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15 février 1919:

Depuis mon arrivé à Londres de Berlin, je n'ai jamais vu un spécimen pareil comme la jeune Bloodworth. L'ironie de son nom de famille ne cesse de m'arracher quelques rires. Sa maladie est remarquable. Je n'aurais jamais cru que les vampires existaient réellement dans notre monde. Certes, elle ne remplie pas tous les critères caractérisant ces créatures de la nuit. Néanmoins, sa peau ne peut pas supporter l'exposition au soleil. Une exposition prolongée à la lumière du jour résulte en d'énormes cloques de sang sur la peau. Les canines de la jeune Bloodworth sont plus longues que celles d'humains normaux, lui donnant ainsi encore plus l'aspect d'un vampire. Bien que nous l'avons pas vu boire de sang humain, cela reste encore à voir...

Les parents de la jeune fille sont venus la porter hier. Ils étaient inquiets pour leur santé, m'ont-ils dit. Ils m'ont raconté que leur fille souffrait de visions et de violentes crises d'angoisse. Selon leurs spéculations, il lui arrivait parfois de se sauver de la demeure familliale et de blesser des passants qui avaient le malheur de la croiser dans les rues. Pour ces raisons, elle a été placé sous notre surveillance vigilante afin que l'on puisse assurer sa sécurité et surtout la sécurité d'autrui...

6 juillet 1922:

Après beaucoup d'observation, nous avons constaté que la maladie de la jeune Bloodworth est une maladie sanguine. Cela ne me surprend aucunement. Nous n'avons toujours pas trouvé de moyen pour améliorer sa condition. Nous allons devoir continuer d'exercer des tests afin de trouver un plus adéquat pour améliorer son état de santé mentale.

12 décembre 1923:

Aucun remède n'a été trouvé pour la condition de la jeune Bloodworth. Les tests que nous effectuons sur elle ne portent pas fruit et se terminent bien souvent en catastrophe. L'utilisation d'anti-douleurs est fortement déconseillée, car le systeme digestif semble rejeter toute forme de ces médicamens. Ceci rend la conduite de nos tests très difficile. Heureusement, la jeune fille a un corps très résilient. Néanmoins, nous ne pouvons pas effectuer autant de tests que nous désirions, étant donné qu'ils procurent un certain degré de douleur qui dépasse parfois même le niveau de résistance de la jeune Bloodworth.

25 décembre 1924:

Il est devenu clair à présent que les parents de la jeune Bloodworth n'ont aucun intérêt à revoir leur fille. Et ils font bien de s'en éloigner. Ses crises sont devenues plus violentes. La cause de cette hausse de violence est encore inconnue. Je soupçonne que l'avancement de sa maladie est à la source de ce nouveau problème. Heureusement, nous venons de recevoir plus de main d'oeuvre pour nous aider dans nos tests. Mon neveu, Klaus, vient d'arriver à Londres. Il sera le psychiatre personnel de la jeune Bloodworth, et tout ce qu'il découvrira de cette manière nous sera rapporté afin de nous rapprocher d'un remède.

7 janvier 1925:

Remarquable... Je ne sais pas comment il fait, mais Klaus a trouvé un moyen de réellement calmer notre jeune patiente. Lorsqu'il est tout seul avec elle, c'est comme si sa maladie disparaissait. Elle ne démontre plus aucun de ses symptomes habituels. Certes, elle montre encore des signes d'angoisse, ce qui me laisse à croire que ses problèmes d'angoisse ne sont pas nécessairement liés à sa maladie.

16 octobre 1927:

Je vois maintenant la vérité derrière les... méthodes de mon neveu. Il me semble que depuis son arrivée ici, à Londres, il s'était beaucoup rapproché de la jeune Bloodworth. Trop rapproché, même... Les sentiments qu'il avait développé pour la patiente brouillait son jugement. Pour cette raison, nous l'avons renvoyé à Berlin. Dorénavant, je m'occuperai personnelle de ma patiente...

2 novembre 1927:

Je ne vois vraiment pas ce qu'elle voyait dans mon neveu. Certes, il était plus jeune, plus frais, mais moi... J'ai dix fois plus de charisme que ce petit rat. Pourtant, elle continue de me demander si Klaus va revenir un jour. Elle semble si perdue sans lui. Elle a été corrompue par son charme et je devrai la ramener sur le chemin initial...

6 janvier 1928:

Ma petite fleur... Mon cygne... Comme tu as grandi. Oh! Que tu me blesses lorsque tu me compares à cet ingrat Klaus ! Je t'aime, ma violette, comme le père que tu n'as jamais pu avoir... non... bien plus encore. Je t'aime plus que ce putain de neveu à moi. Oui... je veux te garder avec moi pour toujours... Je t'aime... je t'aime...

4 mai 1933:

Ma petite rose s'est montré plutôt... difficile avec moi aujourd'hui. Je ne sais pas comment, mais elle a réussit à se libérer de ses liaisons durant l'une de nos opérations. Elle s'est emparé d'un scalpel et s'est sauvé, blessant deux de mes infirmières. Ce ne fut qu'à la tombée de la nuit de nous la retrouvâmes blottit dans un coin de la cour. Elle dormait ou bien était inconsciente. Peu importe, les gardes la ramenèrent à sa cellule, où je tentai alors de lui montrer un peu d'affection... Elle me rejeta avec une force incroyable et me livra un coup de scalpel au visage. Les gardes avaient oubliés de la chercher avant de la retourner à sa cellule. Ma blessure ne se guérira jamais complètement. Voici ce que je dois payer pour l'incompétence de mes employés... Je réalise maintenant qu'il n'y a plus rien à faire. Je l'emmènerai au cirque demain. Cela m'attriste de devoir laisser ma petite fleur partir, mais après cette nuit, je réalise que je ne peux rien faire pour elle à présent... Je procurerai un rapport détaillé pour le Maître Todd afin qu'il puisse prévoir des mesures à prendre contre les crises occasionnelles de la jeune femme. Je lui enverrai périodiquement des caisses de médicamens pour elle afin qu'elle ne dérange pas trop les autres membres du cirque et afin d'assurer un certain confort pour la jeune femme. Je ne peux souhaiter à présent que mon offre ne se fasse pas refuser...