Sujet: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-10, 14:30
Je suis seule, dans les coulisses. Tout le monde a terminé son numéro, et je m'apitoie de mon rôle anonyme à ranger les derniers décors et costumes. Il y a une odeur des rancie et de poussière très familière è l'endroit. Comme toujours, dans le noire, dans le seul...
Un bruit derrière moi. Je ne suis donc pas seul? L'angoisse me prend, soudainement. Je me retourne.
« Il y a quelqu'un?! » je m'exclame en laissant paraître un peu trop d'angoisse.
Puis, par je ne sais quelle possible illusion, surgit du noir devant moi un monstre géant. Il piétine avec lourdeur et lenteur, laisse dévoiler, sous le peu de lueurs, une fourrure épaisse et crasse, où se logent des crocs humides. Il grogne. S'approche...
« Daniel! »
Je me réveille. Je suis en sueur, dans mon lit. Le soleil perce faiblement l'épaisse toile de ma tente. J'ai envie de maudire Morphée, si intensément que mes poings me serrent. Je fais ce même rêve, ou quelque chose de trop semblable, à chaque soir. Chaque soir. Chaque soir. Chaque soir. Chaque soir.
« Daniel!! »
Mon coeur bat si fort dans mes tympans possédés que je n'entends à peine le cri qu'on me pousse dans cette réelle vie, une seconde fois. Plus insistante et grave, encore.
Je me redresse rapidement et essuie ce qu'il reste de mon visage déconfit dans la bassine près du lit. Je cours à la porte, toujours en pyjamas somptueux, velours et cachemire.
« Oui? » je réponds en redressant la porte de tissu de ma tente.
Devant moi se dresse l'un des préposés de Maître Todd. Je le reconnais pas sa tunique noire immaculée et sa carrure imposante. Je me sens soudainement très petit.
« Une lettre urgente de Maître Todd. Vous êtes sensé être debout à cette heure, Monsieur » énonce-t-il en me tendant la lettre.
« Euh oui désolée... oui juste... » je bredouille, bêtement.
Peu de temps laissé pour demander pitié au préposé qu'il ne dénonce pas mes heures de sommeil rattrapées : il est déjà parti, dos tourné. Je retourne dans ma tente et ouvre l'une des fenêtre - toujours en tissue - en détachant une corde. À la lumière, je m'empresse de lire la lettre. Maître Todd m'écrit souvent, pour des commandes de costumes ou de réparation nécessitant un fil et une aiguille. Toutefois, je pense jamais ne m'habituer à cette sensation qui pince le coeur et noue les tripe d'imaginer une mauvaise nouvelle de sa part. Ses opportunités sont désormais toute sa vie. Mes yeux parcours l'écriture impeccable de mon patron :
« Cher Monsieur King,
Je nécessite une fois de plus vos services afin de créer un tout nouveau costume de scène à Harley, notre acrobate trapéziste et contorsionniste. J'ai besoin de quelque chose de nouveau, certainement plus rigide que son ancien. Vous comprendrez que le résultat final doit lui être rendu rapidement. Vous devez vous rendre ce matin à sa caravane. Elle aura été avertie de votre visite.
Travaillez efficacement. Aucune distraction n'est permise. »
Ce que je sais de Harley? Que c'est une fille. Parce que certains clients la surnomment la fille. Ainsi que le reste qui figure dans la lettre. Mais je ne l'ai jamais vue de ma vie. Peut-être est-elle nouvelle? Ou peut-être ai-je été assez attentif à me soustraire des groupes pour ne pas la croiser.
Je fais ma toilette et enfile un costume sobre et parfaitement ajusté à mon corps. Je soigne toujours mon apparence quand je représente mon art. C'est avec plusieurs tissues extensibles et solides de quelques couleurs créatives sous le bras que je quitte mon logement pour gagner le sien.
Je préfère largement me promener en matinée. Les clients sont plus rares, les intimidateurs dorment toujours. Il n'y a rien de plus facile à piéger qu'un homme seul marchant avec les mains bourrés de tissues et d'une lourde boîte à matériel. Ou peut-être n'ai-je pas assez confiance en mes capacités d'auto-défense. Une chose est certaine, je n'ai aucune confiance en les employés de ce cirque. Pour la plupart : des rats.
Sa caravane est magnifique, et semble luxueuse. Plus que ma tente, du moins. Je dépose ma lourde valise et les verges de brillantes couleurs sur ses escaliers d'entrée. Je claque le bois de sa porte de mes jointures. Trois coup. Je me redresse, ajuste mon costume. Et soupire.
Il s'agit là d'un banal job. Rien à craindre. Rien à révélé. Juste un job banal qui rend un homme incroyablement parfait.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-10, 15:31
D'après ces esquisses
Quand tout n’est pas tout rose dans notre vie, on s’attend à ce que la roue tourne. C’est exactement ce qui était en train de se passer. La roue avait tourné en ma faveur. Je me trouve enfin engagée dans un cirque. Je vais pouvoir voyager et vivre de ma passion et ça, c’est le plus beau des cadeaux que la vie pouvait me donner. Durant mon audition devant le directeur du cirque, ma tenue avait fini par craquer. Je m’étais vraiment sentie gênée sur le coup, mais je me consolais en me disant que ça aurait pu m’arriver en pleine représentation. Ce dernier m’informa que son costumier viendrait me doit à la première heure demain matin pour m’en faire d’autres. Car il était clair qu’il allait m’en falloir plusieurs. Je n’allais pas faire qu’un seul numéro. Je rentrais donc me coucher dans la caravane que l’on m’avait attribuée. J’y avais mit quelques affaires personnelles afin de me sentir chez moi. Oh, rien de très incroyable. Quelques photos dans des cadres, et mon fameux doudou lapin qui ne me quittait plus depuis ma tendre enfance. L’avoir avec moi me rassurait. J’avais aussi une jolie palette de maquillage que ma tante m’avait offerte.
J’allais passer ma première nuit dans ma caravane. J’avais du mal à trouver le sommeil tellement j’étais excitée par la situation. Mais je devais d’être en forme si je ne voulais pas me blesser. Le sommeil est quelque chose de très important dans ma discipline. Alors, je me levais pour aller me préparer une tisane. J’en buvais assez souvent et, la plupart du temps, ça m’aidait à m’endormir. Une fois ma tasse terminée, je me remettais au lit et je ne tardais pas à trouver enfin le sommeil. Je passais une nuit sans cauchemar. J’avais prit le soin de mettre mon réveil pour ne pas manquer mon rendez-vous.
Quand ce dernier sonna, je prenais soin de l’étendre et je m’étirais. J’allais ensuite me faire une toilette à l’aide d’une bassine et d’un gant. Une fois fait, je me préparais un petit déjeuner rapide. Je ne pouvais pas commencer une journée le ventre vide. Je m’étais fait du gruau dans lequel j’avais pris le soin de rajouter des fruits. Au moins, ça me tiendrait au corps un petit moment. J’allais ensuite faire mes exercices habituels. Bon, j’aurai du les faire avant de me laver, mais c’était trop tard à présent.
J’allais ensuite m’habiller. J’optais pour une jupe et une chemise que je nouais. Je lâchais mes cheveux et je me faisais un maquillage un peu pastelle. J’adorais me maquiller mais en dehors des représentations, je préférais faire quelque chose de plutôt léger. J’allais mettre ensuite de l’eau à chauffer car vu l’heure matinale, le costumier aurait certainement envie d’un café. Je ne le connaissais pas du tout, je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Mais je n’allais pas tarder à le savoir. J’étais perdue dans mes pensées lorsqu’une personne frappa à ma porte. J’allais ouvrir et je me retrouvais en face d’un jeune homme qui avait tout un tas de tissus dans les bras. J’en jugeais donc qu’il s’agissait du costumier. « Oh bonjour, vous devez être la personne que j’attendais, Entrez je vous en prie, j’ai préparer du café. Est-ce que vous voulez que je vous aide à rentrer tout ca ? »
Les tissus qu’ils avaient avec lui était absolument magnifiques et j’avais vraiment hâte de voir ce qu’il allait me proposer. J’étais un peu nerveuse à l’idée de me produire devant un publique. Je n’en avais pas encore eu l’occasion.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-11, 08:31
J'attends qu'elle me réponde. Je regarde autour de moi, yeux plissés par soleil matinal. Un groupe de forains attelés à la tâche de monter un kiosque non loin sont en pause cigarettes, et me fixent. Les trois, sans bouger. J'essaie de récupérer de la contenance que j'aurais pu échapper au sol. Il ne faut vraiment se méfier de personne ici. Pourquoi tant de fouines?
La porte ouvre. Je me retourne. La contenance que j'avais rattrapée s'épuise probablement d'un sec coup. C'est une perle rare qui scintille sous mes yeux, et jamais je n'avais vu un visage aussi parfait s'agencer à un corps tout autant athlétique que gracieux et féminin. Son logement dégage une odeur de camphre qui me séduit immédiatement. Son oeil me perce comme aucune femme ne l'avait fait avant. Je m'attendais au pire en entrant dans cette caravane, pas à ce genre de pire là.
Un onde gronde en moi. J'ignore de quoi il s'agit. J'ai un flash de lumière dans les yeux, et un frisson me ressaisit. Je n'y porte pas plus attention : c'est la nervosité, sans doute.
J'aurais pu croire qu'elle est l'une des divas de ce cirque, mais elle m'invite au café. Elle m'attendais. Ma gorge devient soudainement aussi sèche qu'après un périple en désert. Je tasse mes tissues et mon coffre sous mon bras.
« Oh c'est très gentil à vous... Non-non... Je vais me débrouiller... Ce-C'est un beau logement. Ce n'était pas trop loin... »
Je me tais. J'ai la fâcheuse habitude de trop parler quand le tract m'atteint. Et bien sûre que je suis foudroyé devant un humaine dégageant une telle énergie sereine et confiance, sous un visage à la beauté d'une ampleur angélique.
J'entre dans la caravane en me raclant la gorge, le regard bien bas. Mes larges tissues et ma valise encombre l'entrée, et j'accroche quelques décorations et objets au passage. Trop maladroit en ce moment pour savoir gauger mon environnement, j'acquière un léger « désolé » en prenant place à la table poliment. Je scrute les alentours, à défaut de ne vouloir trop la fixer. C'est ainsi que je remarque la peluche de lapin, qui est paisiblement assis sur un coussin du lit.
« Vous aimez les lapin? »
Je questionne stupidement à Harley sans trop réfléchir. Parce que je n'ai nullement l'intention de lui parler de ma passion pour les costumes de lapin.
« Quelle idée de parler de peluche... Je ne me suis pas présenté. Moi c'est Daniel. »
Pour une première fois, je lui acquiesce un sourire timide qui efface l'air béat de mon visage.
« Je vous appelle Harley? » je demande, dans cette bulle de réconfort qu'elle me procure.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-12, 11:42
D'après ces esquisses
Je le faisais donc entrer en prenant soin de fermer la porte derrière lui. A première vue, il n’avait pas besoin que je l’aide à porter toutes ses affaires. Je ne le connaissais pas encore, mais j’en savais bien assez pour dire qu’il était tout à fait mon style de garçon. Je n’étais jamais sortie avec un garçon. Oui je sais, ça fait un peu vieille fille, mais mes parents étaient croyants et le sexe et les garçons étaient deus sujets plus que tabou au sein de ma famille. A présent, j’étais libre, mais ce n’était pas pour autant que j’allais sauter sur le premier garçon que je trouvais. En entrant, il accroche quelques unes de mes décorations, mais rien de grave en soit. « Oh non ce n’est rien ne vous en faîtes pas. » Il faut dire que ma caravane paraît grande quand on est seule à y vivre, mais dès que l’on est deux, on se sent bien vite à l’étroit. Je remets donc rapidement en place ce qu’il a accroché sans faire exprès. Je ne possède rien de valeur et je ne suis pas vraiment attachée aux choses. Sauf à mon lapin et à ma palette de maquillage. Le reste, ce n’est pas du tout important pour moi.
Il a remarqué mon lapin. Je regarde ma peluche avec une certaine nostalgie dans le regard avant de me retourner vers lui. « Oui, c’est exact. Lui, c’est le doudou que j’avais quand j’étais petite. On ne sait jamais quitter depuis qu’il est entré dans ma vie. Je sais, je suis un peu vieille pour avoir encore un doudou, mais que voulez-vous. » Je lui faisais un petit sourire tout en haussant mes épaules. « J’ai préparé du café, est-ce que vous en voulez une tasse ? Il est tout chaud. »
J’allais préparer les tasses en me raclant la gorge à mon tour. Il me déstabilisait. Quand je posais mon regard sur lui, je sentais des papillons dans le bas de mon ventre et une douche chaleur envahir mon corps. Est-ce que c’était ça tomber amoureuse ? C’était peut-être un peu trop tôt pour ce prononcer. Je lui tendais sa tasse sans même ayant attendu qu’il me réponde. « Je suis enchantée de vous rencontrer Daniel. Oui, vous pouvez m’appeler Harley. » Je posais mon regard sur ses tissus avant de boire une gorgée de mon café. « Ils sont absolument magnifique ces tissus. » je lui faisais un joli sourire tout en gardant ma tasse dans mes mains pour me donner une contenance. « Vous êtes couturier depuis longtemps ? » Bon sang, il fallait que j’arrête de le harceler de questions. Mais quand j’étais nerveuse, je devenais un véritable moulin à paroles.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-13, 17:45
Je fixe la peluche, vraiment peu de temps. Je plonge dans des pensés concrètes mais inutiles qui pourraient achever n'importe quelle confiance bien vite. Harley aime donc les lapin? C'est une figure rassurante pour elle depuis l'enfance? Comment se sentirait-elle devant Mellow, le lapin géant et plaisantin? Je la regarde, sans d'obsession, seulement en dissimulant une inquiétude qui, ma foi, sort de nul part.
Le grondement en moi est rauque, et subtile. Mais il est assez présent pour me déconcentrer une fraction de seconde. Qu'est-ce? J'aurai pensé être malade si c'eut été des maux physiques... ou des maux tout court.
Cette tendre gestuelle qu'elle a d'hausser les épaules en souriant me passe le coeur à la guillotine. Il perd la tête. Je suis coupé de souffle, peut-être trop charmé et rêveur en cette occasion donnée. Si on m'aurait proposé le scénario d'une psychopathe sans pitié sous mes yeux, j'aurais fait tout autant que maintenant. Je me laisse avaler tout rond. Elle me sort de mes doutes. Immédiatement.
« Oui, je prendrais bien un café, merci. J'ai eu une nuit terrible... mais ce n'est pas pour cela que je suis ici. Pardon. »
Je plisse fortement des yeux, avec l'impression d'avoir encore renversé quelque chose dans sa caravanes. Peut-être deux trois mots de trop, cette fois-là. Mes cauchemars ne feraient que l'ennuyer, après tout. Mes cernes parlent assez, et me font assez de honte ainsi. Je m'empresse de les couvrir de caféine.
Le breuvage est chaud, réconfortant, amer et corsé. Délicieux, pour tout dire. Je me demande si je me souviendrai de ce lieux, de ce goût, de cette odeur et de cette voix toute ma vie. J'essaie de me tirer hors de ces pensées. Pourquoi est-ce que je perds toute crédibilité devant cette femme qui dégage l'aura d'un ange n'ayant jamais connu vice?
« Je suis enchanté aussi de vous rencontrer. »
Je laisse échapper avec un sourire pure et un regard qui veut presque s'excuser de mon incompétence de service à la clientèle. Que dirait Maître Todd s'il me voyait parler de lapin autour d'un café?
Pourtant, je ne suis pas en train de m'empêcher à quoi que ce soit de cette paresse incroyablement délicieuse en sa compagnie de barbe à papa. Presque à me faire revenir en enfance, entre chaleur doudou lapin et authenticité nette.
Assise devant moi, tout près, elle tâte mes tissues. Je regarde sa main précieuse les caresser. Elle dit les apprécier. Je souris, franchement, de laissé-aller, pour une première fois depuis mon entrée. N'importe qui regarde les esquisses de mon portfolio, demande la couleur, la longueur de la traîne ou l'ampleur des pierres que je pose une à une sur les robes pour faire briller les stars sur scène... Ceux qui sont de finesse, qui savent vraiment contempler l'art et l'apprivoiser, vont bien sûre porter attention à la qualité du tissue ou à l'angle de la coupe. Ce qui ne m'étonne pas de la femme devant moi. J'aurais parié qu'elle a des études exemplaires en quelque chose d'intellectuelle. Je me laisse aller avec une autre gorgée de café.
« J'ai toujours aimé le travaille manuel qui demandait du calcul et de la précision mais... Je n'ai jamais eut les bras d'un menuisier, ou d'un charpentier... C'est devenu ma passion rapidement. Je couds depuis que je suis tout petit. »
C'est ma tante qui m'a appris, je veux dire. Mais ça ne passe pas dans ma gorge. Ça bloque. Je suis absorbé par un souvenir de quelques secondes. Un éclat de lumière vive me tape le visage, et je me vois devant mon père qui rit méchamment... Je sens ma cage thoracique s'engourdir. Je crois que c'est le grondement qui souffle en moi. Une autre gorgée de café me ressaisit.
« Et vous? Qu'est-ce qui amène une fille comme vous au cirque? »
J'attends sa réponse une fraction de seconde, et réalise l'attitude de mes mots.
« Je veux dire... Une fille comme vous... Qu'est-ce qu'une fille parfaite fait dans un cirque comme celui-ci? Pas une fille parfaite je veux dire... oui vous semblez... je ne vous connais pas en fait... mais vous semblez... de ne... pas... »
Je bredouille, j'ai l'air complètement con. Je ne termine même pas ma phrase, je n'ai plus une goute de salive dans la bouche de toute façon. Je cache mon visage peint de rouge vif à présent sous la table, en fouillant dans ma valise. J'en sors mon portfolio, un crayon de plomb, un ensemble de couture portatif avec plusieurs bobines de fils colorés, des aiguilles de plusieurs tailles, des rubans à mesurer et des ciseaux de tout genre.
« Pardon. Je devrais vraiment me mettre à la tâche. Vous pouvez me dire ce qui serait confortable pour vos performances? »
Je dis, finalement, sans oser la regarder. Je sens que mes joues brûlent encore d'écarlate. J'essaie juste grandement d'éviter de me mettre encore les pieds dans les plats. Ce qui me retire de mon embarras et de m'enfouir dans l'imagination d'une Harley qui fait des sauts de trapèze. Cette idée me donne une frousse bleue : et si ell se tuait? Une autre part en moi, pourtant, lui donne confiance...
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-13, 20:17
D'après ces esquisses
Je ne connais pas encore ce couturier mais une chose est certaine, cet homme a le sens du détail. Il avait vu mon lapin. Ce n’est pourtant pas le genre de chose que l’on voit quand on entre dans mon petit chez moi. Il l’avait vu au premier coup d’œil pourtant. Je ne le connaissais pas encore, mais j’avais hâte d’en savoir un peu plus sur lui. Non seulement il était habile de ses mains, mais en plus, il était tout à fait mon style de garçon. Je devais me calmer. Mélanger vie privée et vie professionnelle, ça ne réussissait pas à tout le monde.
Il accepte mon café et je ne peux dissimuler mon sourire. Je m’étais réveillée de très bonne humeur et cette rencontre m’enchantait d’avantage. Je lui tendais donc la tasse que j’avais prévue pour lui. Sur ma petite table, j’avais disposé du sucre et du lait car je ne savais pas encore comment il prenait son café. En ce qui me concernait, j’aimais bien y mettre un peu de lait. J’avais horreur du café noir. Je n’en buvais uniquement si j’avais vraiment besoin de me réveiller rapidement. Je me mordais la lèvre. « Oh… Je suis navrée de l’apprendre. J’espère que ce n’est rien de grave. »
Tout en le regardant, je buvais une gorgée de café. C’était pus prudent, ça allait m’éviter de dire quelque chose que je risquais de regretter. Et puis, j’étais en train de me poser tout un tas de question. Est-ce qu’il s’était prit la tête avec sa copine ? Avait-il passé une nuit entière à coucher avec elle ? Bon sang Harley ! Ca ne te regarde pas arrête un peu ! Ma conscience me donna un petit coup derrière la tête pour me remettre toutes les idées en place.
Pour éviter de faire des bêtises, je posais ma tasse à café sur ma table avant de commencer à toucher les tissus. Il ne fallait pas que je les abîme, ce serait mal venu de ma part, et ça donnerait une très mauvaise impression de ma personne. « Je vous admire, je ne suis pas capable de recoudre un bouton sans me piquer une dizaine de fois au moins. » Je riais à ce commentaire. Après tout, on ne pouvait pas être doué dans tous les domaines. Ma mère ne cessait de me répéter que je n’étais pas bonne à marier car j’étais trop maladroite.
Une fille comme moi ? Je ne relevais pas cette remarque car même si je ne le connaissais pas depuis longtemps, je me doutais que ce qu’il me disait n’était pas méchant du tout. Il était mignon à chercher ses mots et il rougissait. Je relevais la tête du tissu que j’étais en train de regarder. « Eh bien, depuis que j’ai trois ans, j’ai toujours voulu travailler dans un cirque. Je ne sais pas si je serai à la hauteur, mais l’avenir me le dira. » Le souci était que je ne savais pas faire autre chose de mes dix doigts.
« Non, ne vous excusez pas Daniel, tout va bien, vous ne m’avez pas vexez du tout. » Je remettais une mèche rebelle derrière mon oreille. « Je ne suis pas parfaite vous savez, j’ai des défauts comme tout le monde. Eh bien, il me faudrait un tissu élastique, résistant et qui ne me fasse pas trop transpirer. Je sais que je vous en demande peut-être beaucoup. Mais j’avoue que si vous avez ça, ce serait vraiment génial. Dans le cas contraire, je suis certaine que l’on peut trouver quelque chose qui fera mon bonheur. »
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-15, 22:06
Je baisse la tête vers mon portfolio à nouveau, et me concentre sur ses pages tachées de plomb en esquisses. J'écoute la voix de la belle Harley me parler. Je sens que je ne pourrais jamais, au grand jamais, de ma vie m'habituer au timbre de sa voix qui sonne si angélique à mon coeur qu'on aurait pu le croire moulé à mes tympans. Il me rassure, sans l'ombre d'un doute, me ramenait chez moi...
Lorsque Harley avoua que ses mains de fée ne pourraient parvenir à coudre un bouton, je ris. J'ose la regarde, une seconde ou deux, en répliquant :
« Et bien, jamais je ne serai capable de toucher mes orteils sans plier les genoux... Chacun ses talents. »
Je me mords la lèvres. Je n'ose croire que j'ai une répartie alors que je ne ressens plus mes rotules qui claquent de peur ça fait une bonne quinzaine de minutes. Le café, au moins, fait semblant de réhydrater ma bouche complètement asséchée par le tract.
L'ange Harley m'explique comment elle en est venue à travailler dans ce cirque, d'où lui vient sa vocation. Je m'arrête un instant pour la contempler, à moitié avalé par son regard de perle, à moitié englouti par les souvenirs. C'est absolument poétique que nos destinées s'étendent à nos ambitions les plus rêvées, des passions que nous portons depuis l'enfance. Mais ça, je n'oserais le dire à voix haute. Je laisse la vie le nouer pour nous, en silence.
Puis, elle me dit qu'elle n'est pas vexée... En fait, le mal aise que j'aurais pu créé dans cet ambiance fut éteint sur le champs par sa grâce de délicatesse en bouche. Il n'y avait pas de mal. Je sentais qu'il ne pourrait jamais y avoir de mal avec Harley. pourtant, elle m'annonce ne pas être parfaite.
Mais personne n'est parfait, Harley. Si tu savais ce que j-
Je serre des dents. Je tâte frénétiquement, mais sans son, le papier de ma page, entre le pouce et l'index. Comme si je voulais que mes doigts goûtent sa texture. Je suis simplement coincé dans quelque chose de flou, un moment. Puis je reviens. Ne serait-ce que deux ou trois secondes plus tard.
Harley me ramène au moment. Un tissu élastique, qui adhère, qui laisse la transpiration s'évaporer hors du costume... Daniel sourit, et tourna son portfolio afin qu'il soit face à belle sur la table.
« Ne vous en faite pas. C'est exactement ce que j'ai pour vous ici. Regardez ce croquis. »
Il s'agissait d'un modèle sans visage traité au plomb, dans des traits rapides, barbouillés mais toujours précis. Le modèle portait une tunique composé de deux tissus de couleurs différentes. Ils formaient de traditionnels losanges symétriques que l'on voit sur les jeux de cartes standards. Il comprenait un bonnet qui plongeait vers l'arrière - pour ne pas obstrué les mouvements de l'acrobate - et des souliers en pointes. Rien de grotesque, ni clownesque, seulement à la coupe exquise, moderne et passablement haute-couture.
« D'après ces esquisses, je pense que... ce costume vous irait bien. Je ne travaille jamais sans modèle. Qu'est-ce que vous en dites? »
Je regarde mon croquis et Harley à vite alternance quelques fois. À dire vrai, pour une première fois, je sens une gêne complètement enfantine à imaginer Harley dans un vêtement aussi court et joli - sans vouloir dénigrer son peignoir du moment. Je suis habitué à coudre des vêtements courts aux acrobates : c'est normal, la plupart désire l'espace afin de s'articuler comme ils le souhaitent. Et Harley, dans cette tenue?
Je me pince les lèvres. Ma voix tremble un peu, même si j'essaie de le cacher terriblement.
« Mais on... on peut... l'ajuster ce n'est pas... c'est modifiable, sans l'ombre d'un doute. »
Alors que j'imposais habituellement l'esthétisme de mes créations à mes clients. Non par égoïsme, par simple demande de Maître Todd afin de gagner du temps. Le temps, c'est de l'argent.
Pour moi, en ce moment, dans ses yeux, le temps n'est plus rien.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-16, 10:08
D'après ces esquisses
J’éclatais de rire à ce qu’il me disait. Il avait raison, on avait tous des dons différents. La souplesse faisait partie du mien. Mais en même temps, tout le monde pouvait le faire, ça demandait juste de l’entraînement. Le secret, c’était de le faire depuis petit. Pour ma part, c’est ce que j’avais fait et c’était pour cette raison que j’en étais là aujourd’hui. « Oui, vous avez parfaitement raison. Ceci dit, seriez-vous d’accord de m’apprendre les bases de la couture ? » Non parce que clairement, je me sentirais trop ridicule de faire appel à lui pour des futilités comme un bouton tombé.
Je plonge mon regard dans le sien tout en terminant mon café. « Car j’avoue que savoir raccommodé un bas ou un bouton, ça peut-être quelque chose de pratique pour le quotidien. » Bon, même si j’avouais que le voir tous les jours ne me dérangeraient vraiment pas. Il dégageait quelque chose de mystérieux qui m’intriguait et je ne savais pas de quoi il s’agissait. Je posais ma tasse vide sur ma petite table. Il avait prit des croquis avec lui et j’avais vraiment hâte de voir ce qu’il avait imaginé pour moi. Je prenais soin de débarrasser la table et de m’y asseoir.
« Venez, nous serons mieux assis pour voir ce que vous avez à me proposer. » Bon d’accord, je l’avais fait un peu exprès. Ma table n’était pas très grande et je savais que Daniel devrait se coller un peu à moi pour pouvoir s’asseoir à sa place. Je prenais le croquis et je le regardais avec attention. Je regardais ensuite les tissus et j’essayais de me projeter dans le costume. « J’aime vraiment beaucoup, mais à un détail prêt… Je ne suis pas vraiment fan du bonnet. En revanche, le reste est vraiment parfait ! »
Je me mordais la lèvre en le regardant. « Et ces tissus iraient vraiment bien ! La longueur du costume, c’est exactement ce que je voyais. Mais je vais remplacer le bonnet par autre chose. Je verrais bien un nœud que je mettrais dans mes cheveux qui serait de la même couleur que mon costume. Avec un grelots au centre par exemple. Qu’est-ce que vous en pensez ? » Je plongeais mon regard dans le sien en attendant patiemment qu’il me donne son avis d’expert. Il s’y connaissait bien et son avis comptait pour moi. Je ne voulais pas faire n’importe quoi ni paraître ridicule.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-17, 16:20
J'oublie de respirer sans trop m'en rendre compte quand elle s'assoit à mes côtés. Elle semble si à l'aise à se coller contre moi. Bien que nos cuisses ne se touchent pas, c'est une question de centimètres avant qu'elles ne s'embrassent. Harley ose la proximité, ainsi, avec quelqu'un qu'elle ne connait que de peu...
Je sais que je suis rouge écarlate en ce moment.
Mon ange me parle, elle regarde mon croquis, et m'explique ce qu'elle aime et n'aime pas. Je ne suis que peu dérangé par ses commentaires, quoi que flatté par certains, puisque je suis trop concentré à l'observer de si près sans qu'elle ne le sache. Je peux élucider chacun de ses traits, normalement camouflés sous les paillettes et flaflas de scène. D'aussi près, j'aurais pu caresser sa joue sans problème. Je savais qu'elle était douce...
Ce qui me sortit de ma rêvasserie fut son regard pénétrant le mien, sans que je ne m'y attende. Il était bordé par une question qui mis un peu de temps à apparaître dans mon cerveau, bien que mes oreilles leur avaient bien transmise. Mais quel professionnalisme dont je faisais part!
« Euh... Oui... Oui! Je peux faire ces modifications sans problème, c'est une bonne idée. »
Je cache la rougeur de mes joues en baissant la tête et empoignant mon portfolio et mon crayon. Bien concentré, je dessine un buste, juste à côté du modèle déjà représenté, où je dessine brièvement le visage de Harley, ses cheveux et un bandeau tel qu'elle me le décrit. Je crois qu'il s'agit bien là de la première fois que j'accepte d'effectuer une correction pour un client. Malgré les commentaires désopilants, les insultes et les crachats, généralement je ne discute pas et oblige l'employé à porter ce que je lui ai dessiné. C'est simplement par obligation de Maître Todd, pour ne pas perdre de temps. Et ça fait mon bonheur, généralement. Mais à Harley... je ne pourrais lui refuser quoi que ce soit, bien au delà de mon congédiement.
Et pourquoi vouer autant à une femme presque étrangère? Impossible de répondre, sinon parce que je suis tombé sous son charme et j'ai le béguin crétin. N'importe quoi que mon père m'aurait interdit de vivre dans le temps qu'il était viv-
Je me gratte la tête et dépose mon crayon dans un soubresaut. J'espère que le frisson sur mes bras ne paraît pas. Je lui montre ma nouvelle esquisse.
« Ainsi ça vous plaît, Harley? »
Mettre son nom dans ma bouche, c'est comme y mettre une énorme cuillère de miel chaud. Je m'y plais, et je ne m'en lasserai jamais. Puis, je réponds à sa question, dans un mensonge bien mérité :
« Bien sûre que... je peux vous enseigner la couture. »
Bien sûre que non. Maître Todd en serait furieux, sans doute. Mais je préfère prendre le risque et courir la chance de gagner une place précieuse dans son coeur. Est-ce que je suis trop rêveur, trop optimiste?
Après cette vie que j'ai laissée derrière moi?
« Vous allez probablement user votre costume au fil du temps, peut-être le briser accidentellement... Il peut être pratique de savoir le réparer, surtout pour une acrobate. »
Pourquoi est-ce que cette fourbe idée d'exempter au règlement afin de passer plus de temps avec Harley m'amenait autant d'excitation féroce? Je ne voulais pas y réfléchir. Mon engouement me faisait honte, me faisait peur... C'était la première fois qu'une femme était tombée dans ma mire, la première.
Autant dire que je n'avais même jamais touché la délicate peau d'une femme en dehors de mon travail. D'ailleurs, cette partie à me rendre timide à n'importe quel niveau possible était venue :
« Je vais devoir vous demander de... Hum... Vous savez de... vous mettre en corset... Enfin si... C'est que je dois prendre les mesures exactes de votre corps... »
Je pointe les tissus du menton, et n'ose la regarder après lui avoir demander de se mettre presque à nu. Encore une fois, jamais ce n'eut été difficile de demander de tel, même à ces personnes qui avaient refusé en me traitant de pervers. C'est une parti de mon travail qui ne me procure pas plus de plaisir de la couture peut me procurer. Si la tâche se fait sur un mannequin de nylon, on voit tout de suite que le costume n'est pas fait sur mesure. Ce que je n'enverrais jamais sur scène.
« Si vous voulez c'est... c'est que votre costume devra mouler votre corps parfaitement, donc... Pour votre souplesse et vos mouvements... Ce n'est pas... »
Je préfère ne pas en dire plus pour ne pas me mettre les pieds dans les plats davantage.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-18, 13:37
D'après ces esquisses
En une fraction de secondes, Daniel prenait son crayon et effectuait les modifications que je lui avais demandées. Il était vraiment impressionnant et il avait un merveilleux coup de crayon. Il avait raison, à chacun son talent. J’étais proche de lui, peut-être un peu trop. Je savais que ça pouvait rendre les gens mal à l’aise, mais ce n’était pas mon but. J’aimais bien sa présence. Il avait réussi à me dessiner aussi et pour dire qu’il l’avait fait rapidement, j’étai plutôt impressionnée. « Oui voilà. C’est exactement ça ! Je n’avais pas pensé au bandeau. De base, je vous avez demandé un nœud, mais le bandeau, c’est une excellente idée ! »
J’adorais vraiment ce qu’il avait fait. Grâce au bandeau, j’aurai ainsi la possibilité de laisser mes cheveux lâchés et ils ne viendraient pas me déranger durant mes figures. Il était d’accord de m’enseigner la couture et à cette phrase, mon regard s’illumina. J’étais curieuse d’apprendre les bases et en tant qu’artiste, ça pourrait aussi me servir en cas d’incident. C’était d’ailleurs ce qu’il pensait lui aussi. Nous étions exactement sur la même longueur d’onde. Je lui faisais un joli sourire. « Je suis heureuse de voir que vous êtes de mon avis Daniel. »
« Oui, c’est exactement ce que je me disais. Un accident est vite arrivé. Je l’ai bien vu durant mon audition. » Il me demandait ensuite de me mettre en sous vêtements. C’était tout à fait logique autant pour lui que pour moi. Pour une raison que j’ignorais, il était tout gêné. Pourtant, il était couturier. Des femmes en sous-vêtements, il avait du en avoir vu des tonnes et en ce qui me concernait, je n’étais pas gênée de le faire. J’étais une artiste je n’étais pas pudique. Il arriverait certainement que je doive me changer au milieu de tout le monde alors…
« Oui bien sûr. Est-ce que tout va bien ? » Je me levais et j’allais me mettre devant lui. Je dénouais ma chemise et je la jetais sur mon lit. Je déboutonnais ensuite ma jupe que je laissais glisser sur mon corps. Une fois qu’elle fut par terre, je reculais pour la faire glisser un peu plus loin. « Voilà, je suis tout à vous. » Je l’avais dit sans le quitter des yeux. Très franchement, je rêvais qu’il me saute dessus la, maintenant. J’avais hâte de sentir ses mains sur moi.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-21, 14:15
Si Harley est heureuse d'être de la même longueur d'onde que moi, je suis tout simplement émerveillé d'apprendre que mes sentiments sont réciproques. Il y a quelque chose d'absolument facile, naturel et fluide avec elle. Une sorte de membre de la famille qui n'aurait jamais partagé ni mon sang, ni ma vie, ni mes coutumes... Mais qui saurait déceler en moi ce qui doit jaillir pour faire vivre nos coeurs ensembles.
La seule faille qui parvient à mon coeur, à lui donner une pincée que je ne veux laisser paraître sur mon visage, c'est lorsqu'elle parle de son accident à l'audition. Évidemment, je n'y avais assisté. Et comment s'était-elle risqué, cette fois? Comment se risquerait-elle la prochaine fois? Y a-t-il un danger qu'elle se tue accidentellement? La réponse est si évidente qu'elle me coince la gorge. Mon cerveau se tiraille entre l'évitement de cette pensée, et la totale paranoïa qu'elle peut en gicler.
« Oui-oui! Tout va très bien... Très très bien... » j'emphase, sans aucune subtilité, en fixant le ciel non visible les bras croisés.
La nudité d'une peau parfaite peut changer le cours de n'importe quelle idée. Harley retire ses vêtements comme elle se doit de le faire, comme elle l'a déjà fait probablement des tonnes de fois dans les coulisses, avec d'autres artistes, entre deux numéros... Elle ajoute, comme si de rien était, qu'elle est maintenant à moi. Je sens un gros noeuds dans mon aorte : ça y est, je suis amoureux comme le plus naïf des idiots. Je me consume de gêne, et essaie de rationaliser l'événement comme s'il ne s'agissait plus d'un ange qui offrait sans crainte son corps au couturier, mais comme si elle n'était qu'une gente dame comme toutes les autres. Ses courbes, je ne dois pas les voir comme des délices purs et intouchables, mais comme des tranches de mesure asymétriques humaines.
Je m'arme de mon ruban à mesurer et m'affaire à enrober sa peau, avec. Je commence par le cou, puis le haut des seins, les bras, de chaque côté (parfois, les artistes muscles certaines parties de leur corps plus que d'autres à des fins volontaires ou non), sa poitrine, son buste... Je m'y affaire d'une vision la plus objective dont il m'est capable de le faire. J'avoue intérieurement avoir mes lèvres si près de sa peau que je pense mourir à ne pas faire union du tout. Mais je parviens à survivre, miraculeusement. D'ailleurs, si j'ordonne des mots à ma bouche, peut-être se lassera-t-elle de vouloir faire des baisers. Selon ce que vit mon corps, je mettrais ma main au feu qu'un docteur me diagnostiquerait une fièvre intense à l'instant même.
Garde ton naturel, c'est totalement stupide...
« Je suis désolée, ce n'est pas de mes oignons, mais... je ne peux pas m'empêcher de vous demander : ça ne vous dérange pas de risquer votre vie, sur scène, au quotidien? Je ne voudrais tellement... pas vous voir vous casser une jambe, lors d'un spectacle, ou... »
Ma gorge est sèche, j'avale difficilement. C'est plus fort que moi, apparemment, mes inquiétudes doivent s'illustrer d'un moment inopportun à l'autre. Je crains de la déranger avec ça. Pas assez pour m'empêcher de la questionner :
« Au moins, vous prenez les mesures de sécurité à votre disposition, j'imagine! »
Je souris, étant convaincu de mon énonciation assumée, et vais à la table pour écrire quelques mesures prises en mémoire, directement sur le croquis. Puis, je m'agenouille devant elle pour mesurer sa cuisse.
Pour la première fois de ma vie, je ressens cette impulsion infantile, ce désire puissant, de lui tenir la main. Simplement. De vouloir n'appartenir qu'à son regard, et à rien d'autre. J'ai l'impression de commettre un crime à potentiellement offenser une créature qui ne m'apparaît aucunement humaine. Aucune humaine n'a cet effet : elle me rappelle que je suis mortel à chacun de ses battements de cils.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-22, 12:02
D'après ces esquisses
Je laisse Daniel prendre ses mesures et je ne peux retenir ma peau de frissonner. Il pose un regard sur moi que je n’avais pour ainsi dire, jamais vu dans les yeux d’un homme. En fait, j’y vois deux choses. Du désir, mais ça, il n’y a rien de surprenant. Non, je ne dis pas ça pour me la péter. Ce n’est pas du tout mon genre, bien au contraire, mais je sais que la gente masculine me trouve à leur goût alors que moi, je me considère comme une femme tout à fait banal. Je vois dans son regard non seulement du désir, mais du respect et ça, c’est plus que rare.
Je devrais vraiment prendre sur moi pour ne pas lui sauter dessus, si ça se trouvait, il préférait que l’on garde une relation professionnelle et quand j’y pensais, c’était peut-être mieux comme ça. J’ai toujours entendu dire qu’il ne faut pas mélanger le travail et la vie privée. Pourtant, j’ai tellement envie d’essayer. Es-ce que je dois lui dire ? Est-ce que je dois me taire ? J’étais totalement perdu dans mes pensées lorsque son délicieux timbre de voix me fit redescendre rapidement sur la planète terre.
« Non, vous n’avez pas à être désolé Daniel. Vous avez tout à fait le droit de me poser cette question. On me la pose souvent d’ailleurs. » Je lui faisais un petit clin d’œil en souriant. « Pour tout vous dire, je ne fais pas attention à ça. Quand je suis dans les aires, je ne pense pas que je risque de tomber. Si je commence à penser de cette façon, ça risque de me déconcentrer et c’est à ce moment précis que je serai susceptible de tomber et de me briser quelque chose. Mais après tout, ça fait parti des risques du métier et faire du trapèze sans sécurité, c’est ce qui attire d’avantage les curieux. »
Il se met à genoux devant moi et là, mon cœur s’arrête. Je sens ma respiration s’accélérer. « Donc non, je ne prends pas de sécurité. Même si c’est vrai que je devrai probablement y penser. Mourir de sa passion, c’est une belle mort, mais je me sens un peu trop jeune pour ça et j’ai encore tout un tas de chose à vivre, vous n’êtes pas d’accord ? » J’essayais de lui parler pour me changer les idées car me retenir de lui sauter dessus devenait de plus en plus compliqué.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-24, 19:58
Sans sécurité.
C'est définitivement ces deux mots qui me paralysent pendant un moment. Je joue à la jonglerie entre tenter de retrouver ma raison devant cette cuisse parfaite sous ce ruban à millimètres près, et entre ces images perturbantes d'une Harley fonçant vers le sol sous une foule qui hurle de panique. Sans aucune poigne. Sans rien à agripper.
Je ressens un frisson si violent que je bondit d'une traite sur mes pieds. Je tourne la tête. Je fourrage la main dans mes cheveux. J'ai envie d'exploser d'une inquiétude vorace, qui ferait perdre le contrôle à n'importe quelle mère poule. Du genre hystérique, et complètement inapproprié pour ce genre de circonstance. Étrangement, je m'aperçois que l'attention mon regard a été volée, comme une belle coïncidence, sur le doudou lapin qui me regarde en retour de son oeil éteint.
Je sens ses mots de mort qui me passent en dessous de la peau, comme des rapières. Pourquoi est-ce que l'image du décès vient aussi rapidement à celle que je rencontre, inouï, enfin comme étant celle qui me sauverait de ces hécatombes...
« Oui, oui, oui... Bien sûre que vous êtes trop jeune et gentille pour mourir. » je m'empresse de lui jeter, peut-être avec un peu trop de vigueur.
Je me détends, d'un coup, surpris moi-même de m'être laisser emporter. J'ai toujours le ruban à mesurer en main qui est inutile... de toute façon, le tissu est extensible. Je m'arrangerais bien pour le reste... J'hausse une épaule, me retourne vers elle. Presque tout à fait calme. Tout ce que je peux lui offrir, c'est quelque chose qui lui prie de m'écouter. De son coeur d'ange, de sa tête pure.
En la fixant, pour un moment d'hypnose involontaire, j'acquiesce à l'étreinte du moment présent. Qui m'offre une Harley qui m'apprécie, et m'accepte. Une Harley vivante, pour la moindre des choses. Qui me sourit et me respire, juste sous mon aiguille à coudre... Je soupire, et mon coeur me pique d'amour.
Je marche vers elle, je vais prendre ses mains. Il n'y a rien qu'un instinct que je ne contrôle que par la force d'une ambition plus forte que tout. Peut-être est-ce que je serre ses doigts un peu trop fort contre ma paume, peut-être suis-je insistant comme on lui a toujours été dans sa vie, futilement... Je me sens bien près d'elle, pour la fixer dans les yeux, d'une telle intensité...
« Vous êtes trop jeune et trop aimable pour qu'on gaspille un perle comme vous. Vous n'avez rien, absolument rien des autres employés de ce cirque. C'est votre façon d'être, personne n'y peut rien. C'est tout. C'est précieux, vous devez le reconnaître. Et pour cela, je vous en conjure, vous devez faire preuve de toute la sécurité que le cirque peut vous apporter. S'il vous plaît. »
Il s'agit de quelques secondes dont je profite comme une éternité. C'est fait. C'est fait! Comme une pulsion dynamique entre deux corps qui s'avouent vaincus. Ses mains sont dans les miennes. Chaude, velours, croissant de lune de miel. Je pourrais rendre l'âme dans l'immédiat que je n'aurais que le regret de lui dire au-revoir proprement.
Je lâche ses mains, comme s'il eut été des pétales. Comme une tendre appellation au désespoir, je me retourne pour marcher vers mon coffre. Dos à elle, je ferme les yeux, et serre mes poings. Comme il eut été de ma lâcheté de ne pas savoir lui offrir de galanterie, celle qui vaudrait le baiser d'une éternité à promettre. Et comme si ça ne pouvait qu'augmenter mes chances d'échec, de cette première fois totalement. Mon coeur bat à une folie passagère qui exprime toute la honte de ce geste inné à présent terminé et conclue à jamais. Mon matériel est rangé, mais je n'ai pas ma valise en main. Je ne veux pas partir, tout comme je veux fuir mon embarras.
« Restez en vie. Au moins pour essayer le résultat final. » je plaisante, sans savoir quoi ajouter.
Je me trouve stupide. Comme si j'attendais le miracle. Pourtant, tu es capable de bien plus viscérale.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-25, 12:23
D'après ces esquisses
Daniel se relève d’un bon et son geste me fait sursauter. Est-ce que j’aurai dit ou fait quelque chose de mal ? J’essaie de me remémorer notre conversation afin de comprendre ce qui aurait pu le mettre mal à l’aise. Il ne me fallut que quelques minutes pour comprendre. Je faisais du trapèze sans sécurité et ça ne lui plaisait visiblement pas. Il avait peur pour moi ? Si c’était le cas, je trouvai vraiment ça adorable, car pour le moment, nous étions à peine en train de faire connaissance. Je ressens un courant étrange quand je suis avec lui.
Sans m’avertir, il prend mes mains dans les siennes et je le laisse faire avec un immense plaisir. Il me les serre un peu trop fort, mais je m’en fiche complètement. Je plonge mon regard dans le sien et je l’écoute avec attention. Il me faisait comprendre que j’étais une personne unique et que je ne méritais pas de mourir. Mais ce n’était pas mon intention. Et puis, je savais très bien ce que je faisais. L’adrénaline est vraiment une chose fantastique qui vous donne un courage extrême et qui vous pousse au delà de vos limites. Mais Daniel n’avait pas l’air de cet avis.
Je ne savais pas quoi lui répondre, alors, je me contentais simplement de hocher positivement la tête. Parfois, un simple geste vaut bien mieux qu’un long discourt. Mais oui, je comptais bien rester en vie et continuer de travailler dans ce cirque. Et si pour ça, il fallait que je mette un filet, alors je demanderai que l’on en mette un. Daniel lâcha mes mains à contre cœur. Il me demandait de rester en vie au moins pour avoir la chance d’essayer sa future création. Je lui faisais un joli sourire et je me mordais doucement la lèvre.
« Je vous le promets. Et ce que ça vous intéresserait de venir voir comment se passe une de mes répétitions ? Peut-être qu’en voyant mes figure, ça vous donnera d’avantage d’inspirations sur des futures matières de tissus à utiliser ? » Très franchement, tous les prétextes étaient bon pour le revoir. J’aimais bien sa compagnie et je n’avais pas envie de le voir déjà partir. J’avais l’impression qu’il venait d’arriver et j’avais bien envie de le retenir encore un peu. Pourquoi ne pas l’inviter à manger avec moi ce soir ? Bon, je ne suis pas douée pour la cuisine, mais je pourrais faire simple.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-26, 19:51
Lorsque Harley se mord la lèvre, je me sens ramollir comme si j'eus été la fleur qui prend le premier froid d'automne très durement. Je fixe peut-être cette lèvre trop longtemps. J'ai des aspirations à l'amour éternel qui ne s'unit que par le mariage sacré, de si fantasques visions d'un avenir qui est probablement impossible... De vouloir la combler, de vouloir l'embrasser, la prendre, lui rendre toute la possession d'amour en mon sein. Elle est si tendre que je me braque constamment à l'idée qu'elle n'est peut-être pas réceptive à l'affection de mes paroles, mais simplement gentille envers n'importe quel professionnel qui lui réserverait... une prise de mains chaude?
Un onde vibre en moi. Je sens un grognement qui ne fait aucun son m'empourprer la gorge. Les ténèbres éclatent dans mes tripes, brusquement. Je l'entends, sa voix irréelle et pourtant trop familière, déformée par la grille d'un énorme masque pesant. Fais-le fais-le fais-le fais-le fais-le.
Je ne peux pas le faire. Je ne peux pas.
Tout se tait en moi, sinon la bouilloire qui veut éclater dans mon torse dès que je pose mon oeil sur Harley. son invitation me tire de plaisir.
« Oui! Oui, avec plaisir. Je n'ai jamais été invité à une répétition et, franchement... je n'ai rien de mieux à faire sinon coudre toute la journée. »
Peut-être suis-je un peu trop réjouit, en contraste à la torpeur qui vient tout juste de se rendormir en moi. Elle m'est inconnue, et pourtant, je sais que je ne la veux pas en moi... Le mieux, c'est de ne pas y porter trop d'attention, de l'éloigner le plus possible de ses idées. C'est un rancart. C'est un rancart. C'est un rancart.
Je n'arrête pas de m'extasier dans ma tête, comme une fillette de 14 ans recevant son premier cupidon par poème.
Et je suis honnêtement réjouit de penser que mon quotidien soit autre chose que de me cacher derrière mon costume de lapin, pour une fois, sans qu'il ne soit solitaire pour autant.
« Ça ne serait qu'un plaisir de vous suivre. Mes tâches et mes libertés sont très limités ici mais... il y a moyen de prétendre que nos rencontres sont cruciales à la fabrication de tes costumes. Qu'importe, de toute façon... Votre compagnie sera toujours plus agréable que... »
Que la solitude? Non. Que celle de lui? J'ai un noeud dans l'estomac.
« Enfin. Vous comprenez. Vous êtes réellement la personne la plus... authentique et pure que je puisse avoir rencontrée. »
Je sens avoir franchit une étape. Je me sens plus libre d'exprimer mon coeur sincère. Par sa simple invitation à souper. Parce que ma solide tête avait bien compris ses intentions. Aucune fille n'invite les hommes à souper, je m'entêtait de croire. Et Daniel n'invitait jamais les femmes à souper, je pouvais le confirmer de mon vécu.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-27, 12:32
D'après ces esquisses
Tiens, est-ce que j’étais en train d’halluciner ou est-ce qu’il était en train de me draguer ? Personnellement, ça ne me posait pas le moindre problème. Je ne sais pas si c’était une impression, mais d’après ce que je comprenais, j’avais la sensation qu’il se sentait seul. Je ne le comprenais que trop bien, car pour tout dire, je me sentais un peu seule moi aussi. J’étais arrivée depuis peu et j’allais devoir me faire des amis. Même si dans un cirque, on n’a pas d’amis, on a une famille car on vit ensemble tout le temps et on fait des représentations tous ensemble.
« Je suis ravie que vois acceptiez mon invitation Daniel. Je sais que ce que je vais vous demandez va peut-être vous surprendre, mais, est-ce que vous seriez d’accord de dîner avec moi ce soir ? J’aime beaucoup parlez avec vous. » Bon, j’avais aussi envie de le connaître un peu plus. Je savais qu’on ne devait pas mélanger vie privée et vie professionnelle, mais pour une fois dans ma vie, je voulais penser à moi, juste à moi. C’était aussi un avantage de ne plus avoir mes parents sur mon dos, je pouvais suivre mes propres règles.
« Moi ? Une personne pure ? Vous n’avez pas du parler avec beaucoup de filles alors. » Je lui faisais un petit sourire en coin. Cette remarque n’avait pas du tout était méchante. C’est juste que, comme toutes les femmes qui étaient sur cette terre, j’avais aussi des défauts et des qualités. J’avais aussi un caractère assez fort et je n’avais pas ma langue dans ma poche. Quand une personne me faisait chier, je ne prenais pas de gants pour lui dire ce que je pensais. Il fallait se méfier de ma petite tête d’ange. « Les apparences sont trompeuses. »
Je n’avais pas envie qu’il parte pour tout dire, mais je ne savais pas comment faire ni quel prétexte utiliser pour qu’il reste encore un peu avec moi. Je le trouvais vraiment à mon goût cet homme là et j’avais vraiment envie d’aller plus loin avec lui, mais je ne savais pas comment m’y prendre pour le lui faire comprendre. On m’avait toujours dit que c’était l’homme qui devait faire le premier pas et non la femme. Clairement, on n’était le sexe faible. Qui sait, ça changera peut-être un jour. On ne peut pas savoir de quoi demain sera fait.
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-27, 22:08
J'ai cette impression divine que tout s'emboîte parfaitement. Je brûlerais ma main au feu de croire que c'est bien cette sensation que de rencontrer l'âme-soeur amoureuse. Je flotte. Ses mots, sa posture, ses yeux illuminés par une vivacité qui grandit à chaque sourire... Je flotte. Je ne crains plus rien, sinon la très faible probabilité, à ce point, ma propre maladresse à enfourcher certains mots et ruiner le tout. Pourtant, Harley semble accepter tout ce que je suis.
La belle m'invite d'ailleurs, en cette soirée-même, et je pourrais m'envoler. Je sens mon corps se détendre, et la simplicité soudaine à laisser mon oeil se couler dans le sien. J'ai le sentiment grandiose que nous avons été réunis par les étoiles, pour ce but précis de s'unir dans l'adversité d'une population de cirque complètement maniaque. Dieu sait qu'il n'y a que peu d'âmes pures en ces lieu démentiel. C'est quelque chose que l'on apprend, malheureusement, au détriment de notre expérience.
« Ce soir... Euh... » je réfléchis en vitesse éclaire, sourire éclatant contenu sans grands efforts. « Oui, oui... Pourquoi pas. Je veux dire, bien sûre. Il faudrait simplement que je prépare quelques... Enfin, oui. Si je peux apprendre à vous connaître davantage, ça serait... Enfin. Si je pouvais vous appelez mon amie... »
Je me sens rougir. J'exagère, j'en profite, j'en beurre une épaisse couche... Peut-être que je vais trop loin c'est une euphorie qui me prend. Et d'ailleurs, je me fais couper l'herbe sous le pied un peu trop rapidement. Harley me ravise en disant que je semble n'avoir pas parler avec beaucoup de filles dans ma brève existence. Je me couvre d'embarras. Ça paraît tant que ça? À ce qu'elle me dit, je ne sais que répondre un rire complètement gêné. Je n'en ai aucune idée pourquoi, mais je ne ressens rien de glorieux à lui présenter un garçon qui n'a la moindre expérience avec les femmes. La décevoir serait une catastrophe.
Puis, Harley ajouta, d'un ton très bon, que les apparences sont trompeuses, parfois. Ma salive se bloque dans ma gorge. On dirait que mon corps ne connait plus la fonction du péristaltisme. Pourquoi dit-elle cela? Sait-elle quelque chose?! Je sens le regard mort du doudou avoir une pression de géant sur mon dos, juste derrière moi. Que sait-elle?! Mais rien. Absolument rien, évidemment. D'ailleurs, pourquoi est-ce que je panique : n'ai-je rien à me reprocher? Comment saurait-elle quelque chose? Elle parle d'elle-même, espèce de paranoïaque.
Cette dernière conclusion n'est certainement pas davantage plaisante. Je fronce les sourcils, brièvement. Je suis dans l'incapacité d'imaginer un seul instant Harley posséder de la méchanceté envers autrui.
« Que voulez-vous dire? Vous..? Vous n'êtes pas la douce et gentille femme que vous me présentez à ce moment? »
Mon ton n'avait aucune reproche, ni aucune notion à la drague : il était simplement éberlué. Il prouvait que je n'en croyais pas un traître mot. Que j'allais avoir du mal à gober cela.
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Harley
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Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-28, 12:34
D'après ces esquisses
Daniel était un peu mal à l’aise pour une raison que j’ignorais complètement. Est-ce que je lui faisais peur ? Possible. Je sais que je peux impressionner car je suis le genre de fille qui sait parfaitement ce qu’elle veut et qui ne suis pas le protocole d’attendre sagement que l’homme fasse le premier pas. Je sais que ça peut en faire fuir plus d’un. La femme qui m’a tout apprit ce que je sais aujourd’hui, m’avait expliqué que lorsqu’elle avait voulu faire elle même le premier pas avec un homme qui lui plaisait, ce dernier l’avait traité de prostituée.
Donc oui, je sais que ça peut surprendre. Je voyais que Daniel cherchait ses mots et je lui prenais doucement la main. « Tout va bien, je ne vais pas vous manger Daniel. » Je lui faisais un petit sourire rassurant. « Vous pouvez m’appeler comme vous voulez, car oui, je suis votre amie. Enfin, on ne se connaît pas encore assez pour le moment, mais je souhaite devenir votre amie. » Et plus si affinité, mais je me gardais bien de le lui dire pour le moment. Je ne voulais pas le faire fuir. Je le raccompagnais vers la porte de ma caravane.
« Est-ce que 20h ça vous va ? Et, est-ce qu’il y a des choses que vous n’aimez pas manger ? » Je voulais que tout soit parfait. Bon, je vivais dans une caravane, je ne pourrais donc pas faire de la haute gastronomie, mais j’avais quand même envie de faire quelque chose de bien. Bon après, je savais qu’il y avait une caravane avec une tente exprès pour cuisiner. Elle était très bien équipée. Mais je n’avais pas envie de le faire aux yeux de tous. Je savais que je devrai répondre à des questions et je n’en avais pas envie.
J’essayais donc de passer dans ma tête ce que je pouvais cuisiner dans ma petite caravane. Mais pour ça, j’avais besoin que Daniel me dise ses intolérances ou ce qu’il n’aimait tout simplement pas pour que je puisse procéder par élimination. Très franchement, j’avais hâte de passer cette soirée avec lui en tête à tête. Je savais déjà ce que j’allais porter et l’ambiance que j’allais faire dans mon petit nid douillet. Très franchement, je l’aimais bien cette caravane. Même si je savais qu’elle ne m’appartenait pas encore, mais j’avais envie de l’acheter sur le long terme.
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Age : 26 Emploi : Clown et costumier à l'occasion
Sujet: Re: d'après ces esquisses | ft. harley 2020-04-29, 15:28
Dès que Harley me prend la main, c'est l'imitation d'un tournis immense autour de moi. Je ne sens plus que j'ai les pieds sur terre, mais je m'accroche à ses yeux d'étoiles. Elle était bien trop tendre pour moi, amplement patiente et chaleureuse. Pourquoi s'intéressait-elle à moi? J'ignore qu'en dire. Je ne peux qu'apprécier.
Je me dis officiellement ami de cet être qui nous offre, à tous, une bienveillance incarnée du divin. Elle dit, bien sûre, ne pas être si gentille avec tout le monde. Je m'en fiche. Je ne peux pas la craindre... Je lui souris, bêtement. Harley m'a posé une question, oui-oui. Il ne faut jamais qu'elle ne me touche à nouveau, sinon je m'avoue vaincu à vie.
« J'aimerais... absolument n'importe quoi que vous pourrez me cuisiner : je vous le promets. »
Du porridge aux mets exotiques, il n'y avait rien que ne mangeais pas, à ma connaissance. Je venais d'une famille bien nantie qui s'était amusée fièrement à me rendre fine gueule dès l'âge de cinq ans.
« J'y serai, à 20h... Promis. »
Nous nous quittons. J'ai l'impression d'avoir l'excitation qui me brouille la vue et l'ouïe. Alors qu'elle est dans sa caravane, et que je marche vers le site du cirque, je me retourne pour lui souffler un baiser de gamin, sans qu'elle ne me voit, bien sûre. Si Harley pouvait ouvrir mon coeur, à jamais je serai épanoui.
Je cours aux jardins pour y cueillir un bouquet assorti pendant une énorme heure. Je ne peux la décoller de ma mémoire.