Et bien pour tout vous dire, la gamine  ne s’est pas crashée sur terre dans une petite fusée à la naissance, elle n’est pas née d’une déesse infernale de la vengeance (Hécate pour les intimes) ou d’une quelconque divinité de la fertilité des pots de terre chez le fleuriste du centre ville. Non rien de tout cela pour Lyra.  Naissance ordinaire, petite vie simple et sans prétention.
Lyra  a passé sa petite enfance dans une ville côtière d’Angleterre, pas très loin de la frontière écossaise. Un paysage magnifique, où les falaises vous donnent l’impression de tomber à pic et de vous noyer dans le bleu de l’océan. Ce qu’elle retiendra de cette période calme et sans vague se résume à son chien qui le suivait partout lors de ses escapades à la plage, sa fidèle épuisette qui l’accompagnait lors de ses chasses aux crabes, et le grand hêtre du jardin dans lequel elle aimait grimper pour se retrouver dans son feuillage protecteur. Sa mère, Mary Willber n’avait pas encore atteint ses 16 ans quand elle l’avait mise au monde dans un petit hôpital de Manchester. Elle n’avait pas voulu accoucher dans sa ville natale, peut être parce qu’elle n’avait pas assumé le fait d’être une fille-mère. C’était une jeune femme de tout ce qu’il y avait de superficiel. Cheveux blonds décolorés, et gloss vulgaire d’un rose pétant, elle n’avait pas conscience des conséquences de ses actes, et encore moins de comment mener une vie saine et correcte. Elle avait tout d’une adolescente insouciante, qui voulait tester toutes les limites. Elle aimait boire et fumer en cachette, elle traînait continuellement avec sa bande, et faisait le mur si régulièrement que ses parents excédés avaient décidé de jeter l’éponge avec elle. Ils la déshéritèrent et la tinrent à l’écart pour sauver leur réputation. On pouvait lui attribuer un trait de caractère quasiment histrionique, tout devait tourner autour d’elle, elle devait avoir tout ce qu’elle voulait et tous les hommes de la terre devaient s’extasier devant sa beauté. Elle était d’une joliesse remarquable en effet, et elle savait en jouer de par ses tenues provocantes. Elle ambitionnait de devenir chanteuse de cabaret, mais cela tenait plus de la velléité qu’autre chose. Quand elle tomba enceinte de son petit-ami,  son premier réflexe fut de le dire à sa tante April. Elle savait que ses parents la sermonneraient et elle les trouvait vraiment « trop vieux jeu ». April avait tout de l’Anglaise traditionnelle avec des valeurs morales ancrées mais elle avait le mérite au moins d’être gentille et de toujours lui parler gentiment, même si d’un certain côté Mary la méprisait pour cela. Ce fut parce que sa tante accepta de l’héberger si elle décidait de garder le bébé, que l’adolescente n’interrompit pas sa grossesse. Ce fut une rupture nette et brutale à sa relation déjà conflictuelle avec ses parents. April Brown vivait dans la petite ville côtière et c’est ici que Lyra grandit avec ses cousins. Depuis toute petite, elle avait eu un côté aventureux et bagarreur. Elle n’avait pas froid aux yeux, elle aimait grimper sur les rochers et explorer les cavernes sous marine. Elle apprit très tôt à nager et à force de suivre les tribulations de ses cousins de 4 ans leur aîné, elle finit par acquérir une santé de fer. L’escalade devint sa passion, elle aimait sentir cette roche sous lui, et surtout découvrir un nouveau paysage vu d’en « haut ». Sa mère avait pris un job de serveuse, et elle se souvenait de ses baisers à la senteur vanille quand elle venait l’embrasser le soir lors du coucher. Personne ne pouvait dire que Mary se comportait mal envers sa fille. Elle était une bonne mère, elle s’en occupait, elle la lavait, lui donnait à manger, lui donnait de l’affection, et elle la faisait rire aux éclats. Elle courait après elle pour le couvrir de chatouilles et elle jouait avec elle des heures durant. Mais au fond, Mary l’aimait comme elle appréciait un jeune chiot, avoir Lyra, c’était nouveau, c’était fun. Mais elle était jeune, elle voulait s’amuser, et surtout vivre sa vie. Elle avait arrêté ses études, elle n’avait pas le baccalauréat mais elle s’en fichait. Elle voulait trouver le grand amour et vivre sa vie rêvée, piquée dans les pages d’un roman à l’eau de rose.


Le temps passa, Lyra eut l’âge d’aller à l’école, mais son caractère intrépide ne collait pas du tout au sérieux de l’institution. Ce furent les pires moments de sa vie. Les coups de bâtons ne l’assagirent pas et elle finit par faire l’école buissonière.
Certains étés, elle passait même quelques semaines à la mer avec les Reddings, leur voisin. Elle adorait l’océan, il fut enchanté d’apprendre à faire de la voile. Les vagues étaient minuscules mais pour elle, c’était déjà merveilleux. Elle parcourait le rivage à vélo, aimant rouler à toute vitesse pour sentir le vent lui fouetter le visage. Elle se sentait alors plus libre que n’importe qui au monde. Elle s’amusait à lâcher le pédalier pour laisser sa bicyclette s’emballer dans les pentes. Quelque fois elle se gamelait mais cela ne l’empêchait jamais de recommencer. Quand un cirque ambulant passa dans sa ville, elle découvrit première fois un spectacle de magie. Et ce fut le coup de foudre. C’était ce qu’elle avait envie de faire, de devenir. Magicien. Elle aimait la magie, certes, mais c’était l’éblouissement qu’elle provoquait qui l’attirait. Elle se mit à travailler dur pour atteindre son objetif. Depuis, elle ne se baladait plus sans un paquet de cartes. Ce qu'elle adorait c'était la manipulation des objets, le mentalisme avait quelque chose d'amusant mais ce n'était pas ce qu'il lui plaisait le plus. Elle exercait chaque jour son habileté, revoyant encore et encore ces tours inouis qui répondaient à son écho intérieur.




II The road gets tough and I don’t know why




A ses 16 ans, un gros changement se profila. Londres. Lyra n’ y connaissait pas grand chose à part ce qu’elle avait survolé en cours, c’est à dire :" ça ressemble à un gros rectangle-carré pas bien formé avec des gros ronds rouges." Quand elle déménagea avec sa mère et son beau-père (le tout nouveau petit ami de sa mère surnommé Big J) elle entra dans une période de sa vie assez rebelle….et boudeuse. En gros elle arrêta complètement l’école et elle ne chercha plus qu’à comprendre les « trucs » des magiciens. Peu cultivée mais intelligente, elle finit par reproduire quelques tours avec brio et facilité. Le reste du temps, elle vadrouillait dans la grande ville. Mais les Reddings lui manquaient.


Puis elle se dit qu’il était temps de gagner un peu d’argent car ses parents étaient constamment fauchés. Elle se dégota un petit job de serveuse dans un café.  Elle n’eut aucun problème à s’adapter car elle était du genre « efficace et rapide» et puis les tours de magie, cela faisait rire tout le monde, cela impressionnait et aidait à s’intégrer. Et puis, dans ce monde impitoyable les qualités physiques primaient sur l’intelligence, et Lyra correspondait parfaitement au profil : mignonne, travailleuse, pas très bavarde mais intéréssante. Et puis il y avait la magie.

Magie, magie, oui mais ce n’était pas innocent. A la maison, les choses tournaient plutôt mal. L’addiction à l’alcool des deux adultes censés s’occuper d’elle  faisait qu’ils n’étaient plus aptes à grand chose. De vraies loques. Cela ne les empêchait pas d’aimer leur fils. Big J était même sympa, il ne la cognait pas dessus. Ils voulaient que Lyra soit heureuse mais ils s’y prenaient très mal. Les courses, le ménage, c’était toujours pour Lyra car ces deux là restaient souvent inertes jusqu’à midi et que les placards baillaient désespérément vides. Et puis les voir être en pleine descente dès le matin, cela n’était jamais agréable, voilà pourquoi la jeune fille préférait se rendre utile plutôt que d’attendre que les adultes se rendent compte qu’ils devaient agir en…adultes.

Des jours, les choses dérapaient. Mary partait dans une crise d’hystérie, et cognait sur les murs de ses poings, réclamant que Big J se « bouge le cul » pour « en » rapporter. Et puis l’argent venait à manquer. Il n’y avait plus assez dans le petit pot pour aller acheter à manger. Mary et son compagnon se disputaient à ce sujet. Et puis finalement, Mary se mit à sortir le soir, et à rentrer de plus en plus tard. Quand elle revenait, elle avait de l’argent et elle en donnait à Lyra lui disant qu’elle pouvait aller acheter des bonbons à l’épicerie du coin si l’envie lui prenait. Avec gentillesse et prévenance. Comme si elle n’était qu’une enfant. Mary avait pour projet de retourner dans sa petite ville car elle n’avait plus les moyens de rester à Londres. Mais sa fille ne voulait pas retourner là bas. A partir de ce jour là, Lyra se mit à chercher une échappatoire. Et le  Cirque fut ce qui la sauva de sa situation. Elle n’hésita pas. Elle demanda à se faire embaucher, insistant sur le fait qu’elle prendrait n’importe quel poste. Ses talents pour la prestidigitation étonnèrent mais elle fut admise dans la compagnie d’abord comme foraine. Elle s’intégra très vite dans cette vie en communauté ayant une réputation d’asociale mais de travailleuse efficace. Quelques mois plus tard, elle fit la première partie d’un magicien, ayant suffisamment de capacité pour amuser la foule.

Comment veux-tu qu'on t'appelle? : Lyra
Tu as quel âge? : two then two
Tu habites dans quel coin de la planète? : France
Qu'est-ce qui te passionne? : plein de choses :3 le rp ?
Un mot pour te décrire serait... : alouette ^^
Un Smiley qui te représente...: -à ^^
Le code de validation est...: ► Validé par Hyacinthe
Comment as-tu connu The Dark Circus? : pub je sais plus où

SI LE PERSONNAGE EST UN SCENARIO/PV:
[url=url du predef ici]nom du predef[/url]

Code:

Taissa Farmiga : Lyra Willber [i]alias[/i] Miss Tique