Il s'appellera Benjamin Jack Backer Junior, je veux qu'il porte le nom de cette ordure...
C'est le matin d'un 8 Novembre 1900 à Londres dans une petite clinique de fortune débordée. Un jeune garçon est né d'une mère abonnée à la débauche et d'un père inconnu. Une mère débauché bien malgré elle, il faut bien gagner sa croûte après tout. Vendre des petits services charnelles pour vivre c'est monnaie courante dans les rues noires de Londres. Adélaïde avait trouvé la combine pour ne pas tomber enceinte, elle ne "louait" pas cette partie de son corps. Pourtant, un homme ne l'entendait pas de cette oreille.
Une sombre ruelle, une heure tardive, un peu d'alcool dans les veines, il n'en faut pas plus pour forcer une belle minette. Seul contrainte, c'est 9 mois plus tard, quand une petite garçon naquis de cette erreur de parcours. Un homme d'affaire connu sous le nom de Benjamin Backer n'a pas besoin de problèmes, mais cette femme allait lui en causer. Surtout quand celle-ci a un caractère bien trempé. Adélaïde allait tout les jours devant la société de monsieur Backer pour protester, l'enfant dans les bras. Et les années passèrent, l'enfant n'était plus dans les bras mais marchait sur ses deux jambes, le bras pendu à la main de sa mère. Puis, à 12 ans, alors que sa mère avait abandonné toute démarche, c'est Benjamin lui même qui fit le déplacement. Mais ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. C'est aux bras de deux hommes baraqués qu'il fut raccompagné chez lui. Sous les directive de Benjamin Backer, le Junior et sa mère devait disparaître. "Je ne veux pas d'un fils illégitime ni d'une fausse pute débauchée en guise de femme ou même d'amante..." Avait-il dit, l'horrible personnage. Et Adélaïde disparu sous les yeux de l'enfant, je passerai les détails mais le corps a finit dans un sac de petite taille. Et Junior ? Sans doute par pitié, les deux hommes le laissèrent pour mort dans son appartement délabré après lui avoir donné plusieurs fours de coups. Mais Benjamin J. Backer deuxième du nom n'était pas mort. Il resta plusieurs jours enfermé chez lui, par peur de sortir. Il vit durant 4 ans avec des vols à l'étalage et à la tire. Il était devenu un vrai professionnel, aussi discret qu'un courant d'air. À 14 ans, il trouva un petit boulot de larbin dans une coutellerie. Il se prit donc d'une passion pour les objets tranchants. Volant quelques spécimens à la boutique, il s'entraînait chez lui à faire des acrobaties jour et nuit, le cours de sa vie lui faisant endurer des insomnies. Durant 6 ans il perfectionna ses tours, ses mécanismes, la difficulté de ses numéros, leur dangerosité aussi. Voilà un an qu'il fait voir ses spectacles dans la rue en échange de quelques pièces. C'est également durant ces 4 ans que Benjamin c'est adonné à certaines exclusivités pour certains demandeurs sous le nom de Jack, des exclusivités que je ne nommerais pas ici, certaines sont innommables... Mais la rue n'est pas propice aux installations compliquées du jeune homme. Tiens, un cirque en ville ? Intéressant, peut-être voudront-ils d'un artiste des couteaux tel que lui, il n'y a pas meilleur dans le milieu, malgré le jeune âge du garçon. Il se présente au cirque en se nommant Benjamin, seulement Benjamin, rien d'autre. Il gardait son nom secret, il le terra ainsi jusqu'au jour où il sera le seul et unique Benjamin Jack Backer Junior, il se l'est promis à la mémoire de sa mère, il supprimera de sa propre main tout les Backer assimilés à son père dans une représentation des plus spectaculaires, et des plus sanglantes... Cela fait donc environ 17 ans qu'il travaille pour le cirque. Étant engagé à 20 ans, il en a aujourd'hui 37.

Charmant, enjôleur, social, gentil, attentionné et bien éduqué. Oui, Benjamin n'est rien de tout ça. L'homme n'est malheureusement pas gâté de qualités mais plutôt de défauts. Jalousie, colère, froideur, dureté et même cruauté font parties intégrantes de son caractère et de ses émotions majeurs. Benjamin peut paraître étrange aux yeux du monde. Dans la vie normale, il est toujours décalé et porte un neutre très sévère. Il a l'air détaché de ce monde - presque comme un schizophrène à dire vrai -, généralement absorbé par le travail de ses techniques et de ses numéros. Benjamin est très mal à l'aise en compagnie d'autres personnes, il restera toujours silencieux avec ses sourcils froncés, ses traits tirés et son regard perdu dans le vide. Quand des gens parlent autour de lui, soit il fixe le vide d'un air absent, soit il fixe ses mains en les tripatouillant de diverses façons. Il est rare qu'il vous regarde en face, c'est comme quelqu'un de timide, mais ce n'est pas de la timidité, il évite juste de croiser le regard des gens car il n'aime pas ça mais il n'a aucun mal à le faire. Et surtout, les rares fois où ça lui arrive, beaucoup de personnes en on peur. Son neutre sévère et sa voix basse et dure lui donne un air menaçant. Ce n'est pas voulu évidement. Benjamin est aussi très rancunier, son désir de vengeance le prouve bien qu'il le cache au yeux du monde. Il est souvent crispé, mais ce n'est pas du stress, il est juste... Crispé. Parlons de stress et donc de spectacle, lorsque l'homme monte sur scène, il reste extrêmement sérieux mais devient plus sociable, il est très concentré sur ses numéros. Il peut aussi s'adonner à quelques sourires lorsque les gens poussent des cris et des gémissement de peur et de surprise. Oui, Benjamin a un petit côté sadique qui ressort plus souvent qu'on puisse le croire, je vous en direz plus un peu plus bas... L'homme est également fatigué, ses insomnies incessantes l'empêchant de dormir tranquille. Lorsqu'il ferme les yeux ce n'est que pour cauchemarder dans des rêves et des souvenirs douloureux. Il ne porte jamais de sourire sans raisons, enfin, les raisons se résumant à voir quelqu'un apeuré, effrayé ou dans un état de choc. Très rare sont ceux qui l'ont fait sourire par sympathie, par amitié et encore moins par amour. Parlons de son côté sadique. Bien qu'il le renie et ne supporte pas l'idée de savoir qu'une partie de lui est ainsi, Benjamin n'en est pas moins quelqu'un de particulièrement dérangé. Par le passé, il lui ait arrivé de devoir commettre quelques méfaits pour pouvoir vivre et manger. Pour cela, il a utilisé une fausse identité tout au long des dernières années avant d'entrer au cirque. Il se faisait appeler "Jack". C'est ce nom - bien qu'il soit en réalité le nom donné par sa mère - que Benjamin souhaite oublier, simplement parce-qu'il reflète parfaitement sa part de sadisme et de cruauté. Aujourd'hui, c'est juste Benjamin, un simple manipulateur de lames hors pair, perdu dans un cirque lugubre qui, lui aussi, cache bien des choses...