Sujet: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-10, 17:46
nom du personnage
Love is selfish
Ce fameux et irréversible contrat a été signé. Un poids de moins sur tes épaules ou une charge de plus à considérer..? Peu importe, il faut maintenant te présenter. Il est temps de prouver que tu sauras donner une bonne prestation à ces spectateurs en soif de cauchemars éveillés...
feat Lindsay Wixon
Informations
Quel le nom qu’on te donne au cirque? : Dummy Puppet. À quel groupe appartiens-tu? : Monstre de foire Quel est ton nom complet? : Eleonore Claus Roderich. Mon père voulait un garçon mais pas de chance, j’ai hérité d’un utérus. Par conséquent, mon deuxième prénom est masculin. En ce qui concerne mon nom de famille, il ne devrait pas vous être inconnu si vous êtes familier avec le cirque. J'évite cependant de le prononcer, ne me demandez pas pourquoi...
Quel est ton travail? : Je suis une poupée humaine. Mon apparence atypique laisse à croire cela et avec un peu de préparation, je deviens très crédible. Parfois, je ne fais rien et laisse les gens observer mon corps. Les enfants m’aiment bien en général, d’autres ont peur, en tout cas j’ai la cote auprès d’eux. Je les laisse me toucher, jouer dans mes cheveux. Je ne nie pas que parfois, il me vient l’envie d’en éliminer un mais bon, c’est mauvais pour l’image paraît-il. Parfois, je participe à des spectacles où on me manipule comme une marionnette ou je joue un rôle avec d’autres artistes. Bref, je suis un objet. Qu’est-ce qui t’as poussé à vouloir faire ce travail ? : Les histoires familiales, toujours les vieilles querelles... En quoi tu te démarques des autres spécimens de ce cirque ? : Si vous avez suivi jusqu’ici, vous le trouverez bien vous-mêmes.
Je suis née en Allemagne, à Amberg. Je me rappelle de cette ville dans les moindres détails. Il y avait de jolies maisons, de moins belles parfois et toutes sortes de magasin. J’aimais bien la boulangerie au coin de la rue, l’architecture de certains bâtiments et bien d’autres choses. Le problème, c’était les gens qui l’habitaient…
Je suis née au sein d’une famille des plus… exécrable pour ne pas dire merdique. J’avais un papa qui n’était pas souvent à la maison. Le peu de temps où il était là, il semblait m’en vouloir de ne pas avoir de phallus. Il était violent, détestable, méprisable même ! Pourtant, il y avait quelque chose dans son attitude, un je-ne-sais-quoi, qui faisait en sorte que je l’aimais. Je voulais que ça soit réciproque mais j’avais été rapidement déçue un nombre incalculable de fois. Parfois, je m’en voulais à moi-même de ne pas avoir été garçon car si j’en avais été un, j’aurais pu être comme lui et il aurait été fier…
Fatalement, j'avais également une maman. Beaucoup de gens parlent des mères telles des saintes. Pour ma part, d'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais apprécié ma génitrice. J'ai même honte d'être de sa descendance. Encore j'arrive à concevoir d'être la fille de Curtis Roderich, il me ressemble un peu même s'il ne veut guère l'avouer. Toutefois, je n'avais rien en commun avec l'autre. Je m'estimais chanceuse de porter le nom de famille de mon paternel, en dépit du fait qu'il pense le contraire.
Elle pleurait pour moi mais moi je ne pleurais pas pour elle. Pourquoi demanderez-vous ? Eh bah, c'est bien simple, j'étais venue au monde sans la capacité d'utiliser des expressions faciales. Alors que je me réjouissais, petite, de pouvoir en tout temps camoufler mes émotions sans efforts, ma mère chignait car elle pensait que je n'aurai jamais un mari galant qui lui fera de beaux petits enfants. J'avoue qu'au départ, j'étais triste également de ce handicap. Ceci dit, avec le temps, je suis devenue insensible à ces remarques et j'ai vu le bon côté de mon expression cadavérique. Sur mon visage, on ne pouvait aucunement déceler le mensonge ou la vérité. Autant vous dire que je ne me suis pas gêné pour utiliser cet atout allégrement.
Il y avait une autre petite fille avant moi. Theresa Roderich. J'avais nourri pour elle une admiration qui pouvait sembler sans bornes à une triste époque qui se nomme l'enfance. Aux premiers abords, il est difficile de trouver des raisons d'aduler ma grande-soeur (tout comme mon père d'ailleurs). Elle était aussi froide que je pouvais l'être et ne mangeais que de la viande crue, faisant des carnages à la maison parfois. À bien y penser, c'était une bête, un fauve, dans un monde d'Hommes. Néanmoins, il y avait quelque chose qui faisait en sorte que je l'aimais. Elle avait le choix. Elle était glaciale mais ce n'était guère car elle avait une maladie physique mais parce qu'elle pouvait l'être. Je me suis surprise plus d'une fois à penser qu'elle l'était par solidarité envers moi. De plus, je croyais qu'elle se faisait moins frapper par papa. Par conséquent, j'étais tout ouïe de connaître ses secrets pour se rapprocher du paternel.
Cette relation avait été extrêmement courte, bien qu'enrichissante avec du recul. En effet, il était survenu un événement que j'ai même aujourd'hui peine à comprendre. J'étais dehors, j'observais des insectes un peu partout et je m'amusais à leur donner des noms et de dire que c'était mes amis. J'étais un peu conne à l'époque mais voilà, je ne regrette rien. Tout à coup, une forte douleur s'était répandue sur mon coup et je sentais un liquide chaud en sortir. Je regardais mes mains devenues plus blanches que jamais alors que j'essayais de tourner ma tête vers la source de cet inconfort. Je n'y suis jamais arrivé et j'avais quitté mon corps lorsque le sang avait suffisamment coulé pour que je puisse en mourir. Étonnamment, les quelques secondes avant ce que je croyais être ma mort étaient heureuses. J'avais senti une béatitude malsaine. J'avais quatre ans à l'époque et je m'en souviens comme si c'était hier.
Au lieu de me retrouver parmi les anges, j'étais dans un hôpital entouré de personnes qui me tripotaient de partout. Oh bien sûr cela n'avait rien de sexuel mais une partie de moi-même considère ça tel un viol. Mon côté plus rationnel ne voyait là que des gens qui faisaient leur travail pour que je reste en vie. Quoiqu'il en soit, mon séjour à l'hôpital n'avait rien de joyeux. Personne n'aime les hôpitaux mais on en dépend. Pendant que j'étais sur mon lit, totalement immobile et à l'apparence inerte et sans vie, je réfléchissais pour ne plus penser à la douleur qui me faisait souffrir le martyr. En utilisant un petit miroir et en enlevant discrètement les bandages blancs durant les absences des infirmières, je pouvais voir les traces dégoûtantes d'une morsure. J'ai vomi trois fois par la suite, penser à cette viande qui était mienne m'était insupportable. J'essayais de dire que je n'aimais pas ça mais c'était impossible, je pensais devenir muette. Je n'ai eu que la visite de ma mère. Je comprenais difficilement ce qu'elle racontait car elle gémissait tout le temps mais si j'avais pu parler à ce moment, je lui aurais probablement dit de mieux articuler au lieu d'avoir l'air idiote devant tout le personnel médical.Bien sûr, de ma bouche d'avant, un simple « la ferme » aurait été prononcée. Je n'en pensais pas moins. C'est là que j'avais appris une nouvelle très bouleversante. Par contre, elle n'était pas étonnante. C'était ma soeur qui m'avait mordue le coup et avait failli me mettre à mort. Cette expérience était traumatisante. Après tout ce que j'avais vu, je m'étais résolue de ne plus jamais dévorer d'ignoble chair ou viande de ma vie. La simple vue d'un cochon trucidé derrière une vitrine d'une boucherie me donnait mal au coeur. Je ne voulais pas vomir non plus car c'était dégoûtant. Mes rapports avec le Vivant étaient tout de suite devenus très conflictuels. De toute façon, je n'ai jamais vraiment aimé la viande...
Retourner à la maison était une bénédiction. J'avais eu le droit à mon nouveau plat favori, des légumes qui forment ensemble un tout : une salade bien fraîche ! Ma mère m'avait expliquée que Theresa s'était fait la malle à l'asile psychiatrique. Ou dû moins, on l'a forcé la main. Elle versait encore et toujours des larmes, en utilisant un mouchoir mêlé à des gestes trop exagérés pour être vrais à mon goût. Je reconnaissais bien mon papa quand il disait si bien « Bon débarras ». Si j'en avais été capable, j'aurais souri. Ce dénouement tragique m'avait fait énormément de peine car j'aimais ma soeur. Avec le temps, mon amour puéril pour sa personne s'est envolé, évaporé lentement mais surement. Comme avec mon visage figé, j'avais su trouver de bons côtés à son internement. Par exemple, j'étais maintenant la seule descendante en vie et saine d'esprit de Curtis Roderich. Dans mon coeur, il m'aimait plus, dans les faits, peut-être n'était-ce pas le cas. En tout cas, je préférais voir ma version du monde, celle-ci étant plus amusante. J'ai été capable de parler après quelques semaines. J'ai hérité de cette expérience d'une petite voix, douce et parfois inaudible. J'aimais me comparer à une poupée.
Le reste de mon enfance peut être jugé comme étant normal. Enfin, autant normal que peut l'être celle d'une personne telle que moi. Mon corps atypique attirait la curiosité, le dégoût, la peur et toutes sortes d'émotions. J'avoue avoir eu un malin plaisir à me jouer de certaines personnes grâce à cela. Par contre, il y avait l'autre côté de la médaille : il y avait toujours quelqu'un pour me traiter de monstres et même me lancer un caillou deux. Au départ, je vous le dis en toute humilité, j'étais complexé lorsqu'on me disait de vilains mots. On me blessait et je sentais mon coeur se faire taillader par ces sons sortis de cordes vocales plus performantes que les miennes. Heureusement, je suis un être doué d'une grande volonté, contrairement aux apparences. Je suis une battante, une gagnante et avec un peu d'introspection, j'ai trouvé en mon apparence une beauté que j'admirais plus que celle de ma grande-soeur. Ma vanité était à son paroxysme. Maintenant, je suis toujours autant vaniteuse, fière et orgueilleuse et je pense avoir raison de l'être. Bref, je me sentais plus belle que toutes les autres poulettes aux courbes dégoûtantes et au corps chaleureux qui me donnait la nausée. J'attendais le prince charmant qui saurait, tout comme moi, reconnaître la véritable beauté, la perfection digne d'une poupée...
Ma supériorité ne faisait plus l'ombre d'un doute dans mon esprit. J'étais rusée en plus de ça et c'était avec coeur joie que je m'entraînais à devenir une véritable marionnettiste, à bon entendeur. Je sentais que je pouvais lire en l'âme des gens, exploité leurs faiblesses à volonté et faire d'eux mes propres poupées géantes. Ça marchait plus ou moins bien et j'apprenais de mes erreurs. On en fait tous. Cela me permettait d'évoluer pour ainsi confirmer ma suprématie sur les autres enfants. J'apprenais vite et il était enivrant de manipuler des idiots, encore plus les plus brillants et méfiants. Je tentais d'utiliser mes connaissances sur père.
La puberté allait faire de moi une vraie femme, disait ma mère. Ce n'était pas vrai. Je ne voulais pas être une femme, avoir des règles et donner la vie qui m'horripile en mon ventre. Je n'avais jamais voulue être une femme. Je voulais soit être un garçon ou une poupée. La première option n'étant pas réalisable, j'avais opté pour la poupée. Je n'étais pas une belle fille, ou dû moins j'avais une allure trop inquiétante pour être qualifié de jolies demoiselles, pour les beaux jeunes hommes alors je m'en tenais à la vraie beauté qui me distinguait de la populace imbécile. Ma maman m'énervait. Pour l'éviter, entre autre, j'allais visiter ma grande-soeur à l'hôpital psychiatrique où elle vivait l'enfance et l'adolescence que je vivais également en parallèle. J'étais joliment vêtue. Je sentais que j'attirais le regard d'un certain psychiatre qui semblait vouloir m'examiner de plus près. De celui-là, je me suis toujours tenu à l'écart. Ceci dit, il était près de ma soeur donc je devais parfois lui faire face. Pour en revenir à la malade mentale, je lui apportais au départ du pain frais ou un petit gâteau. Je croyais que les années l'auraient rendues un peu moins... sauvage. Ce n'était pas le cas, elle refusait d'ingérer ce que je lui donnais. Par ailleurs, elle ne me reconnaissait en aucune façon. Elle avait l'air droguée ou totalement confuse, ou les deux. Je détestais ma soeur et je voulais la revoir pour exécuter une vengeance ironique. Discuter avec elle en mangeant de petits pains et lui montrant que je m'en sors bien, qu'elle n'est qu'une misérable créature et que j'étais en pleine ascension pour devenir plus belle qu'elle ne l'avait jamais été. J'aurais voulu même mentir en disant que papa m'aimait, était fier de moi et ne me frappait plus. J'aurais tellement désiré l'écraser comme dans mes fantasmes, voir une larme ou deux coulés. Cependant, il n'en était rien. Comment se venger de quelqu'un qui nous a oublié ? C'était vain. Si ça ne se passait pas tel que je le désirais alors ça n'arrivera pas du tout. Je m'étais donc résolu à ne pas lui faire du mal et même aider les infirmières à l'occasion, pour la nettoyer par exemple. Elle devait vivre tant et aussi longtemps que la balance n'était pas équilibrée de ma main. Qu'elle soit condamnée à vivre dans une maison de fous où son cerveau était en compote ne me satisfaisait aucunement. J'avais pensé à plusieurs reprises à la faire sortir puis, tandis qu'elle reprendrait ses esprits, la poignarderait froidement dans le dos. Malheureusement, un tel scénario était plus un fantasme qu'autre chose...
Je m'étais fait quelques amis. Ils aimaient beaucoup arpenter les cimetières, profaner des tombes, déterrer des cadavres et faire des expériences douteuses. Bref, de charmantes personnes. Il est paradoxal que j'aille décider de les suivre et de participer à ses activités douteuses. J'étais la première à avoir un haut le coeur et sentir une aversion envers les organes, la chair en décomposition. À-vrai-dire, je cherchais à combattre cette partie de moi qui avait peur. Jamais je n'aimerais le sang et toutes ces choses dégoûtantes qui forment un être humain mais j'espérais pouvoir reprendre le dessus sur ma crainte et arrêter de faire des cauchemars qui me donnaient la nausée une fois réveillée. Aussi, les cimetières éveillaient en moi une âme de poète que je gardais, avec égoïsme, pour moi-même. Le monde n'était pas prêt à accueillir mon génie. De nos jours, j'ai un peu plus d'espoir quant à ça mais rien n'est moins sûr. Bon, où en étais-je déjà ? Ah oui, les cadavres. Donc voilà, en peu de temps j'avais surmontée une grande partie de mon dédain excessif pour le corps humain. Puis, ils étaient sympathiques, ces gens avec qui je m'adonnais à tous ces crimes. Je pense que l'adrénaline que m'apportait ces expériences a été un autre facteur qui m'a poussé à adopter cet étrange hobby. J'aimais pareillement la complicité où était plongée le groupe. Malheureusement, à un moment donné, un Judas voulait nous balancer à la police. Il a fini les jambes cassées. Je me souviens que j'avais un ami particulier. Un soir, on était seul et puisqu'on était jeune et en manque, nous nous sommes livrés à un acte sexuel torride sans aucune retenue en dehors de l'institution du mariage. Je voulais savoir ce que ça faisait que d'être aussi près d'un homme, d'un sac de viande encore en vie. Je m'attendais à une expérience horrifiante. Au final, ce n'était pas si mal. Je m'estime toujours vierge. Nous n'avons pas fait l'amour à proprement parlé, nous nous sommes adonnés à des perversions innommables où il n'y avait plus aucune limite ou tabous durant une nuit. Il faut dire que mon partenaire n'était pas descendu d'une famille de bonnes moeurs et ça tombait bien parce que la mienne était un brin... comment dire ? Farfelue ?
À cause de mon odieux péché, un grand malheur m'était tombé dessus. Ma mère était de nouveau enceinte, c'était très récemment qu'elle l'avait découverte lorsque je l'ai su à mon tour. Papa était parti on-ne-sait-où depuis un moment déjà, donc il ne le savait pas. J'étais folle de rage. Devant le miroir, j'essayais d'arborer une expression de colère car j'estimais que ça en valait la peine pour que mon idiote de génitrice comprenne ma furie. Rien. Ma voix est si... petite que je n'ai même pas pu lui gueuler dessus. J'étais envahie par une colère noire car il était possible que l'enfant soit un garçon. Si c'était un mâle, eh bien il n'y aurait plus aucune chance que mon paternel m'apprécie ne serait-ce qu'un tantinet. Il l'aimerait plus que moi, lui donnerait un superbe avenir et il pourrait faire plein de choses réservées aux hommes. Je serai obligé d'endurer ses cris, m'occuper de lui et ce pendant quelques années avant qu'il devienne un mauvais garnement telle ma grande-sœur l'avait été. Je ne voulais pas ça. J’avais demandé à l’autre sac de viande utile qu’aux profanations et au sexe s’il pouvait la tuer pour moi, je ne voulais pas me tâcher les mains, aussi bien au sens littéral que figuré. Je lui avais susurré des idées perverses à en faire saigner les oreilles de la vierge Marie. Il m’avait dit qu’il voulait les galipettes, ensuite il passerait à l’acte sanguinaire. Je ne le croyais guère et comme je ne suis pas une vulgaire catin, j’avais refusé. Je m’étais donc résigner à l’empoisonner, ce que j’ai fais sans le moindre scrupule. J’admets que ce n’était pas un plan digne de mon intelligence, ni assez sophistiqué pour rendre justice à ma créativité, toutefois j’étais enragée. Par conséquent, j’ai fais que ce qui était nécessaire.
La nouvelle s'était répandue très rapidement. Beaucoup trop rapidement en fait. Je savais que père avait eu vent de la mort très suspecte de maman et qu'il allait débarquer un jour ou l'autre. Je pensais sérieusement qu'il allait me tuer. Je connaissais bien mon papa, il me mettrait tout sur le dos même si je ne suis pas déclaré coupable. C'est en réfléchissant à cela que je me rendais compte de la furie meurtrière dont j'ai fait preuve. J'ai été impulsive à ma manière. Tel un gamin qui va se réfugier dans sa chambre lors du temps de la fessée, j'ai fuis l'Allemagne à contrecoeur. J'aimais bien le pays, la langue et ce qui se passait sur la scène politique semblait rendre papa heureux, ou dû moins une émotion qui y ressemble. Quant à moi, soit ça m'indifférait, soit j'y accordais un intérêt du niveau du divertissement. C'est un amusement obscur, ceci dit, ça reste un amusement.
Je ne voulais pas me retrouver dans un trou perdu en Russie, avec tous les communistes là-bas. L'Autriche était trop près de l'Allemagne. J'aurais aimé vivre en France, à Paris, la tour Eiffel est magnifique et il y a du bon vin à ce qu'il paraît. Problème, je ne parle pas français et c'est une langue difficile à apprendre. Par conséquent, je me suis abstenu d'aller en Italie ou en Espagne. Le paradis des immigrants qui veulent se faire une nouvelle vie, c'est les États-Unis à ce qu'il paraît. L'idée m'est parue charmante au départ mais j'avais oublié à quel point les Américains peuvent être débiles. J'avais finalement choisi d'aller en Angleterre, en me disant que ça ne devait pas être si mal de boire du thé.
J’avais réussi à m’y rendre clandestinement. Je n’avais pas de problèmes financiers au départ car j’avais volé toutes les économies de la famille. Mère était morte donc je supposais que je devais hérité d’une bonne somme. Enfin, je ne savais pas ce qui était écrit dans son testament et à bien y penser je m’en fichais et c’est toujours le cas aujourd’hui. Je savais pertinemment que cet argent n’allait guère me faire vivre toute ma vie et les emplois pour une femme telle que moi ne fourmillaient pas. Je cherchais donc un mari potentiel. Peu importe qu’il soit laid, en fait, ça m’aiderait. L’un des critères de sélection était la richesse, bien entendu. Je ne voulais pas travailler et puisque maman n’était plus là pour me faire vivre, je devais exploiter quelqu’un d’autre.
Je n'avais pas eu le temps de le faire. J'avais bien un homme ou deux que je traquais, toutefois, ma vie avait changé de cap. J'étais allé à un cirque, le Dark Circus. J'avais envie de me distraire en voyant des acrobates risqués leur vie comme des cons, des gens plus laids que moi et des bouffons sortirent des blagues nulles. J'avoue avoir adoré mon séjour sur la zone du cirque et une jongleuse avait attiré mon attention. Elle m'était familière. Quelques jours plus tard, j'y suis revenu pour mener mon enquête et coup de théâtre, ma grande-soeur est cette fameuse jongleuse ! Moi qui pensait qu'elle resterait dans sa maison de fous pour toujours, loin de moi... À ma façon, j'étais heureuse de la revoir car cela pouvait signifier que je pourrais me venger en territoire anglais. Malheureusement, elle n'était pas guérie et elle était restée toujours aussi... répugnante avec sa viande crue. Suite à cela, je m'étais demandé comment elle avait fait pour sortir de son asile. Après mûres réflexions, j'en avais déduis qu'elle avait hérité de la ruse des Roderich et cela lui avait fièrement servi. J'allais presque oublier... Ma grande-soeur ne me reconnaissait plus. Vraiment dommage.
J’avais initialement prévue d’aller la voir, lui dire ses quatre vérités et qui je suis, l’abattre froidement et partir du cirque incognito. Une fois cela fait, je serais allé voir un mari potentiel et hop, quelques mois plus tard me voilà mariée et surement enceinte. Bon, pour l’enfant ce n’est pas la joie, toutefois, vous savez très bien que c’est l’argent qui m’intéressait plus que le reste. Après bah… je n’en savais rien. C’était ça le problème de plan, qu’allais-je faire une fois ma vengeance accomplie et ma vie réussie ? Rien, j’aurais végété. Ou pas. Pour le savoir, il fallait d’abord le faire.
Il y avait un hic à ma planification. Le célèbre Maître Todd avait demandé lui-même à ce que j'intègre le cirque, à cause de mon physique atypique (dont j'étais plus que fière). J'avais dit non car étonnement, je ne suis pas analphabète et le contrat n'était pas à mon avantage du tout. J'étais consciente qu'il n'y en avait pas deux comme moi et que lorsqu'un homme d'affaire féroce tel que ce maître de cérémonie voulait un truc, il l'avait et il n'y avait pas de matière à discuter. Étant plutôt têtu, j'avais refusé tout de même. Ça me fait mal de le dire mais j'avais commencé à pleurnicher (dû moins un truc qui y ressemble) lorsqu'un de ses hommes de main m'a tailladé le doigt. Ça faisait mal. Je déteste le sang...
Au final, il n’y avait que mon orgueil s’était ramassé par terre, le nez cassé. Le cirque n’est pas si mal en fin de compte, j’ai un salaire et une petite maison à moi toute seule. Bon, je suis considérée comme un monstre de foire et pourtant, je ne me suis jamais trouvée autant… magnifique et parfaite ! Je ressemble à une véritable poupée, je ressens une excitation presque sexuelle quand on me manipule telle une marionnette avec les cordes et je suis heureuse d’être considéré comme une mignooooone petiiiite et gentiiiiile poupée ! Bien entendu, il y a des imbéciles partout mais eux, qu’ils aillent se faire voir. Je suis parfaiiiite.
J’avais vu Londres suite à la signature de mon contrat. J’étais seule, éloignée du cirque mais pas assez loin pour que ça soit considéré comme une fugue. J’ai vue ce brouillard noir, cette mort qui régnait en dehors. La vie semble n’avoir de sens qu’à l’intérieur du Dark Circus. Les blagues des clowns, la mélodie du carrousel, les rires et les cris d’effroi sont devenus une mélodie pour moi. J’aime ce cirque. Par contre, une part de moi désire toujours la liberté.
L'avantage est que ma proie est constamment là, n'ayant nulle part où allé ou se cacher. Je l'observe de loin. Parfois, elle me fascine. Parfois, elle me dégoûte. J'ai envie de la connaître un peu avant d'exercer ma douuuuuce et belle vengeance. J'ai déjà un schéma précis de ce qui doit advenir. J'ai le sens de la mise en scène et je veux que tout soit parfait. Pour ça, je dois connaître ma victime. Theresa est peut-être au-dessus des humains dans la chaîne alimentaire, j'ai le sentiment d'être au-dessus d'elle en l'épiant.
Une fois, je l'avais vue partir avec une demoiselle qui m'est familière. Je ne savais guère qui elle était mais il me semblait que je l'avais déjà vue ailleurs qu'au cirque. Bref, elles étaient parties à la maison hantée pour faire je-ne-sais-quoi. Je savais que des garçons, dont un que je connaissais particulièrement, s'amusaient à mettre à mort différents cas sociaux du cirque. Je ne voulais pas tuer Theresa mais l'opportunité était trop belle et... je suis opportuniste. J'ai chuchoté l'idée à l'oreille du chef de cette bande de justiciers, comme j'avais susurré mes idées perverses, l'idée et il avait approuvé. Je lui ai dit qu'il pourrait faire ce qu'il veut avec mon corps suite à cela, que je deviendrais sa poupée. Évidemment, je n'avais pas l'intention de le faire. Une fois morte, je contemplerais le corps de Theresa avant de faire... Je ne sais pas. Toutefois, je sais ce que je ferais le moment venu, une fois que ce sera fait ! J'attendais patiemment la douce nouvelle « Elle est morte ». Rien n’était venu. Au lieu de ça, la maison hantée avait brûlée avec tous les gorilles qui me servaient indirectement d’hommes de main. J’avais été furieuse. Déçue aussi. Pas des hommes, ils étaient des imbéciles de toutes façons mais plutôt de moi-même. J’avais fait preuve d’impatience et j’avais failli foutre tout mon scénario en l’air sur un coup de tête. Ce n’était pas digne de moi, ni de Theresa. Fleish mérite un meurtre à sa hauteur. Pour me punir, j’ai enfoncé mes ongles sur les cicatrices de la morsure sur mon cou. La souffrance était aussi physique que psychologique.
Voyez-vous, je suis une artiste et je ferai tout ce qui est nécessaire pour voir mes œuvres briller de perfection, telles qu’ils sont. Si les gens n’y comprennent rien, c’est qu’ils ne sont guère prêts à recevoir mon génie ou qu’ils sont trop stupides. Croyez-moi, vous vous souviendrez de la jooliiiie poupéééée que je suiiis…
À première vue, Eleonore est faible. Après tout, son corps semble si fragile et son attitude dédaigneuse, digne d’une petite princesse parfois, est une vérité incontestable. Marionnette de Maître Todd, elle donne l’impression de n’avoir aucune forme de dissidence en elle et d’être d’une soumission exemplaire. Je ne suis qu’une poupée, un objet, vous dira-t-elle peut-être lorsqu’on la présente aux visiteurs amateurs de monstres de toutes sortes. Son visage lui donne un air amorphe. Oui, pour ceux qui ne la connaisse pas, il n’y a pas plus inoffensive et docile que la petite Eleonore.
Dans les faits, sa présence n’a rien de rassurant. Meurtrière sans cœur, folle alliée doublée d’une psychopathe, perverse au complexe d’Œdipe plus immense qu’un jeune homme seul encore sous les jupes de sa mère, ce sont tous là des titres qu’on peut lui attribuer si vous connaissez la vérité. Oh bien sûr qu’elle se réservera d’en parler, un tueur ne prévient pas sa victime avant de passer à l’acte. Pourtant, si vous lisez les journaux allemands et que vous êtes chanceux, vous pourriez peut-être tomber sur l’histoire de la sombre gamine qui a tué sa mère enceinte avec un horrible poison. Alors là, il serait audacieux de la prévenir que vous connaissez le motif de son immigration clandestine. Car oui, elle n’est pas sortie d’un cadeau joliment emballé avec la petite boucle mignonne comme elle m’aimerait vous faire croire. Elle est évasive, la petite poupée, et avec raisons.
Il serait négligeant de s'en tenir qu'à ses pulsions meurtrières pour décrire l'étendue de ses vices. Manipulatrice, elle s'amuse autant avec ses marionnettes qu'elle en a à se faire manipuler avec des cordes durant les spectacles. Elle ressent un sentiment enivrant lorsque ses combines fonctionnent, du plus loin qu'on se souvienne, ce genre de choses l'a toujours fait un grand bien en plus de l'occuper quand elle s'ennuie. Puis, tant qu'à faire, autant rendre les gens, qu'elle juge inutiles, utiles. À sa façon, Eleonore est restée une petite fille, innocente donc inconsciente de la souffrance gratuite qu'elle peut infliger à autrui. Parfois, elle se sert d'un homme qu'à titre d'outils, parfois c'est pour son divertissement. Dans tous les cas, ça lui arrive à utiliser le sexe comme arme pour obnubiler certains. Oh pas qu'elle soit spécialement jolie ou séductrice, au contraire. Cependant, avec elle, il n'y a aucun tabou sexuel, ceux-ci se comptant par milliers en 1934. On pourrait la traiter telle une vulgaire prostituée mais la poupée n’est pas idiote. Parfois, elle s’arrangera pour ne pas passer à l’acte et n’oubliez jamais qu’elle prévoit toujours un coup à l’avance. Un soir, elle pourrait être la plus douce et attentionnée des amantes et le lendemain, votre bourreau qui n’hésitera pas à votre rendre paranoïaque, à vous demander si elle n’a pas empoissonnée tous ce qui pourrait entrer en contact avec votre palais. Ses méthodes ne se limitent aucunement qu’au poison, toutefois, jamais elle ne se salira les mains. Eleonore est lâche, elle n’osera jamais (à moins de situations extrêmes, et encore) d’utiliser une arme blanche directement. Elle a horreur du sang, de la chair déchiquetée et de la saleté. La marionnette a tendance à verser des petites larmes lorsqu’elle se blesse ou saigne, telle une petite enfant.
Eleonore est imbue d’elle-même. Ou elle a un complexe de supériorité. Ou son égocentrisme est hypertrophié. Ou bien elle est tout simplement narcissique. Quoiqu’il en soit, l’image qu’elle a de sa personne est plus que bonne. Elle pense être la plus belle, la plus intelligente et j’en passe, elle adore qu’on la flatte. Parfois, durant certaines périodes d’introspection, elle se sent misérable. Il faut dire qu’elle n’est pas la plus belle, ni la plus charmante ou la plus intelligente. Des défauts, elle en a un immense répertoire et ceux-ci ne s’améliorent guère avec le temps. Pourtant, on peut bien y trouver quelques qualités. Comme quoi la poupée peut être pragmatique et d’une certaine sensibilité tout à la fois. Il est difficile d’imaginer ce monstre de film d’horreur avoir des sentiments mais oui, elle en a et tout comme la beauté, elle est loin d’être la plus insensible tel qu’elle est loin d’être la plus magnifique d’entre tous.
Il y a d'autres choses à dire sur Eleonore Roderich mais vous savez ce qu'on dit, vaut mieux la voir de ses propres yeux et de l'entendre de ses oreilles et surtout, gardez la tête sur l'épaule, vous en aurez besoin...
Physique
Son apparence a tout de celle d'une poupée. Sa peau semble avoir une texture étrange sans savoir pourquoi. Ses cheveux de même et son visage figé accentue cette apparence atypique. Elle semble molle, dénuée de force physique et profondément sans réaction. Il faut dire que lorsqu'on a qu'une seule expression faciale, il n'y a pas des masses de façons de réagir. Elle a l'air de dévisager les gens sans arrêts. Toujours vêtue de vêtements délicats, de petites robes avec des dentelles ou autres, Eleonore aime bien ressembler à une poupée en fin de compte et ne se gêne pas d'intégrer cela à sa garde-robe. En même temps, c'est pratique pour son travail.
HRP
Comment veux-tu qu'on t'appelle? : Sait pas trop Tu as quel âge? : Tu habites dans quel coin de la planète? : Québec Qu'est-ce qui te passionne? : Bah le rp je suppose, un tas d'autres choses aussi Un mot pour te décrire serait... : Aléatoire Un Smiley qui te représente...: Le code de validation est...: Google Comment as-tu connu The Dark Circus? : Voir fiche précédente (double compte en force).
Dernière édition par Eleonore C. Roderich le 2014-11-20, 17:23, édité 4 fois
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-11, 03:18
Reuh' Bienvenue parmi nous !!
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❝ Eleonore C. Roderich ❞
Dummy Puppet
Temps de jeu : Mesquine
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-11, 17:47
Merci ! **
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❝ Theresa C. Roderich ❞
Fleish
Rôle : Fleish Emploi : jongleuse À savoir... :
love
your skin
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-11, 23:59
MA SOEURETTE ADORÉE <3 re-bienvenue ici j'espère que tu vas t'amuser avec petite Eleonore
PLEIN DE <3 #luv
ps: je lis ça demain promis
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❝ Eleonore C. Roderich ❞
Dummy Puppet
Temps de jeu : Mesquine
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-12, 06:07
D'accord ! Ceci dit, je n'ai pas terminé le caractère/description physique encore
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❝ Theresa C. Roderich ❞
Fleish
Rôle : Fleish Emploi : jongleuse À savoir... :
love
your skin
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-12, 10:19
haha non mais je sens que je vais quand même m'amuser avec tes 46 pages word de histoire
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❝ Charlotte Weiss ❞
Charlie
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-12, 22:14
HELLLLLLLLLLO!!!!!!!!!!!!
Rebienvenue parmi nous 8D ! (... Suis-je la seule idiote qui a pas compris qui tu es? 8D)
Alors... j'ai commencé la lecture de ta fiche. J'essaie de finir ça d'ici Noël! 8D Hahaha! C'est super!
N'hésites pas à prévenir quand ta fiche sera complété, on te validera le plus rapidement possible 8D Je suis la déesse de la rapidité :3 ( ... Quel mensonge incroyable!.... )
EDIT : Je saiiiiiis qui tu es finalement xD HAHAHAHAHHA J'avais juste oublié que tu étais québécoise 8D
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❝ Aurora Valente ❞
Ravenna
Rôle : Ravenna Age : 30 Emploi : clairvoyante.
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-14, 11:54
*s'évanouit en regardant ta présentation*
Re-bienvenue
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❝ Eleonore C. Roderich ❞
Dummy Puppet
Temps de jeu : Mesquine
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-14, 16:16
Prenez le bon côté des choses, il me faudra certainement plus de temps à corriger tout ça que vous à la lire *sort* Bon, mise à part cela, merci bien pour ce deuxième accueil
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❝ Maître Todd ❞
Maître de Cérémonie
Rôle : Maître de Cérémonie
Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich 2014-11-20, 17:48
Vous êtes engagé(e)!
Bienvenue dans mon cirque
Bien le bonjour, Mademoiselle Roderich.
Je constate que vous avez déjà un but précis en signant un contrat au sein du cirque! C'est bien. Mais n'oubliez pas de travailler, non plus. Ainsi que de... suivre le règlement. Je ne voudrais tout de même pas que de fâcheux incidents, tel le meurtre, se produisent dans mon cirque, voyons.
Maintenant que vous pouvez visiter le site à votre guise, je vous offre quelques pistes pour vous accoutumez rapidement à l'endroit. Je vous conseil tout d'abord d'aller vous faire une fiche de liens ainsi qu'une fiche de topics, question d'offrir vos services et disponibilités à tous mes employés. Le modèle proposé n'est pas obligatoire, néanmoins vous posterez vos fiches et consulterez celles de vos partenaires ici. N'oubliez pas non plus d'aller recenser votre métier ici pour éviter les doublons!
Vous pouvez toujours demander un RP ici ou, si vous vous sentez aventureux, commencer un RP et le recenser ici ou allez feuilleter les RP's déjà en attente.
Un zone de RP vous est interdite. Pour qu'elle vous soit disponible, vous devez consulter cet article.
N'oubliez pas je vous pris qu'en tout temps, lorsque vous avez terminé un RP, vous devez venir le recenser ici. Si vous avez à poster une absence, vous devez le faire ici. Consultez les annonces lorsqu'il y a du nouveau! Elles sont rares, ne vous en faites pas, mais parfois, c'est important. Si un jour vous désirez un multi-compte, venez tout simplement faire la demande ici et un administrateur se fera le plaisir de vous répondre.
Voici l'emplacement de votre logement que vous pouvez personnaliser ici. N'hésitez jamais à déposer une lettre dans mon pigeonnier à ma caravane si vous avez des questions. En d'autres mots, je vous valide!
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Sujet: Re: « I can be so mean... » Eleonore C. Roderich