Je suis née dans une famille Russe, d'origines Américaines. Très tôt, je fus quasiment bilingue, et je su compter, lire et écrire. Pourtant, je n'allais pas à l'école comme les autres enfants. Mes cours étaient donnés par des clowns, des magiciens, ou des danseuses, et de temps en temps par maman, la dresseuse d'éléphants. Car oui, je suis née, ai grandit, et ai été élevée dans un Cirque. Le Cirque des Rêves.

« Nastya, ma puce, ça va être à toi ! »

Tous les mercredis, tous les samedis. C'était toujours le même refrain. L'excitation était à son comble sous le chapiteau, et, si je comprenais, ça ne m'empêchait pas de n'en faire qu'à ma tête ces jours là. J'allais jouer avec les clowns, m'asseyais sur les trapèzes des acrobates, demandais à monter sur le dos de l'éléphant et à nourrir les fauves. Cependant, une chose était sûre : je n'étais jamais en retard pour mon numéro. Bien coiffée, parée de ma petite robe à volants, et de mon fouet que je ne faisais jamais claquer, j'entrais au milieu de la piste et m'inclinais face à mon public. En apercevant cette petite fille d'à peine cinq ans sur scène, ils songeaient sûrement tous à un quelconque numéro de jongles. Jusqu'à ce que les deux louveteaux de Sibérie entrent et se mettent à trotter autour de moi. De légers cris de stupeurs montaient alors des gradins, ainsi que des soupirs attendris. Quant à moi, j'étais totalement calme et en confiance, je faisais exécuter des figures maintes et maintes fois répétées aux petits canidés, et on voyait, on sentait qu'il existait un lien entre eux et moi, invisible mais basé sur la confiance et le respect mutuel. J'obtenais ce que je désirais d'eux, pourvu que je le demande avec tendresse et gentillesse.

Et ce qui était vrai à cinq ans avec des louveteaux de trois mois, le fut aussi trois ans plus tard. Les bébés avaient beau être devenus adultes, ils n'en étaient pas moins dociles. Ils m'avaient reconnue, moi, Nastya comme leur chef de meute, et ils me traitaient tel quel en toutes circonstances. Cependant mon spectacle fut suspendu durant plusieurs mois, le temps que la femelle du duo mette au monde ses trois petits. Je savais bien que je ne pourrais pas les garder tous, et que certains seraient rendus à leur liberté, tôt ou tard. Dans cette région de Russie, il n'était pas rare d'entendre des loups hurler dans les vallées ; et parfois les nôtres leur répondait. On se doutait qu'ils n'auraient pas de mal à retrouver leurs instinct primitifs si on le leur permettait. Au final, j'eus la chance de garder un des louveteaux, qui rejoignis mes représentations.

Deux ans plus tard, ce fut le même refrain. La femelle mit au monde une nouvelle portée, de laquelle j'eu à nouveau le droit d'en garder un. Les deux parents ne tardèrent cependant pas à mourir, ayant fait leur temps. Ils avaient été de fidèles compagnons, et leur dire adieu fut l'une des épreuves les plus difficiles de toute ma vie. Je n'avais pas voulu reprendre mon numéro durant plusieurs semaines. Et puis, finalement, j'avais du me rendre à l'évidence : renoncer n'arrangerait rien.

Alors, durant quatre ans, j'accomplissais un spectacle qui ne me faisait plus envie, tout simplement car ces loups n'étaient pas les miens, je n'y étais pas attachées. Je renonçais, et demanda à ce qu'on se débarrasse des loups.

Lorsqu'on les vendit, on ne garda finalement, à ma demande, qu'une femelle dont on s'était aperçue qu'elle attendait des petits. Malheureusement, elle succomba à la mise bas. J'aurais voulu pouvoir passer plus de temps à la pleurer, mais il y avait trois petits orphelins dont nous devions nous occuper. sans plus aucun loup adulte dans le cirque, mon numéro fut une nouvelle fois suspendu pour une durée indéterminée. L'un des louveteaux de passa pas l'hiver. On le retrouva un matin, mort de froid dans un coin de sa cage. Et moi ? J'avais eu le droit de garder les deux petites restantes. Lorsque je les avais vues, si petites, si vulnérables, je m'étais promis de me battre pour qu'elles vivent. Et elles avaient survécu, et étaient devenues de belles louves blanche, fortes et intelligentes. Je les avais nommées Anya et Yesfir. J'avais alors dix-sept ans, et je reprenais goût à ma passion de toujours qu'on avait voulu me voler.

Cependant, le calme retrouvé fut de courtes durées. Deux ans plus tard, lors d'une représentation, le chapiteau prit soudainement feu. Des cris surgirent de toutes part, on évacua dans la précipitation, et on m'obligea à sortir sans mes loups. En voyant le bâtiment de toiles s'effondrer, je cru qu'on me tuait, qu'on m'arrachais le cœur. Lorsque j'appris que mes parents n'en étaient pas sortis, je m'effondrais à mon tour, comme le chapiteau un peu plus tôt. Comment revivre après ce drame ?

Je décidais de déménager, à Londres. C'était un coup de tête, mais j'avais besoin de reprendre ma vie à zéro. Il fallait que je change tout, et en premier lieu, il fallait que je change d'horizons. Trois mois et demi plus tard après le drame, j'aménageais en banlieue Londonienne, grâce à ce qu'il restait de l'argent accumulé grâce au Cirque des Rêves. Un Rêve qui avait fini en cendres, oui. Je me jurais d'ailleurs de ne plus jamais mettre les pieds dans un cirque. Résolution que je parvins à tenir... moins d'un an.

J'avais le fol espoir de revoir l'un de mes loups. Mais qui aurait eu l'idée de les expatrier de la Russie jusqu'à Londres ? C'était quasiment impossible. Quasiment, oui... Le risque zéro n'existe pas, hein ? J'ai commencé à croire aux Miracles lorsqu'un jour, je suis entrée dans un chapiteau, à une trotte de Londres, et qu'au bout d'une heure et demie de spectacle, la représentation s'achevait sur un spectacle de dompteurs... de loups... blancs. Et là, devant moi, sous mes yeux, il y eut un homme, d'une quarantaine d'années, entouré par trois canidés qui semblaient malheureux, affamés et agressifs. Anya et Yesfir n'avaient plus rien à voir avec les deux louves qui avaient été les miennes autrefois, mais, pourtant, je les aurais reconnues parmi mille.

Aussi, sans hésité, lorsque tout le monde fut sorti, je demandais à ce que l'on me conduise au directeur du Cirque, et le suppliais de me vendre les loups, avec toute la fortune qu'il me restait. Il refusa, et me rit au nez avec des arguments qui tenaient la route. « Et où est-ce que tu comptes les mettre, tes loups, hein ? » J'étais dans une impasse. Tous les jours, je passais devant le cirque en espérant apercevoir mes loups. J'appris au cours de mes observations que le troisième loup s'appelait Arkhip, et que Yesfir avait mit bas de trois louveteaux, dont deux mal formés qui n'avaient pas survécus.

Et puis, une semaine après, j'ai appris qu'ils avaient été vendus, tous les quatre -les deux miennes et l'autre, ainsi que le petit- à un autre cirque.

Et puis, deux jours après, j'ai reçu une lettre d'un certain Maître Todd, directeur du Dark Circus, qui prétendait avoir racheté mes loups, et me proposait une offre d'emploi en tant que dompteuse.

Et puis, après m'être assurée qu'il disait vrai, je n'ai pas hésité : j'ai signé le contrat.

Comment veux-tu qu'on t'appelle? : Nastya, ou Océane. Vous qui voyez.
Tu as quel âge? : 16 ans !
Tu habites dans quel coin de la planète? : Tout en bas de la France, dans les Pyrénées ! Et il neige même pas...
Qu'est-ce qui te passionne? : L'écriture en général, le RP, les chats, les chevaux, les loups, la lecture, le dessin, la musique, le skate, le basket... J'arrête ? 8D
Un mot pour te décrire serait... : Timbrée ? Tarée ? Folle ? Déjantée ? Barrée ?
Un Smiley qui te représente...: :3 ou 8D
Le code de validation est...: Validé par There
Comment as-tu connu The Dark Circus? : En fait j'écoutais Circus Monster de Vocaloid, et je me suis demandé s'il existait pas des RPG sur le cirque... J'ai cherché sur des top site je crois, mais je sais plus lequel OwO

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[color=#993300]AVRIL LAVIGNE[/color] ✞ Nastya Tsvetkov