Rôle : Miss. Grumpy Emploi : Clown pas drôle À savoir... : « Si je n'ai pas d'émotions sincères envers eux, est-ce que j'entre dans leur manège ? Le vrai plaisir sadique vient lorsque les émotions sont toutes aussi vraies. Et puisqu'elles sont fausses, je punis leur barbarie par un divertissement qui ne leur donnera qu'un gloussement éphémère. Sinon, j'essaie d'autres alternatives humoristiques pour des raisons de santé. »
Sujet: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-02-28, 11:42
L'alliance des damnées
Une journée de plus au Dark Circus. Une journée de plus dans laquelle Bonnie joue son rôle de bouffonne. Décoré d'une teinture rouge sang (il faut s'adapter aux nouvelles modes, lui racontait Frederick-le-Farceur l'autre jour), elle déambule de droite à gauche entre les passages du terrain dont elle connait les recoins avec une mémoire photographique. Sa nouvelle robe grise, presque noire, parsemée de rayures criantes en brûler la rétine ajoute une nouveauté à son style. Puis, le noir résiste bien aux salissures que demandent son métier : une tarte à la crème arrive si vite. Une seconde et demie de réaction avant qu'elle entre en collision avec le visage, si la surprise est dévoilée. Calcul bien obsolète : elle ne réagit jamais, si ce n'est que feindre une chute burlesque par la suite.
Aujourd'hui, la comique sans humour abuse de son temps libre. Elle doit rejoindre la Bête – probablement sa meilleure copine au cirque – pour une mission urgente. Depuis une semaine que ce plan fermente dans leurs esprits coordonnés, paradoxalement désaxés. Et l'aboutissement, si le plan suit la chaîne d'évènements anticipés par Bonnie, se montrera efficace. Un vent à glacer les os jusqu'à la moelle caresse son corps. Elle écrase quelques vieux papiers froissés de son talon en prenant le soin d'éviter cette vieille barbe à papa échouée. La lumière blanche du carrousel éclaire son visage d'une pâleur, mais d'une pâleur extraordinaire si elle ne travaillait pas en ce cirque des horreurs et des curiosités. Ses yeux se perdent dans l'observation de quelques enfants tournant en ronds. Combien a-t-il d'individus ? À quelle vitesse va l'un des chevaux à l'heure ? Combien faudrait-il d'énergie excédentaire pour que l'attraction... déraille ? Faut dire, le sabottage et Bonnie n'en sont pas à leur première nuit d'amour. Depuis, elle s'engage à savoir comment tourner une chose ordonnée au chaos, pour qu'elle s'autodétruise. Après tout, si un objet garde tant d'imperfections qu'il ne sert plus ou qu'il nuit, vaut mieux le détruire. Les petits objets se brisent en deux secondes mais les attractions s'articulent avec de véritables organes mécaniques. Mais non, les choses doivent rester en ordre. Pour Maître Todd : il veut que tout tourne comme sur des roulettes, qu'on soit plus productif, qu'on fructifie et que le temps devienne de l'argent, quelque chose dans ce genre.
L'esprit perturbé par la volonté de son employeur respecté de transformer le temps en valeur monétaire, elle finit par rejoindre la tente de Flesh ou Fleisch comme son esprit divisé par deux langues lui murmurent. L'allemand est une maîtresse capricieuse qui demande toute l'attention disponible. Elle débarrasse ses pensées de tout encombrement avant de gratter en guise de cognement. La réponse tarde de trois secondes, par conséquent s'execute-t-elle à nouveau. Puis, un drap bouge. La vision du visage morbide de sa compagne de logique se découpe en deux par le tissu, celui-ci laissant entrevoir qu'une moitiée de visage de l'antre. Une fauve. Elle étire un pied vers l'intérieur, calme comme les gouttes d'une pluie grise de Londres.
« Theresa, je suis ici pour le plan. J'ai apporté les différentes composantes. As-tu préparé le labotarium ? »
Elle a dit qu'elle préparerait le labotarium et entre elles, les mots sont des promesses.
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Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-03-02, 00:25
Tout cela sera mieux quand les ordures n'existeraient plus, et donc non plus les aiguilles.
Je replaçai les couvertures de mon lit à manière que chaque bord de la couverture dépassent du lit également. Je brossai mes dents avec ma bassine d'eau sur le coin de mon lit en donnant l'exactitude de cinquante va-et-viens sur chacune des rangées. Je mis un casque de cascadeur orné de bouts de miroir cassé, cheveux engloutis dessous, et une combine d'une pièce s'harmonisant avec ses perles collées en éparpillement. J'enfilai aussi des grosse bottine à cap d'acier. Il fallait tout à fait que je sois apte à donner un spectacle crédible, mais tout en restant en uniforme sécuritaire à l'intérieur du labotarium.
J'allai sur la place publique un moment. Je m'assis sur un banc, à côté d'un stand à tirer des cochons de bois avec des fusils (faux, bien entendu). J'observai, longuement, et en silence, immobile le dos droit comme à l'armée. Tout semblait calme, et identique à l'habitude... Surtout propice à vouloir prendre le contrôle de notre part.
Il y eu une acrobate qui vint me voir. En fait, il se posa à côté de moi et entortilla son corps dans un mouvement de gymnaste étrange. Et elle me regarda. Je la regardai. Elle continua son manège en rôdant aucune de moi. Elle me regardait, toujours, c'était bizarre. Et puis fut une seconde où elle regarda les quilles à mes pieds. Elle voulait peut-être que je jongle? Pourquoi elle ne me le demandait-elle pas? Des clients commençaient à s'attrouper autour de nous, alors je jonglai.
Je retournai à ma tente après avoir fait semblant de toujours me soucier de mon travail et m'affairai à la tâche. Jusqu'à ce que je t'entende un grattement. je reniflai, mais ne senti rien de particulier. Donc je pris le couteau de vingt-deux centimètres sous mon oreiller et accouru à pas de souris, discrets et rapides, à la porte qui baillait. Je n'eus besoin d'ouvrir pour voir Bonnie. Je savais qu'elle arriverait à l'heure car c'était Bonnie. Des fois je me demandais si elle goûtait comme les autres.
Je la laissai entrer dans l'antre en regardant ce qu'elle tenait en mains. J'étais très curieuse à tout analyser et savoir. Puis, elle me posa une colle.
La question me sembla un peu étrange. Je ne saisis pas tout à fait si je m'absorbais d'incompréhension pour son inutilité ou pour ma stupidité. Elle m'avait demandé «si j'avais préparé le labotarium». Bien sûre que je m'en étais occupé. Je ne pouvais concevoir omettre l'une des étapes du protocole. Quelle idée effrayante! Ensuite, il y eut des souvenirs qui se sont enchaîné dans ma tête, de moments ou d'autres, qui concernait des gens posant des question dont je n'avais compris l'utilité avant. Je compris que Bonnie, comme elle est toute sage, faisait comme les gens, et donc que c'était correct. Aussi, il y avait une similarité frappante entre lobotomie et labotarium. Je détestais ça, bien entendu.
Le protocole était la chose la plus importante de toute façon. Il était erroné dire que le reste n'était guère, car, enfin, il n'y avait pas plus reste. C'était le protocole et c'était tout. C'était depuis six jours et quatre heure qu'il s'agissait de mon quotidien. C'était bien important de le suivre comme une prière Sainte, car lui aussi apportait aux louanges. Il avait été écrit par moi et Bonnie avec de la peinture noire pillée des coulisses sur une toile arrachée des cages aux fauves. Oui, le protocole nous ordonnait d'enfreindre bien des règles de notre Maître, mais c'était la chose à faire. Sans aucune doute.
Le protocole était grand de trois pieds de haut par cinq pieds et quart de large, et il était cousu aux deux extrémités supérieures et à celle inférieure droite à même la toile de ma propre tente. C'était bien important si je voulais le déchirer de son socle mou en vitesse à l'ouïe ou la vue d'un fouineur indésirable. En dessous du protocole, une table basse comprenant des outils de toutes sortes, et aussi des produits chimiques, et des articles médicaux divers, et des feuilles déjà usées de calculs divers, eux aussi. Je déposai mon arme contendante. C'était très, très facile de trouver tout ce dont on avait besoin. Je n'ai qu'à penser à une bouteille de vin, par exemple, et je peux voir dans ma tête l'image de toutes les bouteilles que j'ai vu. Il suffit de trouver à quel moment il est opportun de commettre le crime du vol.
Le protocole, je l'aimais beaucoup. Le protocole était une liste qui se défilait en commençant par quelques point, dont la possession d'ingrédients et outils nécessaires, la stérilisation de ceux-ci». Ce que j'avais fait. Normalement, il aurait pu commencé par «trouver l'idée d'extermination des titres professionnels médicaux» mais c'était insensé de mettre sur le protocole quelque chose qui était déjà arrivé.
Donc, je lui présentai le labotarium. Je la pris par la main avec les yeux (je n'aimais pas toucher les autres) jusqu'à notre lieu de travail.
«Toi, tu as amené quoi? demandai-je. Dépose tout sur la table.»
Il y avait une partie inoccupée à cet effet.
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Miss. Grumpy
Rôle : Miss. Grumpy Emploi : Clown pas drôle À savoir... : « Si je n'ai pas d'émotions sincères envers eux, est-ce que j'entre dans leur manège ? Le vrai plaisir sadique vient lorsque les émotions sont toutes aussi vraies. Et puisqu'elles sont fausses, je punis leur barbarie par un divertissement qui ne leur donnera qu'un gloussement éphémère. Sinon, j'essaie d'autres alternatives humoristiques pour des raisons de santé. »
Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-03-04, 10:26
Elle entre à l'intérieur de la tente, respirant un air plus chaud désormais. Sur le côté pend le protocole écrit de peinture noire sur du tissu sauvage. Le caractère définitif et froid empreint sur une base glissante et décousue, voilà un contraste frappant. Bonnie préférerait une feuille blanche, quadrillée si possible, pour que les lettres aient toutes une dimension égale pour maintenir une cohérence dans l'écriture. Cependant, elle sait que sa compagne mord, s'agite, écrit en grand ses objectifs, alors elle passe. De plus, elle ne peut qu'admirer la dévotion, au point de le coudre sur les limites de sa maison. Du coin de l'oeil, une arme coule le long du corps de sa complice avant de se déposer calmement sur le labotarium. Suite à un manque total de réaction, ses yeux s'attardent sur les objets de la table. Elle se perd un instant en lisant brièvement quelques écritures, des chiffres s'alignant avec une logique rassurante puis en gargarisant sa vue d'éclat métallique provenant des outils. Elle revient à Theresa alors que son attention passait aux ingrédients au même moment que son interlocutrice parle.
Qu'a-t-elle emmennée ? Son nouveau costume a perdu en poches, donc moins d'objets. Pourtant, elle avait fait part à M. Todd que sans poche, elle traînera moins d'accessoire, donc moins de matériel pour les clients. Le patron, dans un rire chaud à la fois paternel et quelque peu diabolique si l'on s'amuse à comparer l'homme à Lucifer, maintenait que ce nouveau modèle allait pour le mieux. À cela, Bonnie ne repondit rien. Cela montra que la petite avait toujours assez de poche pour y déposer sa langue, ce qui arrange les deux parties, au final.
Finalement, elle sort de sa poitrine un paquet d'allumette joliment peinturé en rouge avec de petites étoiles blanches sur les extrémités. Elle secoue tendrement le contenant pour y faire entendre le contenu, avant de poser la petite boîte parmi le reste des trésors. Elle retire de sa robe un maigre flacon argenté d'alcool.
« Pour les brûlures au cas où il y aurait une erreur. Je ne doute pas de nos calculs, mais un élément... imprévu peut intervenir. »
Sécurité d'abord, surtout lorsqu'il s'agit de se protéger des... imprévus. De ses grotesques bottes elle sort un sachet rempli d'une matière dont, franchement, Bonnie ne connait pas trop la nature. En fait, elle espère que Theresa l'éclaire à ce sujet, après tout est-elle la plus brillante du duo.
« L'homme-canon s'en sert pour ses numéros. Tu peux identifier la substance ? Les chances que cela soit utile sont maximales, puisque cette substance peut aider à propulser un homme d'une extrémité à l'autre du grand chapiteau. »
Elle pose délicatement le sachet, avant de continuer de se vider avec une longue corde au fond de sa botte gauche. Le glissement de la botte sur son petit pied, puis finalement la jambe, la chatouille. Elle apprécie la sensation.
« Les cordes servent pour tout. Sais-tu que j'ai appris le noeud du pendu il y a deux jours et une demi-journée ? Oui, depuis que Mike le Nettoyeur s'est pendu, je me suis demandé comment il avait fait. J'ai découvert qu'il avait pris un accessoire d'un des clowns tristes, alors j'ai demandé à un clown triste mais il a refusé de me dire. J'ai dû l'observer, ensuite fouiller dans ses affaires. Sais-tu que les hommes peuvent avoir un orgasme en asphyxiant ? J'ai appris en observant le clown triste. »
Bonnie pense sincèrement que déballer ses macabres découvertes vaille la peine du partage. D'autant plus qu'il s'agit d'une connaissance utile. Après tout, qui n'a jamais senti le besoin de masquer un meurtre en suicide ou de simplement savoir pour le plaisir de la connaissance ?
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Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-03-05, 22:18
Bonnie sortit les allumettes de son gilet, et scintilla mes globes oculaires émerveillés, en faisant battre leur paupière sans toutefois les refermer. C'est que derrière ceux-ci, il y avait des synthèses de souvenirs qui défilaient en pleine vitesse d'allumette que j'avais vu se faire craquer. L'explosion du feu au bois et souffre m'avait toujours embrasé et plu. C'était une force à friction épatante et toute simple. J'avais bien hâte de l'utiliser à escient utile à la société et à moi et Bonnie aussi. En plus, à entendre la boîte danser, il y avait plus qu'une allumette. J'étais heureuse. Mon visage resta stoïque.
La clown sortit ensuite une flasque contenant de l'alcool. Je ne pouvais pas le voir, mais c'est ce qu'elle disait. Et elle disait vrai, je le savais, toujours, à moi. C'était une bonne idée de prévoir cet outil médical. Il serait dommage que la gangrène ou une x infection bactérienne nous tue et, ainsi, nous empêche de mettre à terme la mission.
Je récupérai la poudre que Bonnie avait dévoilé. Je déposai le sachet sur la table et l'observai. Évidemment, je regardais aussi du coin de l'oeil la corde que ma compagne me montrait aussi. Elle était presque de trois mètres de long.
Je regardai la poudre de très près, et je la reniflai un peu. Il y avait une odeur de coton brûlé, et d'autre chose que je ne connaissais pas encore. L'odeur me revint immédiatement. C'était de la poudre noir, qu'on utilisait quand il y avait des feux d'artifice sur les berges de Amberg. Beaucoup de feu, et de la vitesse.
«Ce produit est parfait pour les circonstance.»
Je notai. Puis j'écoutai le récit de Bonnie. C'était ingénieux. Et je ne savais pas que les clown pouvait avoir un orgasme en s'asphyxiant, non. Je ne comprenais pas trop pourquoi est-ce qu'un clown triste voudrait avoir un orgasme en s'asphyxiant mais les clowns tristes sont absurdes en général. Alors, là je comprenais que c'était insensé.
«Son suicide était parfait pour les circonstance.»
C'était mieux tout noter de vive voix dans notre protocole en fait.
J'avais récupéré plusieurs bouteilles. Il y avait un grand choix les petits matins, autour des feux de camp des forains et acrobates qui buvaient toute la nuit. Je pris la grande caisse qui les comportait toutes, sous la table, et les prises une part une. Je saisis l'entonnoir rouillé que j'avais volé de la cuisine de mon équipement, ainsi que ma balance que j'avais emprunté de la même place. Je dis bien emprunter parce qu'il n'y avait aucune raison que je la garde par la suite. Ça serait inutile. D'autant plus que c'était une preuve à conviction.
Je partageais également la quantité de poudre noire dans chacune des trois bouteilles omega. Il y en avait quatre au cas où. Une première lancée, et une autre pour compléter et/ou se défendre.
«Nous allons pouvoir mettre un peu de corde ou un tissu dans chaque trou de bouteille et nous pourrions se couvrir le visage et ensuite passer à l'attaque avec les allumettes.»
J'avais dit ces derniers trois mots un peu plus fort que les autres. C'était incohérent, mais c'était simplement l'excitation et des fois ça fait monter le ton de la voix.
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Miss. Grumpy
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Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-03-06, 05:42
Le suicide apporta la connaissance oui, alors il ne peut qu'être bon pour elle, n'est-ce pas ?
Bonnie regarde Theresa à l'oeuvre, une fois de plus dirons nous. Avec de l'alcool, ces bouteilles servent d'explosifs impressionnants. On appelle cela les cocktails molotov. Pourtant, voilà un terme qui laisse la clown dans la confusion la plus totale. Qui est Molotov et pourquoi appelle-t-on ça un cocktail ? L'alcool est dans le cocktail, mais se cache dans la bière, le vin et les spiritueux, pourtant, aucun de ces objets ne s'appellent cocktails !
« L'alcool peut être utile à des fins explosives dans cette situation. Je ne sais pas si la poudre suffira. Qu'as-tu d'autres de chimique qui puissent intensifier la déflagration de nos armes explosives en préparation ? »
Fish l'apprentie chimiste, persuadé que son amie cannibale sait tout mieux qu'elle. Elle se déplace derrière Theresa en jetant une vue d'ensemble au travail, avant de se tenir en un coin, le fidèle parapluie en main. Son esprit élabore des chemins et toutes sortes de machination pour l'entreprise à venir. Elles devront sortir du cirque ; chose interdite par M. Todd. Elle a déjà bravé cet interdit – et tout un tas – mais elle se dit, parfois : que penserait M. Todd de tout cela ? Ainsi, elle se questionne non pas sur la moralité de ses actions mais plutôt sur leur légitimité. Mais il y a Theresa. Et un coup d'oeil partagé suffit à Miss. Grumpy pour se souvenir jusqu'à quel point elle peut la suivre tout en restant au sein de la sainte logique. Par la suite, elle ne réfléchit plus et pose un regard vers un coffre plus loin. Son cerveau lui envoie des images d'il y a quelques jours. Ah, oui, les vêtements. La clown s'est procuré des vêtements ordinaires féminins. Idéal pour se fondre dans la foule, permettrait de se faire passer pour des clients au premier coup d'oeil. Bien sûr, en ce qui concerne le truc des faux clients, cela ne durerait qu'une fraction de seconde comme les employés se connaissent. Mais quand même, une fraction de secondes suffit parfois à changer le futur.
« As-tu terminé la concoction ? Par ailleurs, as-tu reçu les habits que je t'ai envoyés l'autre jour ? Et as-tu trouvé une idée de quelle rue, endroit ou boulevard nous allons effectuer notre mission ? »
Tant de variables manquent. Ses muscles se crispent à la montée d'une nervosité soudaine. Mais sa compagne sera quoi répondre à tous ces questionnements. Elle sait ce qu'elle fait. Elle prend des décisions. Elle domine les meutes.
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Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-05-30, 11:04
C’était plus important que tout autre objectif de la mission que notre message soit d’un élan si percutant qu’il en boucherait chacun des habitants de Londres, et des entourages, bien sûre. Nous étions les plus fortes, clairement. Notre bombe se devait de démontrer cette réalité, et de prouver que tout le monde, même les docteurs, étaient impuissants face à notre force. Une première attaque d’un plan extrémiste d’éradication était beaucoup plus excitante qu’on pourrait le penser avant de le vivre. Et oui.
Bonnie mon amie mentionna qu’il manquait peut-être un ingrédient pour activer la chimie de notre cocktail Molotov. Une chance que nous savions qu’il s’agissait d’une arme de destruction massive et non d’un vrai cocktail!
«Oui, je vais ajouter un ingrédient dans le cocktail qui n’est pas pour boire!!»
Je dis sur un ton qui n’avait pas vraiment de variante à mes paroles habituelles, mais que seuls mes amis, comme Bonnie, pourrait distinguer. C’était une blague. Je ris un moment, de manière gutturale et profonde. Un peu comme un éléphant qui tousse, je remarquai. Trêve de rigolade.
C’est de l’acide palmitique qui manquait à notre concoction. Bien sûre, j’en possédais beaucoup. À mes trois huit ans, notre conne de mère m’avait appris la peinture à l’huile pour travailler notre dextérité fine et notre sens de l’art. C’était complètement inutile comme exercice puisque je n’avais aucunement besoin d’un pinceau et de sa garniture pour apprendre de telles bases fondamentales au corps humain. Toujours est-il qu’elle m’avait bien dit de faire attention à ne pas l’approcher du feu parce que la substance était inflammable. J’ai lu plus tard que l’acide palmitique était utilisé pour créer le napalm que j’appréciais particulièrement, et pour conserver la peinture à l’huile.
J’allais fouiller ma boîte à costume et en sorti un tube de peinture à l’huile assez vieux. Dans un bol je le fis pisser un jet oléagineux rouge et brun et noir un peu. Ce fond de bouteille contenait de l’acide palmitique, j’en étais certaine. Je le déposai avec la poudre noire dans les bouteilles en faisant très attention, toujours.
«Maintenant j’ai terminé les concoctions, dis-je à la demande de Bonnie.»
Je hochai de la tête et alla chercher les habits qu’elle m’avait envoyé l’autre jour, comme elle avait dit. Je me déshabillai nue devant elle parce que nous étions de la même race et du même sexe alors c’était correct et je mis la robe qu’elle m’avait donné. Il fallait mettre une jupe qui descendait aux genoux, avec un chandail propre et des petits gants fins, avec un chapeau et une coupe de cheveux soignée. C’est ainsi que les femmes standards devaient s’arranger. C’est ce que je fis. Je retirai simplement ma perruque pour laisser mes minces cheveux bruns battus sous un melon de lin.
«Nous allons faire l’attaque sur la rue Greenwich au coin de Hagan parce qu’il y a plein de gens.»
Et plus nous étions vues, le plus nous blessions de gens, le mieux c’était.
«Qu’est-ce que tu en dis?»
Je demandai la question pour la première fois de ma vie sur un ton copié du normal. Mais il fallait que ma partenaire approuve mon choix, c'était écrit dans le protocole.
Je pointai à Bonnie le boulet de la liste étant inscrit «approbation des partenaires».
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Miss. Grumpy
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Sujet: Re: L'alliance des damnées ft. Theresa 2017-06-01, 04:16
Un cocktail pour ne pas boire ! Suite au rire de Theresa, Bonnie s'exécute à son tour. Un rire fin, aiguë à la manière des hyènes, s'échappe de la bouche de la clown. Si son amie trouvait de l'humour à ses paroles, c'est qu'elles possèdent effectivement un humour. Seulement, elle capte mal toutes les subtilités. Mais pas grave : rire pour rire provoque un bien sanitaire, parfois. En toute retenue, cela va sans dire.
Elle se tait alors que son amie verse... de la peinture ? Elle comprend difficilement où veut en venir Theresa, mais sa confiance aveugle et aveuglante l'empêche de se poser davantage de question. Elle sait ce qu'elle mélange. Ainsi la mission s'effectuera selon le plan ; lorsque tout s'enchaîne bien, la brunette se sent bien. Puis, le bonheur vient, toute proportion gardée quant à la capacité de Bonnie à ressentir une telle chose.
Maintenant, il faut se déshabiller. La clown s'exécute, imitant sa complice à un rythme presque égal. En enlevant ses bottes, sa robe, sa culotte en finissant par son soutien-gorge, elle dévoile ses innombrables ecchymoses bleutés, parfois mauves et brodés de jaune. La dérision, ou devrions-nous dire l'humiliation, laisse des traces sur son corps. Bonnie a développé une habitude à ces doux marquages au fer, si bien qu'elle les considère comme une part intégrante de sa peau. Aussi ne manque-t-elle pas de souligner que ces boutons de coups, de chutes improvisées et de cascades montrent son dévouement à Maître Todd. Amen.
Miss. Grumpy plie symétriquement son costume de scène et enfile les habits convenables. Depuis combien de temps avait-elle quitté le conformiste vestimentaire ? Ses souvenirs s'embrouillent à la seconde. Le stress. Elle se concentre ailleurs, en l'occurence à porter sa robe bleu marin et ses dentelles avec l'élégance attendue des ladies. Elle change de posture comme si elle passait d'une peau à une autre avant de revenir à sa posture droite et rigide. Pas besoin de corsage.
Elle acquiesce au terrible plan de Theresa avec autant d'émotivité que si elle lui avait demandé de prendre une tasse de thé. Plus de gens, plus d'impact. Une logique simple, véridique et incontestable ; une logique qu'elle approuve donc sans se poser la moindre question. À-dire-vrai, si elle avait planifié le plan, cette option lui aurait traversé l'esprit. Au lieu du coeur, ces deux femmes ont des diamants scintillant de noirceur.
« Je valide le plan en vertu du protocole. »
Elle jette un dernier regard à son parapluie multicolore, agacé par son devoir, puis prend un parapluie noir, classique. La discrétion prévaut sur ses habitudes mais... cela reste un peu énervant. Elle attache ses cheveux avec grand-soin avant de les couvrir d'un chapeau de femmes. Il faut les cacher le plus possible car la couleur peut les mener à leur perte, si un témoin se montre moindrement observateur. Par ailleurs, la perruque se présente maintenant à elle comme une option envisageable mais il lui semble qu'il est trop tard pour remettre le plan à plus tard. Leur destiné est aux mains du hasard.
« Nous ne devons pas nous faire repérer lorsque nous sortirons du cirque. Aussi je m'appelle Alice Smith, londonienne, anglaise depuis des générations. Mon mari tient un humble commerce et nous vivons honorablement et confortablement. Je ne connais ni Miss. Grumpy, ni Fleish et le Dark Circus m'a bien impressionné lorsque je suis allé le visiter aujourd'hui. Je le recommande, bien qu'il m'ait légèrement effrayé par sa décadence. Ma couleur préférée est le bleu et je soutiens les conservateurs comme mon mari. C'est mon personnage, si des individus veulent socialiser. »
Bonnie avait réfléchi à sa couverture. Ceci expliquant pourquoi elle manquait de temps pour se trouver une perruque...