Sujet: Basile Seldon , dit "Selbas" (fiche complète) 2014-05-29, 08:25
Basile Seldon
feat Vincent LittleHat
Informations
Quel le nom qu’on te donne au cirque? : Selbas À quel groupe appartiens-tu? : Forain Quel est ton nom complet? : Ici Julian Thomas MacLawd dit Basile Seldon. Quelle est ta date de naissance? 1 janvier 1911 Quel est ton travail? : Je suis le touche à tout du cirque. Je nettoie aussi bien les enclos des bêtes que le cirque en lui-même. De part ma stature on évite de me faire porter des choses trop lourdes, je ne fais donc pas partie de cette bande de bras cassés qui installent le gros du cirque. Mais souvent on m’envoie grimper à la corde accrocher les fils et les banderoles. Ou bien à terre, je place les bancs… Qu’est-ce qui t’as poussé à vouloir faire ce travail ? : La pauvreté, et par conséquent la famine. Mais surtout l'amour. En quoi tu te démarques des autres spécimens de ce cirque ? : Je vois les choses. Je les sens en moi comme autant de murmures qui me dirigent. Mais je suis autant clairvoyant qu’enfermé dans mes propres traumas, dans ma bulle imaginaire où je peux être qui je veux, et ordonner des choses à qui je le souhaite…
Debout. Debout Créature. Ouvre les yeux. Prends ces crayons devant toi. Dessine moi. Dessine moi un monde loin d’ici. D’où tu ne sortiras jamais. Plus jamais.
Histoire
Il est certain que ce grand chapiteau obscur attirait inévitablement le regard lorsqu’on passait Greenwich. En pleine journée, la sensation de malaise qui s’exerçait sur les passants en devenait atténuée. Il n’y avait plus que la grandeur du cirque, ses promesses de magnificence et de rires sans cesse renouvelés. Un moyen comme un autre de franchir l’obscurité du quotidien à la recherche de l’enfance.
Je me souviens, c’était en mars. La journée était froide et humide – il avait plu la veille. J’étais partie faire mon marché en serrant sous mon bras un panier peu rempli. C’est au retour que je l’ai croisé. Silhouette vagabonde, frêle, sur le trottoir. Face à moi, comme un fantôme empêtré de frusques qui avaient vu de meilleurs jours. Il y avait son petit visage blanc tourné vers le chapiteau. A son regard, je lui aurais donné 13 ans pas plus. A sa silhouette, j’aurais parié pour une fille. Mais ça n’avait rien d’une fille, rien d’un enfant. Ca avait l’expression de quelqu’un qui vient de tomber profondément amoureux.
Et ça puait. Ca puait à mort.
~
Il n’y a pas de pire cage qu’une porte grande ouverte. Pas de meilleure prison qu’un lit confortable, que la perspective de trouver ce qu’on cherche dans les placards. D’être au chaud, d’être nourrit, d’être bien traité. De pouvoir se laver quand ça nous chante. On se sait enfermé pourtant. Enfermé dans ce mal-être qui nous gagne parfois, mais ce mal-être deviendrait presque le prix nécessaire à payer pour un peu de confort. Seulement, le confort ne fait pas le bonheur. Ca Julian pourrait vous l’expliquer mieux que moi.
Il est né dans une maison grande et étroite, aux abords d’un quartier de bourgeois et c’est ce que sa famille était. Ou plus exactement, ce que son père était. Un bourgeois important à la tête d’une société qui ne craignait pas la crise. Après tout, tout le monde a besoin de boutons à ses vêtements. Même les militaires – oh surtout les militaires. Il n’avait plus de femme, mais qu’importe ? Il avait un fils qui lui ressemblait à peine, et alors ? Les rumeurs semblaient glisser sur lui comme l'eau sur les plumes d’un canard. Il était grand. Il était pas peu fier. Il avait les cheveux noirs et une barbe fournie. L’exact contraire du garçon un peu malingre qui le suivait parfois à certaines réceptions. Un garçon un peu silencieux, au regard vide, absent. Et si parfois il y avait des bleus sur les bras ou sur le cou de ce garçon, on détournait simplement le regard. Ce qui se passe chez les autres ne nous concernent pas. Et il ne valait mieux pas se trouver en mauvaise réputation avec Sir Gregare MacLawd, vous comprenez ?
Non vous ne comprenez pas. C’est normal. Vous n’êtes pas eux. Eux dont la valeur des choses se mesure à son prix. Où la possibilité de boire une coupe de champagne français vaut plus que le salut d’un garçon que personne ne connait. Un garçon malade, même pire – dérangé. On plaignait même son père pardi, célibataire avec une telle charge. Pas tranquille ce mioche, ce morveux. Malsain avec ses manières de singe, avec son indélicatesse. Maladroit dans ses propos, dans ses salutations.
« Absolument ravi d’être enchanté »
Vous ne savez pas trop si vous devez rire ou pleurer.
~
« Julian. »
Il a apprit à détester ce prénom. Sa main se fige, et le crayon tremble. Il dessinait – il a horreur d’être interrompu lorsqu’il dessine. Mais son père se fout bien d’une porte fermée. Se fout bien de ses dessins – pire, il peut les détruire quand ça lui chante. Et c’est aux dessins qu’il le tient.
Julian tourne les yeux. Son père sourit. Tient entre ses bras une boite de bonne facture. Un présent.
Si les chiens ont leur collier, ceci est sa laisse.
« J’aimerais que tu portes ça ce soir quand tu viendras diner. »
C’est une robe. Elle est rose et blanche. Les souliers à part. Elle est jolie c’est certain. Julian tend le menton. Observe la dentelle. La parure. Puis ses yeux cillent jusqu’au dessin.
« Il me faudrait du charbon. » « Tu en auras. »
Le sourire de Gregare s’accentue.
« Sois simplement une gentille fille. »
~
Alors pourquoi fuir ? Si tout est si simple qu’il suffit de l’enfermer dans une cité imaginaire pour ne pas avoir à l’affronter ? Si on peut se rassurer dans l’idée d’obtenir en contrepartie tout ce que l’on souhaite. Pourquoi fuir ?
Il ne sait pas. Et s’il devait un jour l’expliquer à son père il ne trouverait pas les mots. Il s’avère qu’un matin, de septembre, il s’est réveillé dans un lit où il n’avait pas à se trouver. Qu’il a enfilé une robe de chambre sur son corps nu en fermant doucement la porte derrière lui pour ne pas le réveiller. Qu’il s’est enfermé dans son bureau. Qu’il a attrapé son crayon. Qu’il s’est tourné vers la toile.
Et que rien n’est venu.
Rien. Rien à part la douleur lancinante dans ses reins. La sensation de sentir encore ses mains sur ses hanches. Ses doigts dans sa bouche. L’odeur de lui sur son corps. Rien d’autres que des informations concrètes. Plus d’idée. Plus d’inspiration.
Toile blanche.
Alors il a attrapé quelques affaires. Un peu de monnaie. Il a prit son carnet. Délaissé ses dessins. Tout était déjà dans sa tête de toute façon.
Il a refermé la grande porte derrière lui. La porte de sa cage. S’est tourné vers le monde. Il était froid. Et pur. Il en a avalé une goulée d’air. A craché son nom par terre.
S’est enfuit dans les rues.
Il a survécu à l’hiver. On ne saurait pas trop comment. On va dire qu’on n’a pas envie de lui demander. On devine, sans peine, ce qu’il a du faire pour y arriver. Parfois il faut encore payer le prix.
Il a survécu. Jusqu’à se sentir renaitre dans l’ombre de ce grand chapiteau. Jusqu’à oser s’avancer, malgré ses dents gâtées, son visage boutonneux, son bouton de fièvre au coin des lèvres. Malgré ses cheveux gras, l’odeur de sa sueur, ses ongles rongés et pourtant noirs de terre. Malgré ses loques, ses souliers troués, l’écharpe d’un jaune grisâtre autour de son cou de poulet. Il avait tellement faim qu’il en avait la migraine. Et il a attrapé le premier type aux bras chargés de poutres en bois – qu’allait il donc faire avec ça ? pour lui demander, avec sa mauvaise haleine.
« C’est possible de travailler ici ? »
Le type a eu un rictus dégouté. A chassé la main qui étreignait son épaule comme si c’était une araignée. Et a marmonné.
« Dégage. » « Je veux juste du travail. » « Tous les pauvres en cherche. Allez file ! T’as rien à fiche ici toi. » « MAIS JE DOIS TRAVAILLER ICI ! »
Tout les crétins ont un ange gardien. Mais celui-ci fit mal son travail ce jour-là. « Qu’est ce qui se passe ? » « C’est cette morveuse monsieur Todd. Voilà qu’elle m’empêche de faire ma tâche. Et qu’elle braille, j’allais la chasser. » « La chasser ? »
Les yeux découvrent la silhouette. Semblent tout traverser. « Il n’y a pas besoin de la chasser. » Il sourit. « Quel est ton nom. Mon garçon. »
Les lèvres s’entrouvrent. Craquelées de gerçures. Et il ne semble soudain plus savoir.
« … Basile ? » « Basile c’est bien. Basile comment ? » « …. Basile Seldon ? » « Eh bien qu’attends-tu ? Tu veux travailler ici non ? Alors suis-moi. » Et qu’est ce qu’il sait faire ? Pas grand-chose, mais il apprendra tout. Et que pourrait-il faire ? Pas grand-chose, mais il touchera à tout. Et pourquoi venir ici ? Parce que je vous veux. Et je ferais tout. Tu sais tenir un stylo mon garçon ? Tu as l’air d’avoir faim. Tout pour vous. Je vous aime monsieur Todd.
Il signe en riant. Il a l’air un peu fou. Il rajoute un cœur à la fin de son nom. Qu’importe celui qu’il s’est trouvé.
Je suis amoureux de vous monsieur Todd. Et je ferais tout monsieur Todd. Tout. Fermer les yeux aux cauchemars qui me guettent parfois. Fermer mon cœur aux indices qui me prouvent qu’ici n’est qu’un autre enfer. J’ai déjà connu une cage autrefois mais elle était bien moins meilleure que celle-ci. Je serais à vous monsieur Todd. A vous tant que je le pourrais, parce que je sais. Je sais mais je m’en fiche.
Une oie vient de marcher sur ma tombe. Tout ce dont j’ai besoin n’est que vous.
Vous. Et mes dessins.
Caractère et Tempérament
Voici une ombre de ce cirque. L’une des petites mains de monsieur Todd. Un esprit dévoué et profondément amoureux. Capable du pire comme du meilleur, selon les ordres, selon la demande. Il a dans ses yeux comme une joie innocente de s’être trouvé au bon endroit au meilleur moment. Il n’est ni un sauveur ni un héros. Il sera le conteur capable de vous embobiner dans les limbes de ses ronces. Parce que le contrat stipule bien qu’il ne faut pas décevoir le cirque. Qu’il ne faut pas blesser le cirque. Qu’il ne faut pas trahir le cirque. Et le cirque est monsieur Todd. Admirable monsieur Todd…
Pourtant il sent. Sent l’odeur rouillé des trainées de sang à peine effacées. Sent l’hystérie désespérée dans le rire de ceux qui assistent au spectacle. Voit les cicatrices sous le maquillage parfait des saltimbanques. Voit l’aveuglement des voyantes. Et les tentatives de suicide des acrobates. Il entend les lions hurler à la lune comme des loups.
Ce sont des chuchotements qu’esquissent ses croquis. Il n’a jamais abandonné le carnet. Et à ses dessins comme à ceux qu’il choisit il reste fidèle. A tout ceux qui veulent jouer dans son monde, attention. Les épines de Selbas comme on l’appelle, le petit marchand de sable, le jeune Basile, l’ancien Julian que l’on croit mort – toutes ces épines piques. Il n’a plus qu’une identité et c’est celle du dévot. Et il vendra votre âme sans chercher à récupérer la sienne.
Et pourtant, qu’il est doux, qu’il est aimable et charmant. Qu’il présente bien, qu’il est fidèle. Qu’il est poli, qu’il est délicat. C’est comme une fleur qui pousse entre deux pavés. Étroite et élancée elle sent que le pas des passants ne va pas tarder à l’écrabouiller. Et pourtant elle perdure. On ne voit pas sous son visage pâle la colère qui peut surgir. La démence qui grouille comme de la moisissure, s’infiltre à travers ses traumas dans le tremblement de ses mains, dont la manière dont ses dessins se font noirs dans la cité.
Son monde imaginaire a livré des combats et a subit le passage des plaies d’une ancienne Égypte. Maintenant ces vestiges survivent tant bien que mal. Et il noiera tous les profanateurs dans le sable.
Au pays des aveugles, le borgne est roi. Et son amour crève les yeux.
Caractéristiques Physiques
Cheveux coupés, lavés, coiffés, voilà une blondinette, ou plutôt un blondinet bien agréable à contempler. Deux yeux de ciel. Deux morceaux de rêve qui surplombent un sourire toujours présent. Une bouche pulpeuse, des pommettes hautes, un ovale parfait. Un visage de fille qui pourtant marque une absence présente, un vide que seul la vision du Maitre Todd peut combler. Il est petit, plus petit que ses partenaires forains toujours grands et musclés. Il se faufile comme un chat, ou plutôt comme une souris, dans les endroits destinés aux malingres. On voit ses côtes, ses hanches, ses os. La seule lumière en lui viendrait de ses cheveux. Il prend soin de lui comme il peut, même s’il ne se baigne pas tout les jours. Il ne se ronge plus les ongles. Son attitude est dansante. Gracieuse. Met le doute à ceux qui voudraient le trouver charmant, ou charmante. Met mal à l’aise l’importun qui aimerait le trouver sexuel, charnel. Basile est un enfant de 23 ans. Qui chante. Qui vague, dans un pantalon trop grand dont l’ourlet tombe sur des souliers neufs. Une chemise en lin s’ouvre sur son torse pâle. Il ne semble pas sentir le froid. Une écharpe toujours jaune et à la fois toujours grise entoure fidèlement son cou. Vole derrière lui au gré de ses mouvements. Une casquette parfois est enfoncée sur sa crinière quand il pleut. Il n’y a plus de bleus sur son corps que ceux des petits accidents de la vie. Il n’y a pas de cicatrice. Et peu de grain de beauté.
C’est parce qu’il n’est pas beau. Il est d’ailleurs. Voilà tout.
H R P
Comment veux-tu qu'on t'appelle? : Wuppert Tu as quel âge? : Bientôt 25 ans T'es une petite fille ou un grand garçon? Je suis une grande fille. Tu habites dans quel coin de la planète? : Astéroïde b612. En survol du sud de la France. Qu'est-ce qui te passionne? : Ecrire Un mot pour te décrire serait... : Complet. Un Smiley qui te représente...: Je hais les smileys. Le code de validation est...: ► Validé par Hyacinthe Comment as-tu connu The Dark Circus? : Par le biais des fiches partenaires sur d’autres forums. Que penses-tu du Dark Circus? : Je veux absolument en faire partie.
Code:
Vincent Littlehat : Basile Seldon [i]alias[/i] Selbas
Julian..? Julian de HC? >.> Ah oui c'est toi <3 hihi! je pensais jamais que tu mettrais les pieds ici en toute franchise. belle surprise! chouette&hibou! Bienvenue :D on est une petite gang qui vient de HC ici ^^
ton personnage est d'enfer et de paradis, comme toujours <3 je te valide vraiment bientôt! sinon Charlie s'en charge. amuse-toi bien parmi nous! :D
Petite vermine, sachez que vous n'aurez de ma part qu'un grand respect. Pour le reste, je m'attends à ce que vous fassiez bien votre travail. C'est tout. Bonne chance parmi les fous.
Maintenant que vous pouvez visiter le site à votre guise, je vous offre quelques pistes pour vous accoutumez rapidement à l'endroit. Je vous conseil tout d'abord d'aller vous faire une fiche de liens ainsi qu'une fiche de topics, question d'offrir vos services et disponibilités à tous mes employés. Le modèle proposé n'est pas obligatoire, néanmoins vous posterez vos fiches et consulterez celles de vos partenaires ici.
Vous pouvez toujours demander un RP ici ou, si vous vous sentez aventureux, commencer un RP et le recenser ici ou allez feuilleter les RP's déjà en attente.
Un zone de RP vous est interdite. Pour qu'elle vous soit disponible, vous devez consulter cet article.
N'oubliez pas je vous pris qu'en tout temps, lorsque vous avez terminé un RP, vous devez venir le recenser ici. Si vous avez à poster une absence, vous devez le faire ici. Consultez les annonces lorsqu'il y a des nouveaux! Elles sont rares, ne vous en faites pas, mais parfois, c'est important.
Voici l'emplacement de votre logement que vous pouvez personnaliser ici. N'hésitez jamais à déposer une lettre dans mon pigeonnier à ma caravane si vous avez des questions. En d'autres mots, je vous valide!
theresa: wtf.... sériously? who are you? *rit* ouais je reprends une version de julian (au vu de l'inactivité de huis clos je préfère de loin créer un autre concept que de laisser julian s'entererrer. mais cette version ci (la 3.0 me semble *rit*) sera sans doute très différente de ce que tu as pu lire! en tout cas ravie de voir qu'il y a des joueurs d'hc ici!
merci maitre todd pour la validation. je m'empresse de faire ma fiche de lien! (et je vous réserve une place à sens unique mon brave patron...)
haha alors tu seras accueilli à bras ouverts <3 je remarque que ton personnage ressemble à Julian (notamment le nom u___u)
si ma mémoire est bonne... Lysander = Angel Charlie = Ben Crystal = Capucine Aurora = Valéria Curtis = Jason Benjamin = Griff Moi = Aby/celle qui abuse du mot «myocarde» dans ses posts
*se gratte la nuque* hé ben. moi qui espérais le reprendre "à peu près" incognito. note bien que je lâche pas hc loin de là. j'espère juste pouvoir me faire un nid ici. ravie d'apprendre qui est qui alors. et t'avoir comme admin. le forum est formidable en tout cas. c'est du beau boulot *sourit*
J'espère vraiment que tu sauras te faire un petit nid douillet parmi nous! Aussi, bienvenue dans la famille (et parfois sous-estimé) famille des forains ^^ Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, surtout n'hésites pas ^^