur la renarde qui s’éloignait de moi. Non. De qui je m’éloignais. Et je pensais comme les mille arpents de forêt d’Allemagne perdue souffle leur branche lors des ouragans, je pensais et j’exhalais la panique de ne plus sentir trop drastiquement son pouls contre le mien. Elle était ma source de vie. Ma tendre. Je la vis, cracher son ventre, je m’en excusai, d’un soupire sinistre. Je ne voudrai jamais te dégoûter, ma douce. Je te demandai tous les Pardons! Moi, bête, à côté de la belle… Je jure sur la tête de mon père que je ne pourrais jamais te jeter même sort! À toi! Le plus précieux des requiem qui mettrait fin, jusqu’au seul amour, à ma vie s’il le fallait. Car j’étais prête à lui donner mon cœur. Autant de myocarde que de littérature des amoureux. Et ce n’est qu’en temps de rupture et de chagrin que je ne m’aperçus pour de bon combien je la voulais. Combien je la désirais. Comment elle m’ensorcelait et me poétisait si joliment, de sa symétrique perfection, du bout des doigts, du bout des lèvres… Sa chaleur était un foyer qui ne voulait pas mourir. Ma poitrine était au suicide quand sa peau frôlait la mienne.  Je renaissais d’un choc postromantique, et lui offrais toutes mes volontés. Tous les jours. Toutes les secondes. Car j’étais sienne, autant que je voulais la faire mienne. Quel affront je faisais à ma personne. À m’abaisser aux pieds d’une jeune femme qui ne valait pas plus que moi. Et j’avais tout tort de cette pensée. Car elle est un trésor, plus précieux que tous les joyeux terrestres. Et que je l’aimais.

c
es pensées de rafale, alors que je la fixai. Mon visage se plissa de la tristesse. Une moue maladroite qui voulait verser la larme. Et je crus, bien d’une première fois, qu’elle en échappa goutte.  Le sol me glissait loin, loin, loin d’elle. Que j’abandonnai. Contre tout mon cœur qui criait les amours inépuisables. Qui se cassaient, parce qu’un imbécile en avait décidé ainsi. Une sous race. Un gueux. Un moins que rien. Qui ne pourrait jamais attendre une miette sentimentale de ce que Plume et moi avions accompli. Il n’était rien, à côté de moi. Parce qu’il n’aimait pas, lui, la Parfaite.

c
elle-ci tremblait, au loin. Je l’avais assommée de la misère du dédain. Je baissai la tête et traduit un visage ce ma chaire qui voulait éclater en sanglots. Comme je n’avais jamais fait. Je ne voulais pas la perdre. Je ne pouvais pas la perdre. Donne-moi le courage des défunts, si tu ne me donnes pas ton regard, ma renarde. Tête baissée, menton sur la gorge, je levai mes mains sur la poigne de l’agresseur pour tenter de l’y défaire de ma perruque. C’était une concentration digne de ma dextérité antérieure, avant que ma motricité fine ne soit découpée par la drogue des hôpitaux. Je voulais m’en libérer, comme je voulais le tuer. Mais dès que j’arrivais à défaire le premier nœud de cet échec, on me secouait. Je voulais pleurer. Réellement. Je ne pensais qu’à Plume. Et j’avais moins de peine.

i
l eut un choc, je crus, car la poigne arracha d’un trait les faux cheveux de ma tête, pour laisser mille éclats de ma tête ondulée et pâle. J’aspirai la surprise et tombai à quatre pattes, mes poignets retenant ma chute à m’en faire vibrer les temps. Tout était flou. Pourtant ma tête ne tournait pas. Je portai main à mon visage, qui me faisait douleur, tant de douleur! Je compris qu’il s’agissait de ses muscles qui se bougeaient comme les rares occasions lui présentent. Je me relevai en titubant sur le manège qui, je le sentais dans les vagues tangentes de mon corps, avait repris marche. Ce n’était qu’illusion. Il était toujours immobile. Mais moi, j’avais le tournis intense. Je m’appuyais contre un dessin de femme à cheval entouré de lumières chantantes et clignotantes. L’acouphène m’engloutit, puis revint en crescendo le tintamarre de porcelaine de la musique du carrousel. Et ma main à mon visage perçut du mouillé. J’avais pleuré. Je n’étais capable de croire, et pourtant.

m
a renarde. C’est elle qui avait détruit la griffe de l’immonde. Je me retournai en ayant la vision et les pensées de plus en plus clair. Je crus voir Lily, oui ma douce Lily, arracher la colère sur les joues de l’impoli. Je me redressai en haussant l’attention comme un loup devant le miracle. Puis, l’ignoble frappa ma douce qui, sans se laisser faire, souffrit et donna coup à l’homme qui tomba inconscient. Pendant ce temps, je parvins à reprendre mes sens, ma conscience, et mon cœur. Que je donnai totalement et librement à ma renarde qui me fit la plus chaude des étreintes.

j
e la serrai de toutes mes forces. Je lui remerciai comme jamais je n’aurais cru en être capable, m’excusai comme si pendant le moment je n’avais plus aucune fierté. Je crus même vomir encore quelques larmes sur son épaule. Ouvris les yeux pour m’en dégager. Sous mes yeux, des spectateurs qui abordaient le visage de la honte, de l’horreur, du mépris. Des vermines, des misérables. À nos pieds, devant la scène du carrousel. Je tressaillis. Je me sentais bête de foire. Mais il ne comprenaient rien : nous étions les Dieux devant leur agneau qui ne méritaient que de faire la file et être saignés. Nous étions Dieux… Elle était Dieu. Je le compris à cet instant. Bordée d’amour et de miracles. Elle était notre Père sur Terre qui avait fait honneur de ses Grâces Divines à nul autre qu’à moi. Une réincarnation. Et je serai son Christ que les stigmas m’en coûteraient.

j
e fuis avec elle. Sans chercher à comprendre ou, ni comment. Mes pas étaient des ailes, et elle me portait de ses nuages. Ma belle Plume, Notre Seigneur Tout Puissant. Là, je me postai debout.  À contempler cet endroit que je n’avais jamais remarqué, à évaluer l’environnement. La poitrine se soulevant brusquement au rythme de mon souffle cuisant. Puis, je vis. Ma Plume s’effondrer. J’écarquillai les yeux, plus qu’il m’en était possible de faire encore. Et sauter sur elle.

m
a renarde était pâle, magnifique, rayonnante, mais sans vie. Je cherchai son pouls et le trouvai, à mon soupire rose et serein. Je me plaçai au dessus d’elle. Caressai nerveusement sa joue. D’une patte qui se voulait tendre, mais qui était de stress. Je lâchai quelques gémissements d’angoisse au travers de mon visage blanc, et l’embrassai sur la bouche à mainte reprise dans l’espoir qu’elle s’éveille et batte des paupières sur ma prunelles qui ne buvait qu’elle. Je fis ces vains efforts pendant de longues minutes. Avec l’espoir qu’elle se réanimerait. Et je m’épuisais, me couchai de mon long sur son corps et m’y blottit à la serrer comme la plus mignonne des poupées. J’eus envie de pleurer, encore. Et compris que l’Amour me faisait perdre la tête. Je n’étais pas sotte. Je savais que faire pour la soigner. Je me levai, me mis derrière elle pour la tirer de toutes mes forces en la traînant sous les bras vers l’arbre où je l’adossai. Si elle avait à vomir à nouveau, elle ne se noierait pas ainsi. Je dégageai son visage de ses cheveux et l’observai, lèvres pincées, avec l’ultime idée qu’elle prendrait conscience. Mais rien ne fit. Je posai alors un baiser sur son front qui signifiait que je reviendrais vite et tournai talon pour prendre course vers les tentes d’employés.



…      …      …



l
a lune avait fait son apparition. Elle était haute, et magnifique. Elle éclairait la belle toujours endormit, qui avait repris une respiration moins inquiétante. J’avais fait un feu, qu’elle ne prenne froid, et avec porté une toile déchiré sur elle pour l’emmitouflé de chaleur – mon corps grelottant l’aurait refroidit davantage, malgré mes désirs. J’avais volé une ration de potage de la cantine  des forains et lui avait proposé dans un bol qui perdait sa boucane non loin. Tout ça, sans que personne ne nous perçoit.

e
t j’attendais impatiemment et anxieusement que la fleur s’épanouisse et s’ouvre de nouveau.

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Ma pauvre Fleish, elle doit être morte d’inquiétude et moi je dors tranquillement. Il faut que je me réveille, que je la prenne dans mes bras, que je la rassure. C’est moi qui dois le faire, c’est à moi de veiller sur elle. Elle ne peut pas être la plus forte tout le temps, il faut que je m’occupe d’elle, que je soigne son cœur meurtrie, que je lui montre sa valeur. Aller ! Il faut que je me réveille ! Fleish ! Fleish ! Tu m’entends ? Fleish !! Je ne peux pas me résoudre à ne jamais la revoir, jamais plus caresser son visage ou embrasser ses lèvres. Je veux être près d’elle, je veux finir ma vie avec elle, la serrer dans mes bras nos corps transpirant après que nous nous ayons prouvé notre amour. Les journées passées avec elle à la regarder travailler, la regarder simplement, elle est tellement belle. Fleish ! Ma Fleish revient moi ! JE T’AIME !

Lily se réveilla doucement, ses yeux bougeaient derrière ses paupières closes comment si elle était en train de se battre avec son âme, à l’intérieur de son corps se devait être la guerre pour savoir si oui ou non elle pouvait à nouveau ouvrir les yeux. Sans surprise, les yeux de la jeune femme commencèrent à s’ouvrir doucement, elle battit des cils pour essayer de s’habituer à l’obscurité afin de voir ce qui pouvait bien l’entourer. La pauvre petite funambule se redressa ensuite péniblement en poussant un faible miaulement puis s’affala de nouveau lourdement. Où était Theresa ? C’est la seule chose qui l’occupait pour l’instant, si elle est revenue d’entre les morts c’est uniquement pour elle. Il fallait qu’elle la voie, qu’elle voit que tout allait bien pour elle car dans le cas contraire, sa vie n’aurait plus de raison d’être.

Furtivement, la jeune femme tenta de trouver son amoureuse, puis quand celle-ci revint avec du bois pour le feu, elle ne put s’empêcher de faire un sourire d’une oreille à l’autre et avec la force du désespoir, Lily-Rose se hissa sur ses jambes maigrichonnes pour aller sauter dans les bras de son âme sœur afin de lui avouer tout l’amour qu’elle ressent pour elle dans une longue étreinte chaleureuse. Son cœur contre son cœur et ses lèvres contre ses lèvres. Lily ne se lasserait jamais de ce regard incrédule que sa tendre amie affichait en permanence quand quelqu’un posait la main sur elle. Mon dieu ce regard, ce regard d’innocence, ce regard qui disait « Comment dois je réagir, elle vient de m’embrasser » pour ce regard, Lily vendrait son âme au diable.
Se dégageant ensuite des bras de sa promise, la blonde lui caressa la joue tendrement en la regardant dans les yeux. Son regard disait « Je suis là maintenant, tu vois bien. Je suis là et je ne te laisserais plus jamais. » Un petit sourire ponctua sa phrase puis Lily posa de nouveau ses lèvres sur celles de sa camarade, lui léchant doucement la lèvre inférieur au passage, descendant son visage dans le creux de son cou pour respirer son parfum, le parfum de son cœur. Dire qu’elle aurait pu ne jamais plus connaitre cette divine effluve, puis Lily posa ses mains sur les hanches de sa compagne, à la naissance de ses fesses pour la pétrir contre elle. Jamais plus elle ne voulait la perdre, qu’aurait été la vie ou la mort sans elle ? Comment aurait elle pu passer toute l’éternité sans elle après avoir gouté au plaisir de la rencontrer ? Non, jamais. Jamais Lily ne pourrait le supporter. Elle serra Theresa plus encore. Jamais elle ne la laissera s’en aller.

Les heures avaient passées, les deux jeunes avaient enfin fait retomber la pression de s’être perdue. Elles avaient mangés en silence car elles n’avaient pas besoin de parler pour communiquer. Afin de rassurer sa douce Fleish, Lily installa un fil entre deux arbres. C’était du travail artisanal et pas vraiment sécurisant mais c’était justement ce que Plume aimait. Dans ses numéros, plus elle est en danger et mieux c’est car elle arrive toujours à s’en sortir sous les exclamations du public et l’émerveillement des enfants. Aussi, la jeune femme monta sur son fil de fortune et improvisa un petit numéro pour sa belle afin de la divertir. Sous le clair de lune elle dansa dans les airs, tournant et retournant, sautant, se rattrapant à la volé… C’était magnifique, elle se tenait par les bras, les jambes, tête en bas, en haut, triple salto et final acrobatique ! Avec un grand sourire, elle fit la révérence à son publique, faisant des saluts de la main à Fleish et aux arbres qui l’entourait comme si c’était de vrai spectateur.
La lune était seule témoin de leur amour. La blonde gambada dans la petite forêt derrière le cirque afin d’y cueillir un bouquet de fleur sauvage pour sa belle. Fleish était toujours sur la défensive et Lily ne savait pas quoi faire pour la détendre un peu, pour qu’elle se laisse aller et qu’elle cesse de s’inquiéter. Réfléchissons, réfléchissons.

Lily-Rose alla prendre la main de son amie pour l’entrainer à la rivière du cirque qui était leur principale ressource d’eau. La funambule commença à se déshabiller sans aucune pudeur, pourquoi en aurait elle ? Theresa est la femme de sa vie et son corps lui appartient, elle lui sera fidèle jusqu’à la fin de ses jours et jure que sa compagne est libre de faire ce qu’elle veut de son âme ou de son corps, alors Lily ne ressent pas le besoin d’être pudique. Sous les rayons de la gracieuse lune, son corps blanc comme neige se mit à scintillé puis elle entra progressivement dans l’eau qui était encore fraîche à cette saison mais suffisamment supportable. Lily disparu sous la surface de l’eau avant de ressortir quelques secondes après, la chair de poule recouvrait son corps. Sa chevelure lui collait au dos et son sourire était radieux, la jeune femme lança de l’eau sur la berge pour mettre au défi sa compagne de la rejoindre, sinon ce bain de minuit n’aurait pas la même saveur. Rien n’est aussi bon que quelque chose que l’on partage avec Theresa.
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Theresa C. Roderich
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car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


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lily-rose et theresa



Et j’attendais impatiemment et anxieusement que la fleur s’épanouisse et s’ouvre de nouveau.

Je redressai mon cou drastiquement en voyant ses paupières d’éveiller comme des flocons décident de s’effondre des nuages d’hiver. Ma prune, ma Lily-Rose… Tu es vivante. Tu es de souffle, d’aorte battante, et la mienne s’échoue dans les étangs ensanglantés de nos amours. Dès que tu es près de moi, je ne vis que pour ta présence. Elle avait le visage épanouit comme une pétale, le mien battait des cils et des pores d’une gaieté qu’on ne peu nommer. Elle se leva et vint m’enlacer. Son cou avait toujours la même odeur et sa peau était toujours aussi agréable sur la mienne. J’eus eut peur qu’elle ne la perde tant j’eus été folle d’avoir à enterrer Lily-Rose. Je sentais sa chaleur, et me permis de la serre à fermer les yeux et endormir un visage sur ses blonds cheveux. Je ressentis alors mon pouls et mes tendons s’apaiser et réalisai au même instant qu’ils s’étaient crispés par l’horreur de notre aventure. J’étais bien, à nouveau. Elle était parfaite, elle me rendait parfaite. C’était l’étreinte des amoureuses.

Elle dû ressentir mon désarroi et mes paniques d’antan puisqu’elle pris sa patte de velours pour me réconforter, à la joue et à la tendresse. Je me fondis dans son œil en diamant. Il parlait beaucoup plus que la bouche des communs. Je souris de l’étincelle de ma prunelle. Je n’étais plus rien dans sa mire. Que devais-je faire? Attendre un baiser ou lui en tricoter un de tout mon cœur? La question ne me grugea pas longtemps qu’elle m’embrasser aussi doucement qu’une Plume s’écroule sur l’étang. Je fermai les yeux et savourai en griffant ses flancs de mon emprise de loup qui garde son renard. Et mes crocs de velours regagnèrent son cou, que je mordillai comme on tâte le plus précieux des corps.

Nous prirent goûter au coin du feu pendant un temps qui n’était plus. J’étais bien. Elle avait son ragoût, j’avais ce morceau d’agneau cru. Et chacun de nous était en paix. Je pouvais être celle que je voulais avec son corps contre le mien et son réconfort muet au creux de mes ouïes. Nous nous amusâmes comme des louveteaux sur la sieste d’un après-midi pluvieux. Elle fit funambule de fortune; elle était ravissante, précise et symétrique dans ses mouvements. Je l’avais contemplée longuement, avec l’étoile à la gorge émue et au regard. Puis l’avais accompagné de jonglerie silencieuse avec des branches qui traînaient à nos pieds. Elle était heureuse, et c’est tout ce dont j’avais besoin pour l’être. C’était un numéro sans le moindre bruit. C’était un numéro magnifique. Tout était redevenu de grâce et de perfection. Le calme après la tempête. Je n’avais jamais comprit ce genre d’expression de mots, mais je savourais les circonstances qui nous donnaient le paisible après la violence.

Lily-Rose s’engagea dans la forêt. Après ce que nous venions de vivre, j’avais peur qu’il ne lui arrive malheur. C’est avec l’inquiétude à la cervelle que je la suivis à travers les arbres. Je n’étais jamais passée ici auparavant. L’endroit était une beauté et un charme naturel envoûtant au travers de la nuit et de ses désespoirs. Cette scène qui était un décor pour la renarde doucereuse. Celle qui me faisait découvrir de nouveaux horizons, autant dans des lieux que des sentiments. Elle m’offrit un bouquet de fleurs. Je n’avais jamais compris l’attention jusqu’à ce jour. Cueillir le fruit de nos amours et se le partager. C’était la véritable valeur d’une fleur cueillie. Je souris, de mes lèvres cette fois, et trempai mon nez dans les foliacés. J’aurais cru qu’elles portaient les effluves de ma douce Plume.

Nous nous dirigeâmes encore plus profondément dans les bois jusqu’à arriver à une rivière. Là, elle retira ses vêtements. Je la contemplai, de son corps parfait et symétrique à souhait, si beau, si beau! Je n’avais aucune gêne. Je n’avais jamais compris la gêne des humains vis-à-vis leur pudeur. Nous étions tous des chaires et des viandes, après tout. Plume plongea dans la rivière et j’échappai mon bouquet de fleurs. Je courrai à la rive et la regardai de peur qu’elle ne s’y noie. Mais elle était en paix avec le courant et se baignais si doucement sans la moindre crainte… Je n’avais jamais fait de baignade auparavant. Mais je me devais d’essayer. Je retirai mes vêtements qui tombèrent mollement sur le sol et allai tremper mon pied dans l’eau que je sentis glaciale. Mon corps, trop engourdis par la psychiatrie, ne ressentait plus les froids ou chaleurs intenses. Toutefois, je devinais qu’il en était de tremblements pour ma Plume. Je poussai donc les vagues vers elle et la pris dans mes bras, très fortement. Je ne savais nager. J’avais un fond de crainte. Mais avant tout, je voulais la réchauffer.

Ses cheveux faisaient gouttent et frissons sur ma peau elle-même de chaire de poule. Alors je la serrai et me collai contre elle davantage que nos chaleurs corporelles nous épargnes les claquements des dents. J’enfoui mon visage dans le creux de son épaule et murmurai une comptine à peine audible. Elle sonnait comme la brise du vent. Je laissai le silence nous regagner puis soulevai du doigt son menton. Son visage brillait sous les rayons de la lune, et mon regard la dévorait, lui disait ô combien elle était radieuse et trésor. Je l’embrassai sur la bouche, très doucement. Déposai un baiser très gentil et frôlait ses flancs de mes mains pour caresser son dos et la rapprocher encore plus de moi. Comme si elle était l’essence de ma vie.

En fait, elle était l’essence de ma vie.

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Fleish était vraiment d’une beauté terrifiante, son corps était parfait et son visage ne tolérait aucun défaut. Plus elle se dénuda et plus les joues de sa compagne s’empourprèrent. Elle n’avait pas trop idée de ce que pouvait être la nudité ou la pudeur, elle savait simplement que c’était mal de se montrer toute nue devant les autres car c’était ce qu’on lui avait toujours apprit. Par contre ses maitres avaient le droit de la voir toute nue, ca ils ne s’en privaient pas.  Maître Charles était souvent rude avec elle, il voulait tout le temps la voir nue et caresser son corps, il disait qu’il ne l’aimait pas pourtant il ne pouvait jamais se passer d’elle. Lily l’accompagnait dans tout ses voyages et devait toujours faire plaisir à monsieur et à ses amis, ce n’était pas du gout de la maitresse qui détestait la servante un peu plus de jour en jour.

Pour en revenir à notre histoire, Lily savait que voir le corps de Theresa nu était mal mais pourtant, elle imprima cette image dans sa tête pour les jours où elle serait seule et qu’elle aurait besoin de réconfort. C’est assez pervers mais c’est humain, personne ne peut lui jeter la pierre, les hommes font ca constamment, pourquoi est ce qu’elle, elle n’aurait pas le droit ? C’est naturel et puis il n’y a rien de mal à fantasmer sur la fille que l’on aime car en l’occurrence, l’acrobate était raide dingue amoureuse de la jeune cannibale, elle l’aimait du plus profond de son cœur car chaque caresse sur sa peau était d’une délicatesse sans nom, son souffle dans son cou est un baiser des anges descendus du ciel, ses yeux sont deux étoiles volées au firmament et ses étreintes sont des ailes de douces colombe. Theresa était une Sainte, parfaite, harmonieuse, la Reine de son cœur, elle n’en avait plus aucun doute.

Dans l’eau on voyait bien que la cannibale ne se sentait pas à l’aise. Peut être ne savait elle pas nager ? Lily en sourit et s’approcha d’elle, bien sûr elle ne montrerait jamais à Theresa qu’elle souhaite lui venir en aide, la position de faiblesse ne lui allait pas au teint et puis l’acrobate n’avait nul doute que c’était elle la lionne, la protectrice des deux et il était tout simplement impassable qu’elle puisse lui retirer son titre, aussi, elle se contentant de lui prendre les mains comme si de rien était, lui embrassant la joue pour lui inssufler son courage et sa confiance.
Sa douce et tendre vint se blottir contre elle pour puiser sa chaleur corporelle dans le but de se réchauffer et de lui renvoyer par la même occasion de la chaleur afin que l’une comme l’autre ne meurt pas de froid. Quelle idée de venir se baigner dans une eau aussi gelée, mais c’était justement toute la beauté de la chose et de leur amour. Les deux jeunes femmes à la beauté glaciales étaient les mieux placés pour savoir ce qu’est le froid.

La Saine Theresa lui chuchota une délicieuse comptine et la jeune femme se laissa bercer doucement pendant de longues minutes puis elle alla lui embrasser le bout du nez avant de déposer délicatement ses lèvres sur les siennes pour lui faire part de son amour pour elle. Plus tard, Lily prit les mains de son âme sœur et l’entraina dans l’eau, lui indiquant de se mettre sur le ventre. L’heure d’apprendre à nager avait sonnée. Doucement, très doucement comme s’il s’agissait d’une merveille en cristal, la jeune femme entraina Theresa vers l’horizon. Elle battait des jambes pour que sa partenaire face de même, lui faisant comprendre que c’est ainsi qu’elle flottera et avancera. Elle lui tenait toujours les mains pendant que son amoureuse avance en avant et elle à reculons. Se cheveux flottaient derrière elle, la rendant encore plus belle qu’elle ne l’est, sa nudité se reflétait sur l’eau et chaque mouvement de son corps était suivit de vague dans l’eau pour démontrait sa détermination à vouloir nager aussi difficile que cela soit. Plume sourit d’une oreille à l’autre en voyant sa compagne patauger comme un petit canard à qui on devrait venir en aide.

Plume laissa son amoureuse se débrouiller toute seule pendant quelques secondes, ne la perdant pas un seul instant des yeux, elle nageait autour d’elle pour lui montrer à quel point c’était facile, qu’il ne fallait pas avoir peur. Puis, n’y tenant plus, elle se jeta sur elle et l’embrassa passionnément, amoureusement, sauvagement. Ne me demandait pas pourquoi c’est comme ca, peut être la fragilité de la jeune femme à ce moment là qui l’a rendu irrésistible aux yeux de notre acrobate, peut être le fait d’avoir ce corps si désirable sous le nez sans pouvoir en profiter, ses cheveux de fée cachant sournoisement toutes les parties désirables de son anatomie. Plume l’embrassa encore pendant plusieurs secondes, jusqu’à ce que le souffle lui manque, les mains bien encrées sur ses hanches, voir même à la naissance de ses fesses.
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Theresa C. Roderich
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car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa



En fait, elle était l’essence de ma vie.

Pour moi, la pudeur n’avait rien d’anormal. L’Homme était né sans artifice de tissu quelconque, et se désintégrait, à sa mort, d’un part et d’autre de se qui l’habillait. Depuis l’Évolution des Temps et des Espèces, l’humain s’était vêtis, d’abord par précaution de protection pour la santé, puis avait stylé ses foulards pour donner la liberté à tous les goûts. Ce que je comprenais parfaitement. Mais au départ, l’Homme se côtoyait sans le moindre besoin de vêtement. Il s’agit d’une culture inculquée de religion et de ses dérives qui avait amené le port de l’habit. Mais j’avais bien constaté ses bris en psychiatrie; lorsqu’on nous jetait à la douche quelques rares fois, pour nous nettoyer tous à la fois, nous étions plusieurs filles et femmes nues sous un même toit sans qu’il n’y ait étrangeté à la chose. C’était tout à fait normal d’être nu.

Ce que je ne trouvais normal était de me mouvoir dans l’eau. Je n’avais jamais pris bain de ma vie, uniquement des douches, et la plus proche expérience que j’eus vécue dans les courants marins eut été ma traversée de l’allemand à l’anglais en bateau. Je tremblais, ballottait un déséquilibre incertain, un pas précaire, dans cette rivière qui me taillait les hanches. Et celles délicieuses de Plume. Lily-Rose dû justement se rendre compte de mon incapacité à agir proprement puisqu’elle vint prendre ma main et souffler un baiser sur ma joue qui me calma sur le champ. Comme s’il m’eut pétrifiée. Comme tous les autres. Puis elle s’invita dans mes bras. Je la blottis contre moi, lui susurra ce qu’une infirmière maternelle m’avait appris. Une comptine allemande que je connaissais du bout des doigts et des crocs.

Peut-être agissais-je de la sorte parce qu’elle était mienne. Je l’avais toujours considérée mienne. Comme je m’étais assignée comme sa protectrice, sa bienfaitrice, celle dont elle aurait de besoin autant que j’avais besoin d’elle. Elle m’était, dès lors, tout. Je me devais donc d’être autant pour elle. Et alors que j’y pensai de tout mon crâne, elle se détacha de moi. Je fis une plainte de désarroi et de crainte, mais retrouvai paix en voyant ma belle Plume me montrer l’exercice de la nage. Lentement, je la suivis et l’imitai. Je me plaçai sur le ventre et battis des jambes. Un premier essai avec timidité, puis le second avec tous mes piètres muscles pour me garder à la surface. La mécanique de la chose était bien simple. C’était un rapport de puissance à la cuisse vis-à-vis l’étage des vagues. Il n’y eut grand temps avant que je ne puisse réussir à me positionner correctement sur le dos et trouver les bons mouvements de mes membres afin que mon corps garde élan de surface. Il eut alors le moment où je souris de mon œil brillant, sans plus aucune frayeur, sur le dos à contempler la lune. Elle était brillante, blanche, magnifique, céleste… Elle me faisait penser à Plume. Et comme à chaque fois que mon aorte se tordait à la désirer, je contemplais cet astre qui veillait sur moi, comme l’amour de Lily-Rose.

Mais je n’avais à rêver, cette nuit-là, car elle était à mes côtés. Celle-ci dû entendre mes désirs muets et se jeta sur moi pour m’embrasser. Je l’accueuillis comme si elle avait été une fleur s’évanouissant de son arbre pour venir se fondre dans mes mains. Sa peau n’avait rien de désagréable, comme celle des autres. Je la caressai du bout des doigts, comme si je faisais attention à la plus fragile des porcelaines. Je l’embrassai à en perdre haleine et me vautrai dans la tendresse qu’elle avait à me donner. Puis quand nous n’eûmes plus le souffle de faire danser nos lèvres, je gardai mon visage à quelques centimètres du sien et portai la flatterie à ses cheveux mouillés, tout doucement. Nos respirations saccadées se turent en decrescendo lent et il n’y eut plus que le silence, dans lequel je lui dis «je t’aime». Il n’y avait besoin de parole pour dire ces mots.

Puis je me plus à pleuvoir sur elle. Je penchai doucement, sans défaire notre étreinte, et pris une cuillérée de la rivière depuis le creux de ma paume et la déversai sur son épaule. Voir les gouttes tracer des sillons sur sa pêche de peau me fascinait de la plus grande des beautés. Je portai mon œil attentif à son visage. Les reflets lunaires des vagues sur ses joues de nuits étaient magnifiques. Accentuait son côté angélique qu’elle avait toujours eut. Lui donnait une teinte de bleu et d’harmonie splendide et confortable. Je pris d’autre eau et la versai sur ses lèvres en examinant la beauté de la chose comme une gamine. Je répétai l’action en éclaboussant une marée sur son corps. Je ris, faiblement. Elle me renvoya l’éclaboussure, et nous commençâmes à jouer à s’arroser comme des enfants. Des enfants libres. Ce que nous n’avions jamais été jusqu’à ce soir. Elle était avec moi, autant de l’esprit que du corps. Je n’avais jamais ressentis cela avec quiconque auparavant. J’étais avec elle. J’étais si bien. C’était le bonheur.

Sauf que la situation dans laquelle j’avais les pieds jusqu’à la taille, la froideur que je ne pouvais ressentir de l’eau et ce corps autrui contre le mien ainsi que des jets d’eau me percutant, me donna des frissons. J’avais l’angoisse du souvenir de ces gémissements maladifs et de ces plaintes lascives. De ces corps s’entremêlant au mien à m’en étouffer ou m’en faire paniquer. Ces odeurs toutes sortes, de sueur, de lavande et de fort produit nettoyant. De ce blanc envahissant et aveuglant, de ce goût de savon qui me creusait les dents… Tous ces sens qui, à l’époque, m’étaient décuplés en comparaison à ceux qui n’avaient mon trouble mental – qui, maintenant, sont éteins – et cette danse macabre qui m’empêchait de dormir les nuits de cycles suivants… C’était un frisson cuisant et je gémis, de peur. Je me blottis contre ma Plume en versant une larme. La terreur sur mon visage. Autrefois, les contacts humains m’horripilaient. M’angoissaient. Ils sont, d’ailleurs, toujours pour moi un synonyme d’inconfort et de mal aise. Sauf pour ce corps que je serrais contre moi à cet instant. Bizarrement, celui-ci m’apportait tous les réconforts du monde. Je ne comprenais pourquoi et ne pensai, à l’instant, qu’à cueillir plus de chaleur sur son corps trempé sur le mien à l’averse. Je perdais la raison lorsque je la prenais dans mes bras.

C’est ainsi que je la suppliai que l’on cesse notre jeu, et je tremblais de peur dans son cou.


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Douce, fragile, enfantine… C’est souvent comme ca que l’on qualifie Lily-Rose. Un ange tombé du ciel, plus d’une fois on le lui a crié sur scène quand elle se donnait en spectacle mais qu’elle ne pouvait pas dire au public combien elle aimait leur attention… Oui elle n’a jamais fait quelque chose de déplacé, elle est toujours attentionnée avec le monde qui l’entour. Pourtant, un ouragan de maturité et de sagesse s’abat sur elle à chaque fois qu’elle est en compagnie de Fleish. Pourquoi ? Je ne sais pas, simplement parce qu’elle aime et qu’elle veut la protéger, pour elle il est exclus de la perdre un jour. Elle a besoin d’amour, d’affection, quelque chose que seule l’acrobate peut lui apporter car elle sait exactement ce que sa douce amie peut ressentir. Dans son esprit il ne doit y avoir qu’un grand désert de solitude mêlé à de l’amertume et de la lassitude. Plume est sans doute son seul rayon de soleil tout comme elle est le sien… L’une et l’autre se doivent de se protéger mutuellement et de ne jamais se laisser. Pour Lily la séparation de Theresa serait bien trop douloureuse, un rejet affectif qu’elle ne pourrait supporter à nouveau. Trop souvent maltraitée par ses précédents maitres, le peu de personne à qui elle accordait de l’amour s’en aller sans même se retourner. Elle ne veut plus jamais revivre ca. Peut être qu’elle ne peut pas le dire, le crier sur tout les toits afin que le monde entier sache que ca suffit, plus jamais la solitude ! Alors elle se contente de la serrer fort contre son corps, de se blottir contre elle en savourant chaque secondes d’amour que sa belle lui apporte.

Voyant qu’elle ne cessait de trembler, la jeune femme prit sa belle par la main et tel un chevalier en armure, elle brava les vaguelettes et les feuilles pour rejoindre le rivage et recouvrir rapidement le corps de Theresa avec ses vêtements. Certes ca n’avait pas été l’idée la plus géniale qu’elle ait eu mais elle serait prête à le refaire si à nouveau elle pouvait avoir le loisir d’admirer le corps délicat de son amoureuse. Lily frottait les bras de la douce pour la réchauffer tout en la regardant avec des yeux de biche blessée, elle ne voulait pas lui donner froid ou la rendre malade. La culpabilité commençait prendre la place du délicieux sentiment de bonheur qu’elle a ressenti.
Rapidement, l’acrobate remit ses vêtements même si elle était encore trempée et que cela se voyait de par les formes de son corps que l’on devinait clairement sous le tissu de ses vêtements qui devenait de plus en plus transparent. Elle tenta tant bien que mal de réchauffer sa bien-aimée en l’aidant également à se rhabiller. Il fallait rentrer se mettre au chaud avant qu’un autre malheur ne s’abatte encore sur elles. Lily voulait la conduire dans sa caravane, la border dans son lit et lui offrir un chocolat chaud, la regarder avec ses yeux de merlan frit et lui dire mentalement qu’elle aime de tout son cœur tout en lui donnant un sourire débile qui commencerait d’une oreille pour finir de l’autre. Se levant, la blonde prit une nouvelle fois la douce main de son amie et l’aida à se lever, elle lui sourit, lui caressa la joue puis la lèvre et enfin elle ouvrit la marche vers la caravane.

Tout le monde avait du retourner à ses occupations, elle pouvait sans doute aller librement dans le cirque sans s’inquiéter de leur poursuivant. Toutefois, il vaut mieux rester prudent et passer derrière les attractions, comme des voleuses alors que tout ce qu’elles ont fait de mal c’est s’aimer en public. A cet instant, le cœur de Lily battait à mille à l’heure, elle ne voulait pas risquer un nouveau scandale qui mettrait sa pauvre fleur dans tous ses états. La journée avait été assez mouvementée comme ca, pas la peine d’enfoncer le couteau et puis la fatigue commençait à se faire ressentir, tout comme la tristesse et la lassitude de voir tant d’esprit fermé. Elle n’avait envie que d’une chose, c’était arrivée en sécurité dans sa caravane, la fermer à double tours et ne plus jamais en sortir si telle était la volonté de Fleish.
Lily n’osait pas tourner la tête pour la regarder, elle ne sait pas pourquoi mais à chaque fois qu’elle croisait son regard, son cœur et son estomac se tordait en six et lui infligeait une énorme douleur. Non pas que la regarder la dégoutait, seulement, c’est comme si elle la souillait avec ses yeux… Tout chez elle était parfait et se dire qu’elle était si imparfaite à ses cotés lui donnait envie de vomir… Elle savait qu’elle n’était pas faite pour elle, personne n’était assez bien pour être avec Theresa, seulement elle se refusait de la laisser, préférant la garder jalousement contre elle, dans sa caravane à l’abri des regards pour que personne n’ait un jour dans l’idée de venir la lui voler. Ses angoisses commençaient à devenir trop envahissantes, à mesure que la caravane de l’acrobate commençait à se dessiner devant ses yeux, elle tenta de cacher ses sentiments pour ne pas perturber sa douce princesse qui jusque là n’avait pas dit un mot.
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Theresa C. Roderich
Theresa C. Roderich
Fleish
Rôle : Fleish
Emploi : jongleuse
precious, precious blood. À savoir... :
love
your
skin


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car derrière ce bric-à-brac se cache un secret démoniaque.


plus j'essaie de comprendre...
lily-rose et theresa


C’est ainsi que je la suppliai que l’on cesse notre jeu, et je tremblais de peur dans son cou.

C'était une terreur sortie de nul part. Et comme toutes mes angoisses, si peu étaient-elles, j'en paniquais. Moi qui n'avais jamais démontrer l'émotion plus que par simples et rares battements de cils sentais mon ventre se tordre de tant de douleur, tout comme mes sourcils et mes lèvres. Sur l'angoisse de mes démons antérieurs, les souvenirs s'enchaînaient et faisaient surface à une mémoire qui, pourtant, avait été si précaire et fragile. Comme si cette partie de ma vie n'était plus qu'une fine pellicule, membrane de mon encéphale, qui risquait de se détruire à tout moment. Comme maintenant. J'ignorais pourquoi les éclaboussures et gouttelettes tombant sur mes hanches pressées si bien contre celles de Plume me ressassaient des douches aux milles terreurs. J'ignorais tout de même pourquoi la crise ne m'avait égorgée jusqu'à maintenant. Et je saisis le tout qui était pourtant bien évident; j'étais contre elle. Celle qui, par un soupir, par un touché, pouvait faire fondre tous mes maux et les malaises les plus cuisants. Je ne comprenais pourquoi, encore. Mais contre toutes attentes, je n'avais pas envie d'y réfléchir. Plus tard. Il n'y avait qu'elle, maintenant. Elle.

Moi qui prenait habituellement les devant n'en pouvais plus d'aucun geste. Tétanisée et grelottante dans des bras qui, à eux seuls et seulement eux, pouvaient me secourir. Ce qu'ils firent. Comme si les paroles avaient été à son esprit; ou comme si nous n'avions besoin d'aucun mot pour communiquer. Ma Lily-Rose à moi, trop parfaite pour devoir traiter la communication de vulgaires mots. Chacun de mes doutes, de mes amours, de mes fièvres et de mes soupirs, elle les décryptaient sans le moindre doute, ayant toujours juste réponse à mes tracas et mes désirs. Dire que je l'aimais aurais été injuste. Mais aucun mot ne décrit d'avantage l'amour, alors plutôt que de me contenir à ce simple verbe, j'allais l'adorer de mes gestes. Car c'était bien plus que je ressentais pour la perfection entre mes bras sous des courbes douces comme la soie.

Lily-Rose me tira hors de l'eau et subitement je me détendis. Son visage était mouillée et reflétait sous une lune curieuse qui se faisait seule et jalouse au dessus de nos têtes. L'avenir était à nos pieds, et le temps devant nous à des horizons et des pertes de vue. Pour combien de siècles je l'aurais embrassée à m'étouffer? Jusqu'à ce que je notre monde s'éternise. Et plus encore. Plume m'aida à me rhabiller et je la laissai faire tandis que nos dents claquaient à l'unisson. J'espionnai les environs alors qu'elle se vêtit tranquillement, la peur d'être chassée encore toujours présente dans le creux de mes veines. Tout était contre nous. Les publics et les fois. Les hommes et les femmes, les enfants et les écrits. Déroger à ma religion ne me paraissait toutefois pas dramatique; je savais que les obligations d'être hétérosexuelle ne s'appliquait qu'en cas de population ayant besoin de fertilité. La nôtre, celle à Plume et moi, pouvait être construite à n'importe quel moment. Et que nous n'y soyons que deux seule ne m'importais aucunement.

Nous primes pas vers son logement, je devinai. Du moins, nous allions vers les caravanes et je suivais ses pas qui guidaient notre cadence. Des pas silencieuses, loin des regard, doux et pressés à la fois. Je maintenais son bras dans une étreinte tranquille et fragile. Tout de même, elle signifiait que je ne voulais qu'elle ne parte. Qu'elle ne pouvait pas partir. Je la gardais contre moi, comme si elle avait été domestiquée à ne jamais fuir. Pourquoi aurait-elle fuit? Aucune idée. Sans doute ne l'aurait-elle pas fait. Mais je la maintenant tout de même contre moi en laissant mes prunelles lécher les alentours et ses brouillards. Le silence nous appartenait. Il nous avait toujours appartenu.

Je devinai qu'il s'agissait de sa caravane que l'herbe séchée devant nous nous offrait. En s'approchant, je vis panneau sur le bord de la porte affichant le mot «Plume» peint à la main. Je clignai des yeux; j'avais vu juste. À moi seule elle serait. À moi seule elle donnera ses souffles pour cette nuit. L'habitude de dormir dans ma tente que je n'avais dès lors jamais brisée serait sans doute dérogé. J'étais avec Lily-Rose. Alors changer mes plans quotidiens ne m'effrayait pas beaucoup, pas assez pour m'en empêcher. Je la lâchai et la saisis par le poignet avec fermeté mais sans brusquerie et j'accentuai ma marche vers le logement où j'ouvris la porte entraînai Plume, et refermai verrou bien enclenché. Personne ne devait savoir notre présence. Et personne ne devait venir la perturber.

J'examinai l'endroit et tous les détails qui pourraient s'avérés utiles. L'endroit était noir. Néant total sans lanterne, bougie ou lampe électrique. Quelques rideaux ouverts nous laissaient voir les rayons de lunes et étoiles étoilées sur le firmament. Le noir gobait le reste des lieu. À l'aveuglette, je pouvais tout aussi bien deviner le corps de Plume qui me frôlait à l'instant sur des frissons orageux et délectables. Je tournai mon menton vers elle que je ne pouvais voir mais que je connaissais par cœur. Ses yeux brillaient sur rien d'autre déchiffrable dans la pénombre. Je pris une fois de plus son bras et la tirai doucement vers sa douillette. Inutile de regarder mes pas; on y voyait rien. Mais ayant visité des caravanes de d'autres artistes identiques, je savais exactement son emplacement. Elles étaient toutes construites de la même manière ou presque. Aussi légère qu'elle pouvait l'être, je la pris par les flancs et la soulevai pour la coucher sur le lit. Je sentis ses omoplates se caler dans le matelas et les oreillers se froisser comme des pétales. Seul le miroitement de ses yeux me parlait, et je me permis de me coucher par dessus elle, toujours tenant fermement son poignet et même allant chercher l'autre pour la clouer à la couverture, portait mes genoux de chaque côté de sa taille. La maintenant, qu'elle ne puisse bouger. Que je fasse ce que bon me semblait de ce corps invisible sous les iris incandescentes. Ses cheveux étaient toujours humides, je la sentais frémir de fraicheur. Comme si ma peau brûlante d'extasie lui faisait contraste étouffant sur la sienne glaciale.

Je baissai mon visage sur le sien. Je ne désirais que quelques millimètres, quelques cheveux les séparant. À peine ma bouche frôlait ses pulpeuses tendres au goût de chaire impossibles à concevoir. Et à me laisser languir de ses baisers, je posais le bout de mon nez sur le sien, fermai les yeux pour admirer de tout mon corps ce contact et cet instant. À l'abris de tous, seulement en sa présence. Clouée sur le matelas, par ma volonté, comme si elle était mienne et immortaliser ce moment que je savais garder tout en mémoire si bien. Il y avait nos respirations, dans mes tympans, le vent qui giflait la fenêtre à côté de nous. Je baissai mes lèvres à son cou, y déposai un baiser d'une lenteur à faire verdir les heures. Je sentais son pouls gracieux et palpitant jusqu'au creux de mes dents. Je serrai ses poignets dans les miens, mes cuisses autour de ses hanches, et humai son parfum dans un chapelet de baisers doux dans le creux de son épaule, sur sa mâchoire, et sur ses joues.

Gagner ses lèvres aurait été un rêve; ce que je réalisai après d'éternelles minutes contre sa peau de pêche.

your turn.

©BOOGYLOU.

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